mercredi 29 décembre 2010

yeasayer - live at ancienne belgique



depuis quelques jours yeasayer a mis en ligne un live donné le 28 octobre en belgique dans la salle de l'ancienne belgique à bruxelles.
et comme c'est noël et que vous n'avez pas été assez gâté, ils vous donnent la possibilité de le télécharger pour la somme que vous souhaitez, c'est par ici.

l'album fait la part belle à odd blood sorti cette année, mais pour les adorateurs de all your cymbals, ne vous inquiétez pas, il y a tout de même les immanquables, voici la tracklist ci-dessous.



01 madder red
02 rome
03 wait for the summer
04 tightrope
05 red cave
06 grizelda
07 sunrise
08 mondegreen
09 strange reunions
10 O.N.E.
11 ambling alp
12 the children
13 2080

je n'ai pas beaucoup écouté l'album il est vrai mais le qualificatif qui prime est "étrange". le son est modulé et pas mal d'effets psychédéliques ont été retravaillés, ils donnent une nouvelle saveur aux titres. en même temps je n'en attendais pas moins d'eux, je ne les imagine pas du tout jouer en live leurs versions studios, si il a bien aujourd'hui un groupe décalé qui met de la folie dans ses titres, c'est bien yeasayer. alors lors de sessions lives, forcement ça part un peu dans tous les sens.

merci bien donc et joyeux noël à tous.

mardi 28 décembre 2010

aRTIST oF tHE yEAR - wRECK lA dISCOTHEQUE


en ces fêtes de fin d'année, forcement il est de bon aloi de bouger son corps sur les pistes de danses afin de garder sa ligne svelte, enfin celle que vous aviez avant de commencer à vous gaver il y a encore 1 semaine.

et dernièrement je suis tombé sur aRTIST oF tHE yEAR et son album de 2007 wRECK lA dISCOTHEQUE, à l'origine je cherchais leur dernier album de 2008, mais ne le trouvant pas je me suis rabattu sur l'avant dernier.



c'est donc leur troisième album et il surfe sur la mouvance électronique funk. l'album est fait en grande parti de gros beats d'électronica danse bien gras qui tranchent avec des moments plus funk à la limite du hip-hop. vous l'aurez presque compris l'album alterne habillement entre titres débiles qui vont tout droit et d'autres plus groovy.
cela me penser à un set où modeselektor et hot chip mixerait chacun à leur tour, de quoi varier un minimum les goûts quoi.

de plus il faut ajouter à tout cela un côté déluré, nos quatre québécois du jour nous offrent des moments bien kitch, un régal cela renouvelle l'album sans arrêt et permet à aRTIST oF tHE yEAR de ne pas être un groupe de plus.

voilà en attendant de voir ce que donne vELOUR bRIGADE (le dernier album donc), je vous conseille vivement les 14 titres de wRECK lA dISCOTHEQUE.

voilà yEAH!!!#3, avec un clip comme ça en tout cas on est prévenu.




après je ne résiste pas au fait de vous partager le remix du titre sorry honey#7. un grand moment de musique à n'en pas douter.

mercredi 15 décembre 2010

pure reason revolution - hammer and anvil


j'ai mis un peu de temps avant de me décider à en parler. j'ai mis du temps car cet album est aussi bon par moment qu'il peut-être mauvais à d'autres.
leur style dérive entre prog rock, métal et électronique années 90. ça fait beaucoup et c'est vrai que les styles se mélangent. un peu trop peut-être à mon goût car au final je fais l'impasse sur pas mal de titres.

je vais donc vous défricher un peu le terrain, feignant comme vous l'êtes, si je ne le fais, vous ne jetterez même pas une petite oreille sur cet album.

nos quatre anglais du jour comme vous pourrez le constater sur fight fire#1 ci-dessous, envoient du gros son quand ils l'ont décidé, la guitare est bien aiguisée, la batterie tape sans répit et l'électronique sature le tout pour un résultat bien gras.



sur blitzkrieg#9, le groupe s'aventure un peu plus vers l'électronique, ce titre serait parfait pour moi si la fin ne venait pas tout gâcher avec son semblant de rupture rock à deux balles, le piano c'est beau, mais il ne faut pas en mettre tout le temps et que dire des chœurs??
je vous partage ce titre pour que vous compreniez bien de quoi je parle.



