vendredi 16 octobre 2009

aMute - infernal heights for a drama

la voilà la pépite de l'année et elle nous vient droit de belgique (ils sont de plus en plus fort ces belges, merci bien).
donc sortez vos oreilles de professionnel ça va débuter dans quelques secondes, c'est bon tout le monde est prêt, on y va.
troisième opus de aMute donc, et virage net à ce qu'il parait, jérôme deuson s'est pour cette fois associé avec d'autres musiciens, fini les guitares samplées seul chez lui sur son laptop.
infernal heights for a drama est un album difficilement classable, mais on peut dire que l'album se situe entre rock psychédélique et indus névrosée, sans oublier des brides de folk et d'électronique qui entrent également en jeu, son laptop n'est jamais très loin à vrai dire.
c' est un album assez sombre porté par de belles mélodies très aériennes. c'est beau, c'est noir, étouffant, angoissant, bref c'est l'album qu'il ne faut surtout pas manquer.

aMute n'a pas choisi la facilité avec infernal heights for a drama, on sent bien tout le travail derrière, le thème général est le rock soit, mais on retrouve beaucoup d'ambiances diverses misent bout à bout, cela amène beaucoup de la variété et des titres dépassants allègrement les 5 minutes.

pour l'album en lui même après une intro au clavier désaccordé relevé d'un sample aux effets ambiants bien qu'en retrait, aMute entre dans le vif du sujet avec may faint#2.
vous pouvez écouter ce titre sur leur mysapce. l'intro est vaporeuse jusqu'à ce que la guitare noisy n'entre en scène, c'est enfin au tour du laptop d'inviter toutes sortes de petits bruits. subtiles entrelacements de voix lancinantes et d'effets planants que les rifts de guitares ne cessent de trancher.
c'est véritablement entêtant, et oui une certaine ombre de trent plane par là, et le fait que the downward spiral soit l'album préféré de monsieur deuson explique un peu cela (voir la référence).

bref je n'ai pas besoin d'en dire plus, les titres ne sont pas tous comme celui, d'autres explorent des terrains plus folk mais toujours psyché, le tout rehaussé d'ambiant, le décors est posé.
jetez vous sur tous les titres, ils visitent pas mal d'univers différents, mais cela reste véritablement attachant, une musique inventive car même si on ressent les influences il n'y a jamais de plagiat, encore bravo, et puis ça fait plaisir de voir des gars de mon age avec pas mal de similitude dans les références musicales, j'ai d'ailleurs acheté l'album.
vive la belgique, quand on voit ce qui se passe de l'autre côté de la frontière, on a de quoi être jaloux, à la semaine prochaine avec le nouvel album de johnny, ça va déménager.

avant de vous quitter voici voici begone#9, je n'ai trouvé qu'un titre sur le net, c'est maigre, c'est pas mon titre préféré mais c'est toujours ça.

mercredi 14 octobre 2009

The Slew - 100%

Non mais il se passe quoi chez Ninja Tune en ce moment ? Encore un album énorme et néanmoins gratuit, faites moi le plaisir de vous jeter sur cette page pour télécharger cette petite bombinette, puis écoutez le en bagnole, sous la douche partout.

The Slew, c'est Kid Koala et Dynomite D qui vous offrent un mélange rock / turntablism digne des grands classiques. Je cite à la barre le mythique "Walk this way" de Aerosmith et RunDMC en 86, mais aussi Led Zeppelin, AC/DC, DJ Shadow, que du lourd. Complètement inattendu et de circonstance en toute circonstance.



10/10, direct dans la hall of fame !

mardi 13 octobre 2009

the xx - xx

allez un peu de pop en ce début d'automne, un petit remontant ensoleillé avant que l'hiver ne vous fasse vous replier chez vous.
bien que l'ambiance ne soit pas totalement enjouée, il est vrai que cet album a son petit quelque chose qui fait que je continue a écouter ce disque.
encore un combo fille garçon à la baguette (même si en fait ils sont quatre) assez égal, les mélodies sont claires avec un brin d'ambiances vaporeuses, cela donne son petit effet mystique.
ajoutez à cela des voix très mélancoliques qui collent finalement parfaitement avec le cadre et vous obtiendrez un album très replié sur lui-même.
l'album est calme, un peu trop à mon goût, cela manque de rift ravageur, les mélodies montent montent et stagnent, c'est dommage et c'est un album à écouter chez soi quand on est bien tranquille et que l'on a pas envie de bouger.
je crains que les sessions live de part le fait ne soient très pas très vivantes, c'est d'après eux pour faire passer leur musique en priorité. et bien on est sûr au moins de ne pas les voir faire les premières pages des journaux à scandales.

à défaut d'ambiance enjouée, il faut bien avouer que les titres se suivent et se réécoutent assez facilement, et puis dès que l'on a bien compris que de toute manière on allez pas sauter frénétiquement, xx s'adopte assez vite.
et puis j'aime bien la voix du chanteur (peut-être le truc qui a fait que j'ai accroché), bon oui il pleurniche tout le long des 11 titres, mais j'aime bien quand les gens pleurent moi, ahhhhhh!!hha!!ahaa!
monde de merde....
bon je ne m'attarde pas plus il y a tellement d'album en ce moment!!!! je vous laisse en compagnie de crytalised#3 :

dimanche 11 octobre 2009

Hudson Mohawke - Butter


Immoonnnde jaquette que voilà. Ça ne va pas faciliter les choses car autant le dire tout de suite, Butter n'est pas un disque facile. Ce kaléidoscope flashy ose tout, jusqu'à singer le funk FM plastoc pourri des 80's. Si vous survivez au monstrueux Joy Fantastic (feat Olivier Daysoul) (non vraiment c'est trop là, moi je zappe ce titre à chaque fois, on dirait Prince en pire), vous trouverez quelques pépites peu ou mal exploitées (FUSE, Gluetooth, Trykk, Fruit Touch, ZOo00OOm) . Je ne sais toujours pas pourquoi je continue à écouter ce disque, je le repousse mais il m'attire. Du savoir faire "tut-tut pouêt-pouêt", plein de bonnes idées, un poil ecoeurant, on dirait une patisserie fluo d'Europe de l'Est. Allez je vous fait goûter :


Hudson Mohawke c'est exigeant, ça bouscule, c'est chez Warp.

Hecq - Steeltongued


Ben Lukas Boysen, AKA Hecq est un sound designer qui compte MTV, Nike ou Audi parmi ses clients. Je ne peux m'empêcher d'éprouver une certaine fascination pour ces univers sonores même si l'exercice est extrêmement balisé. L'effet nouveauté joue aussi (ce type de musique l'est relativement) et on peut se demander si ça mène quelque part et ce qu'il en restera dans quelques décennies, mais j'y peut rien, c'est beau.

Marussia Promotion Spot HD from proxell.tv on Vimeo.



Son dernier album se nomme Steeltongued, attention hein, c'est de la texture sans couleur, peu de notes mais essentiellement rythmique. Ou alors c'est genre "je tiens le mi pendant 5 minutes". Intéressant...

Thavius Beck - Dialogue

Thavius Beck, encore un rappeur qui refuse de rester dans son tiroir. ça date sûrement de l'époque où il officiait avec Global Phlowtations, je connais pas bien mais c'était déjà original et un poil glauque. J'avais été haché menu par les lames acérées de Decomposition, son album de 2004 avec un son très pointu, à la limite de la torture. Entre temps il entre dans l'entourage de Saul Williams et Nine Inch Nails avec qui il produit et remixe, ça s'entend dans ses instrus. Ce Dialogue est un produit de tout ça, un electro hip hop étouffant, synthétique, froid, une bande son pour THX 1138 ou je ne sais quelle vision flippante d'un futur totalitaire. Un disque malade et oppressant qui ne s'écoute pas à la légère, avec une vraie audace, des superpositions de sons synthétiques et des cuts en raffale . Pour preuve ce Go ! qui n'a pas froid aux yeux.



Pour une son entrée chez Big Dada (écurie Ninja Tune) Thavius Beck frappe fort.