en parlant des chœurs, ces derniers me font horreur, ils auraient mieux fait de ne pas jouer sur la fibre, ouais nos chansons sont mélodieuses, nous ne sommes pas que des gros bourrins... allez chantez avec nous, la petite larme à l'œil en prime et le mouchoir dans votre main prêt à intervenir.
du coup je reste cantonnais sur les titres qui bastonnent un peu et qui ne dévient pas trop.

enfin voilà, je vous conseille également black mourning#2, valour#5 et over the top#7. alors il y a boire et manger sur hammer and anvil, à vous de faire vos petites emplettes.

mardi 14 décembre 2010

the tallest man on earth - sometimes the blues is just a passing bird ep

un peu avant que l'été ne se termine et surtout avant de retourner braver l'hiver dans sa suède natale, kristian matsson alias the tallest man on earth, a sorti un ep sometimes the blues is just a passing bird. J'avoue qu'il m'était un peu sorti de la tête, et puis comme nous étions un peu en froid depuis son dernier album the wild hunt, je ne me suis pas précipité dessus il faut bien l'avouer.

j'ai eu tord car ce petit album de cinq plages est vraiment bien. comme l'annonce le titre de l'album, cet ep est tout en poésie, c'est doux, mélancolique, comme à son habitude, sauf que cette fois ci il ne force pas trop sa voix.

c'est l'album de la rupture climatique, parfait pour accueillir la neige bien au chaud dans son petit chez soi tout emmitouflé. vous pouvez à présent vous remémorer votre été passé à dorer/cramer telle une écrevisse endormie sur une plage ensoleillée. ah que de bons souvenirs bien lointains!
ce petit ep viendra compléter votre discographie en toute simplicité, gentiment et sans faire de bruit. c'est cadeau, c'était un peu inattendu et c'est ce qui fait la beauté du geste, merci à toi l'homme le plus grand du monde.

devant l'engouement général voici un little river#1.

vendredi 3 décembre 2010

polly jean harvey "près" de chez vous en 2011

Bonjour, bonjour,

Vous faites quoi fin février 2011? moi j'irais bien à paris.


en plus cela tombe bien le vendredi 25 février pj harvey passe à l'olympia. attention il va falloir vous décider assez vite car la date du 24 est déjà complète.
Voici ce qu'elle raconte à propos de son huitième album qui sortira le 14/02/2011 toujours chez island records. Une fois de plus on retrouve john parish à la production avec mick harvey.

voici ce qui est annoncé à propos de sa prochaine tournée.

The album will be supported by a run of sold out live shows early next year, with dates in Brussels, Berlin, Paris, and Londons Troxy on February 27th and 28th. 2011 will also see Harvey return to the festival-stage, with more details to be announced.PJ Harvey will perform with a live band which includes Mick Harvey, John Parish and Jean-Marc Butty.

en attendant et pour vous donner une idée de let england shake, voici le titre éponyme de l'album joué sur son autoharpe ré accordée pour l'occasion.




jeudi 2 décembre 2010

pilöt + your happy end - la dynamo à toulouse le 01/12/10


un concert en semaine c'est bien, deux c'est beau, trois c'est humainement impossible, à moins d'être dans un festival et de carburer pendant dix heures à la bière.
donc cette semaine il fallait en éliminer un, son of dave, pilöt ou tricky.
et l'heureux perdant est tricky. en plus j'ai eu du nez il parait que ce n'était pas terrible.

donc hier soir j'ai fait un tour à la dynamo, nouvelle scène toulousaine qui se trouve être un bar aménagé d'une petite scène et d'une statue de marie où une tête de mort trône à ses pieds.
la première partie se nomme your happy end. d'un côté aurélien bortoluzzi à la guitare au piano et au chant de l'autre guillaume zolnierowski à la guitare, à la basse et à la prog via son sampler.

le duo havrais nous offre un set très riche, ils jonglent entre mélodies entêtantes au piano, électronique saturée et morceaux rock à deux guitares. ils ajoutent même quelques sons trip hop dans leurs compositions.

on peut y entendre des rifs à la portishead sans toutefois s'en approcher de trop prêt. le tout est très dansant (enfin têtement parlant), sauf quand les basses entrent en jeu, là le corps peut suivre.
les titres pour la plus part sont changeants, ils évoluent deviennent planants ou ravageurs à contre sens de la direction originale, ces garçons aiment les virages à 90 degrés.

hier soir en tout cas aurélien et guillaume était très propres malgré un son réglé pour pilöt et donc quelques moments un peu trop saturés à mon goût et sûrement au leur également.
un seul bémol, mais qui n'engage que moi, il y a certains titres dont je n'ai pas les noms qui n'attendaient que de se terminer par l'électronique pure et dure, surtout dure. mais bon!!!
sinon ils sont à l'aise sur scène, parlent facilement (enfin surtout aurélien) et ont de supers titres qui narrent les choses importantes de la vie, comme l'existence d'un frigo dans un jardin alors qu'il fait nuit.

voilà une très bonne surprise et cinquante minutes de live avec ce jeune groupe qui a déjà participé au printemps de bourges, nul doute qu'on entendra parler d'eux tôt ou tard, en espérant que ce soit plutôt tôt. (elle est bien cette formule, pas trop lourde, nickel).


pilöt ou un bout de femme de moins de 50 kg qui en met plein la gueule, elle ne fait pas grand chose, et pourtant elle subjugue l'assistance, son style de danse consiste à bouger son corps et ses bras dans un espace réduit d'un mètre cube, oui elle danse magnifiquement sur elle même. moi quand je faisais la même chose en boite il y a 15 ans, on me disait que je n'avais pas le rythme dans la peau. je suis dégoûté.
sa présence est d'autant plus remarquée qu'elle est arrivée vêtue d'une petite jupe blanche style tutu pour sortir dans la rue. elle finira par la balancer dans le public.
côté musique c'est rock voire punk sur scène, une ambiance garage amplie l'assistance et tout le monde se laisse porter dans leur univers étrange.
côté chant, la chanteuse dont je n'ai pas trouvé le nom m'a fait penser par moment à pj harvey, mais en plus elle a une voix plus polaire que mon husky sibérian quand il gueulait (oui un husky gueule, il n'aboie pas, il ne sait pas le faire).
c'est là le plus du groupe d'ailleurs qui relègue les trois autres membres derrière.
bref pendant plus d'une heure pilöt a enchaîné les titres, le guitariste et la bassiste s'interchangeant leur instrument aux grès des titres, mais avec toujours la même intensité. le public réagit bien, le clavier est présent, un peu moins que les versions studios, mais rend bien le côté un peu déluré du groupe.
au final bonne soirée, ils ont joué leurs titres et même third 2 fois, et oui forcement quand on a quasi tout joué pendant le set, il n'en reste plus assez pour faire un rappel consistant.

en sortant de là en tout cas j'étais réconcilié avec les groupes de rock français. merci bien.

voici leur myspace :

your happy end et pilöt

mardi 30 novembre 2010

white noise sound - white noise sound

calez vous bien au fond de votre canapé, n'ayez pas peur à l'écoute du premier titre qui pourrait réveiller quelques dragons, vous voilà partir pour le monde magique du noise psychédélique.
white noise sound revisite toute l'historique du psyché, du velvelt à nos jours. l'album est saturé, saturé en tout, en guitares noisies et effets shoegaze et saturé électroniquement.

cela peut même faire mal à la tête parfois, heureusement white noise sound alterne les genres et expérimente pas mal ses titres.
it is there for you#3 avec sa voix fantomatique sa guitare qui tourne sur 3 accords et son fond hypnotique contraste vraiment avec sunset#1 et ses guitares tranchantes, sa batterie qui laisse éveiller son auditoire, un vrai titre de noise rock. à côté de ça on trouve également (in both) dreams and ecstasies#9, c'est le nouveau titre pour planer, parce que duran duran ça commence à dater un peu et puis de l'ambiant planant saupoudré de flûte traversière, cela ne se refuse pas.

le sextet gallois nous livre un album aux multiples sonorités et fond de leur album éponyme cinquante minutes vraiment abouties.