Speech Debelle - Speech Therapy


Il y a bien longtemps que le hip hop a pris sa revanche sur le rock, au point que les radios nous vomissent chaque semaine leur lot de "nouveaux talents" toujours dans la surenchère. Je sais pas vous mais moi j'ai atteint un niveau de saturation qui frise l'écœurement depuis quelques années. J'ai trouvé refuge chez Ninja Tune (Roots Manuva, The Herbaliser), les vieux trucs (Beastie Boys, Kool Keith, Ultramagnetic MC's) ou les touche à tout (Dan the Automator, Alias, ediT, Thavius Beck, Saul Williams). Speech Debelle émerge dans la première catégorie, plus précisément chez Big Dada. On peut se demander si le marché a besoin d'une énième production du genre qui a priori n'a aucune raison de sortir du lot, du moins c'est dans cet était d'esprit que j'aborde ce disque.

Et bien figurez vous que ce Speech Therapy est très rafraichissant. Il reprend les poncifs du genre, mais l'habille avec une foule d'instruments acoustiques, des accents jazz / acid jazz, une jolie voix de jeune fille, et des compos charmantes. Voilà un disque maîtrisé avec quelques moments de pur génie (Better days feat Micachu). La jeune britannique s'est vue remettre le Mercury Prize 2009 (album de l'année outre Manche), on peut dire qu'elle s'est évadée de l'underground. Parfois je me demande s'il n'y a que chez nous qu'on s'obstine à passer de la bouse à la radio...



Bref, je suis sous le charme, Roots Manuva n'y est surement pas étranger, on sent sa présence en coulisse (et en featuring). Speech Debelle est en tournée en France ce trimestre, certainement une belle rencontre.

vendredi 9 octobre 2009

the flaming lips - embryonic

et voici mes copains qui reviennent sur le devant de la scène (qu'ils n'ont d'ailleurs pas quitter vu le nombre de création en ce moment) avec un nouvel album embryonic tout aussi perché que pouvaient l'être leurs précédents projets.
un nouvel album est une bonne grosse baffe. depuis l'énormissime et non moins contemporain tellurique at war with the mystics en 2006 (je ne remonte pas plus loin cela durerait trop longtemps, on avait eu droit en 2008 à un album/film christmas on mars, album instrumental totalement barré, un genre de pot pourri de ce qui se fait de mieux dans le système solaire hors de notre planète.
embryonic quant à lui est un album bien de chez nous mais grandement intemporel. voilà le genre de musique que l'on écoutera dans 30 ans.
d'ici là on sera passé par le néo électronica punk, le math disco et le rock pulsonique (je sais pas encore ce que c'est mais ça a pas l'air mal, on verra en 2021 si on est encore la!!)
bref il faut s'accrocher grandement pour ne pas faire voler ce disque devant l'incompréhension générale. bien évidement je ne saurais trop vous conseiller de fermer vos fenêtres ainsi que vos volets sous peine d'aller chercher votre pc quelques étages plus bas.
l'album est génial tout simplement, il s'enchaîne parfaitement, vous prends à revers et vous fait voyager la tête à l'envers...
les cordes sont pincées, les orgues électroniques et le tempo souvent à contre temps, le tout est super cohérent. les rythmiques sont très épurées, assez simples et au combien étonnantes.
je ne vais pas rendre compte de tous les titres, c'est un double album auquel nous avons à faire, mais si j'aime tous les titres, certains sortent vraiment du lot.
aquarius sabotage#4 est un peu le titre qui explique l'ambiance générale de l'album, l'intro est chaotique, on ne comprends pas grand chose et puis peu à peu tout se calme pour devenir limpide mais surtout apaisant.
à côté de ça les autres titres sont beaucoup moins compliqués, et voici ci-dessous 3 titres à écouter, dans l'ordre convinced of the hex#1, the impulse#15 et silver trembling hands#16.



le tout est psychédélique, les voix sont trafiquées, les mélodies alternent entre effets lancinants tout en retenus et autres passages terriblement entraînants qui vous explosent à la figure.
embryonic ne s'endort pas sur ses lauriers, et qu'on aime ou qu'on ne comprenne pas, force est de constater que la sortie des albums des flaming lips sont toujours à part.
quand je dis ça, je le prouve, vous aussi procurez vous l'album deluxe tout en fourrure, c'est .
dernière info, vous pouvez chercher sur le net l'album s'y trouve en écoute intégrale et gratuite s'il vous plaît.