à côté des titres garages bruts de décoffrage comme blood#5 on a aussi droit à des titres pop comme there is no tomorrow#4



si vous voulez creuser un peu plus (et c'est plus qu'une suggestion) vous pouvez aller sur leur myspace

jeudi 25 novembre 2010

portishead - chase the tear single

avant hier soir après avoir lu un mail que m'avait écrit geoff barrow, je me baladais donc sur le site de portishead. c'est à ce moment que mes doigts ont glissé sur le clavier pour me faire découvrir le titre chase the tear. oh excellent me dis je, un nouveau titre, peut-être bientôt un nouvel album!!?!
et bien non rien de nouveau, ce titre donné à amnesty international a été écrit il y a un an.
pour ceux qui comme moi sont totalement passé à côté, le voici.



du coup j'ai pas grand chose à dire, sinon qu'après avoir fait quelques exercices d'assouplissements de ma main droite (et oui les rhumatismes ont la vie dure), j'ai enfin compris pourquoi geoff m'avait envoyé ce mail.
portishead a décidé de participer au festival de benicassim l'an prochain. ils seront présents avec the strokes, primal scream et arctic monkeys. c'est tout mais si vous passez vos vacances sur la côte espagnole mi juillet prochain et qui vous avez 125£, vous pourrez toujours y aller.

mercredi 24 novembre 2010

roken is dodelijk - the terrible things


en france quand on fait du rock soit on pleure sur des mélodies blafardes et on passe à la radio, soit on est est énervé contre la société et on a des choses à dire. ok je caricature mais avec toutes les affaires louches du moment, il y a de quoi écrire et je ne ferai pas de politique, j'ai trop peur que notre cher président s'introduise chez moi pour me piquer mon pc.

et au milieu il y a roken is dodelijk, un groupe de six lillois (et oui il n'y pas que bordeaux et clermont-ferrand) qui a sorti son deuxième ep il y a peu ; the terrible things, composé de sept titres nous livre des titres de pop éclairée. cet ep respire la bonne humeur et est parfait pour les réveils matinaux, dixit le groupe lui même. voici un extrait de l'annonce de la sortie faite en septembre dernier sur leur blog.

Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de notre petit dernier que nous avons porté tout l'été. Nous l'avons fait avec amour, pour vous, pour toi, pour nous, avec l'objectif d'en faire le compagnon idéal d'un réveil à la cool. Il contient sept morceaux qui nous semblaient correspondre aux étapes du matin : il y a celui pour sortir du gaz, celui pour le café, celui pour la douche et celui pour aller au boulot. Je ne vous cacherais pas que le timing est serré et que c'est à 18 min 43 qu'il faut avoir claqué la porte. Nous vous conseillons donc d'acquérir une machine à café programmable pour un meilleur confort d'écoute.

rien qu'en lisant quelques brides de leur blog, j'étais conquis, alors comment ne pas en parler aujourd'hui??? surtout qu'on m'a un peu mis la pression pour le faire. alors oui je ne suis pas libre pour écrire cet article, qu'on se le dise.

après vous être bien gaussé, je vous conseille une écoute quand même (de plus si quelqu'un pouvait en dire du bien ou me remercier, j'éviterai surement quelques représailles).
alors que donne l'ep?
et bien une pop bien ficelée, toute guillerette, ils n'ont pas menti. au delà de l'humeur joviale, ces trublions ne révolutionnent rien, mais au moins ils ont bons goûts et l'ep s'écoute d'une traite, ok il est court, c'est pourquoi vous devrez faire repeat.

pour mettre tout le monde d'accord voici king of this town#2.



franchement ça fait plaisir, le titre est complet, petite intro toute simple, changements de rythmes, voix qui se déchire au fur et à mesure, guitares acérées et une batterie métronomique pour bien terminer le titre. il n'en faut pas plus,les roken is dodelijk l'ont bien compris et ils nous le prouvent.

à suivre donc...

dimanche 21 novembre 2010

Narrow Terence + Moriarty - 12/11/10 au Chato'do de Blois


C'est à la suite d'un heureux concours de circonstances que je me suis retrouvé le 12 novembre au Chato'do de Blois bardé de père et mère, oncles et tantes, cousines et petits cousins. Le crachin à l'horizontale nous rince gentiment avant l'ouverture des portes, et assez vite nous découvrons Narrow Terence, le groupe de première partie que je ne connais pas et après lequel je bougonne déjà, "gnagna j'espère qu'ils vont pas jouer une heure les ptits jeunes, je suis pas venu me fader le tremplin local, gnagnagna". Hébin figurez-vous que je suis bien content d'être tombé sur eux, à tel point que je me suis rué sur leur CD Narco Corridos à la fin du set.

Au début je pensais à Rien. Non pas à rien, à Rien, le groupe post rock dont on vous a déjà parlé. Puis j'entends la voix rauque du chanteur façon Tom Waits, une ambiance western délavé, des relents de Mark Lanegan, un rythme et un son stoner à la Queens of the Stone Age, des passages post rock et folk, bref tout ce qu'il faut. J'ai même entendu Nick Cave rôder dans les environs. Les musiciens s'échangent les instruments, le chanteur / guitariste passe à la batterie pour les morceaux qui cognent, et quel résultat ! les breaks nirvanesques sont efficaces, tout le monde joue parfaitement ensemble, et un son de gratte que j'aurais adoré retrouver sur l'album, le son gras ultime. Un coup d'œil dans le public : ah ça le fait pas. Bin non, les gens sont venus voir Moriarty dans un genre bien plus présentable. On va pas dire "groupe pour bobos" mais on va le penser très fort. Donc là, les gros plans gras de Narrow Terence, avec sa voix de bûcheron, ça passe moyen. Oncles, tantes, père et mère en prennent plein les feuilles sans demander leur reste, je ne puis réprimer une seconde et demie de jubilation. "Ah oui, désolé on est nés dans les années 90" s'excuse le chanteur, ce qui est faux mais situe bien la période de leurs influences. Quoi qu'il en soit, jetez vous sur le génial Narco Corridos, en plus dedans ya des violons gratuits que j'ai pas eu sur scène. Sur Deezer c'est par là.

"Cave in Hell" by Narrow Terence from Le COL ROSE on Vimeo.



Ensuite vient Moriarty, bien plus consensuel, pas un cri, tout va bien se passer. Je suis pas leur plus grand fan, leur album n'est pas désagréable, mais je n'ai pas dû l'écouter plus de 3 fois. Mais c'est sur scène qu'il faut les voir. Avant de m'embourber dans une description, imaginez ça en costume dans une petite sale :
Le tout mis en scène façon pièce de théâtre. Miam. Super ambiance, contrebasse et accordéon, batteur blagueur et surdoué, harmonica, mini guitare électrique fouettée à coups de cravate. Tout le monde est très content, passe un bon moment, tatas et tontons dodelinent gaiement de la tête.
Puis viennent les deux titres que l'on entend en radios, là c'est la folie, la foule reprend religieusement les paroles en yaourt, c'est beau un peuple en communion. Pour la faire courte, Moriarty c'est sur scène que ça se passe, d'ailleurs sur l'album on imagine pas la présence et le charisme de Rosemary Standley au chant. Surtout dans sa robe rouge tous seins dehors.
Alors bon tout ça c'est très bien, mais si je dois faire un bilan je ne dois pas oublier, outre qu'une fois de plus le connard bourré de la salle était pour bibi, je suis resté debout sur mes vieilles cannes plus de 3 heures, j'ai choppé un mal de dos qui m'a suivi 3 jours et j'ai pas bu une mousse. Pourquoi ? Ah mais j'ai des principes moi ma bonne dame. Figurez-vous qu'après 5 minutes de queue au bar on m'a envoyé prendre un gobelet en plastoc 1€ en consigne sans lequel on ne me verserait pas un goutte. Non mais je rêve là, c'est une blague ? Vu la tronche du barman, non c'est même pas pour déconner. Putain faut vraiment aimer la musique pour aller voir des concerts en 2010...

Eskmo - Eskmo


Belle prise de guerre pour Ninja Tune. Remarqué sur divers EP, remix de Bibio (chez Warp) et collaborations avec Amon Tobin, Eskmo rejoint l'écurie Ninja pour un album éponyme dont on pourra dire qu'il était attendu. Pour la refaire dans l'ordre ça donne ça :

Eskmo - hypercolor ep (2009)


Bibio - Dwrcan (Eskmo Remix)


Eskamon = Eskmo + Amon Tobin :


Dans une niche qu'on pourrait appeler Intelligent Dubstep, Eskmo utilise les sons ronds et les ficelles d'un genre dansant pour servir de plus sombres desseins. Tout ça est intégré dans un rythme à trois pattes et quelques sons organiques pour un univers assez inédit. Disons le tout de suite, ce disque marquant le vrai départ de Brendan Angelides dans les affaires peut dérouter tant on y trouve ce qu'on attendait et ce qu'on redoutait. Comme ponctuellement, du génie comme avec The melody :

Peut-être la crainte de devoir tenir tout un LP sur ce registre, Eskmo a jugé nécessaire d'ajouter des voix sur certains titres. C'est là que ça se gâte, plus ou moins selon les morceaux (titres 2,3 et 7). C'est drôle cette peur du vide... Notez aussi l'utilisation judicieuse du piano à la Ryuichi Sakamoto sur Siblings, finalement ce disque méritera pas mal d'écoutes avant que je puisse trancher entre réussite ou gâchis. Certains titres rejoindront ma playlist mais Eskmo aurait pu faire mieux, me livrer un chef d'œuvre qui s'écoute d'une traite avant de me faire appuyer sur repeat, il en a le potentiel.

mardi 16 novembre 2010

deerhunter - halcyon digest

avec une telle pochette vous l'aurez compris on ne va pas beaucoup rigoler, pourtant il ne faudrait pas passer à côté d'halcyon digest le dernier album de deerhunter.
l'album tourne autour de bradford cox qui danse une fois de plus avec la mort, avec sa mort, l'album est spectral et ne vous redonnera en aucun cas la joie de vivre.

on retrouve une fois de plus de belles envolées appuyées de shoegazing, de l'électronique douce et plaignante euh pardon planante et enfin la voix de bradford qui elle pour le coup est vraiment plaignante.

les morceaux sont très pointus et l'accroche se fait difficilement, cependant comment ne pas tomber sous le charme d'halcyon digest, l'album le plus complet du très énigmatique bradford.
earthquake#1 vous plonge directement dans son univers sombre, ce titre est lancinant, les sons s'ajoutent par strates, pour aboutir à une mélodie très maîtrisée.
l'album connaît par la suite des titres un peu plus enjoués, revival#3 est pour sa part beaucoup plus pop, une mélodie un peu folk qui laisse à la voix prendre le dessus, d'ailleurs l'album entier se construit autour.
halcyon digest semble très personnel, comme un testament laissé en guise de départ. on sent bien toute la détresse du monsieur, ses craintes, ses changements d'humeur comme avec l'électronique toute douce d'helicopter#8 qui laisse entrevoir une lumière, blafarde ok mais c'est un début.
desire lines#6, est un des meilleurs titres, un des plus étoffés également. les guitares punk rock contrastent et répondent à la voix, elles n'accompagnent plus bradford mais le guide plutôt et fond avancer le titre.



l'album est léché et au combien maîtrisé, tous les sons s'emmêlent se mélangent et il en ressort un univers assez inquiétant, mais totalement paisible. voilà un album très attachant qui se démarque pas mal du reste.

jeudi 4 novembre 2010

clinic - bubblegum


clinic a sorti en octobre son dernier et sixième album bubblegum. alors j'ai mis du temps à chroniquer cet album car ces derniers temps je suis très binaire, j'écoute uniquement son of dave et quand je n'écoute pas le fabuleux bluesman, je passe mon temps à écouter pvt. et puis toutes les trente six rotations je m'octroie un passage de bubblegum. alors voilà le décor est posé et vous l'aurez compris cet album est une semi déception. je m'attendais à mieux.

l'album poursuit ce qui avait été entrevu sur do it! sans pour autant trop s'en éloigner, il régresse même on pourrait dire. bubblegum est plus recentré sur la voix d'ade blackburn, la pop vintage une peu acidulée a quasi disparue pour faire place à de la pop so british conventionnée. c'est un peu dommage et d'ailleurs les seuls titres qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui ressemblent le plus à ce que clinic faisait il y a encore 2 ans.
donc malheureusement cet album ne s'adresse qu'aux personnes connaissant un minimum le groupe car sinon il est d'un moindre intérêt pour ne pas dire pire.

allez voici le clip de i'm aware#1, c'est léger, tout mignon (je vous mets au défit de ne pas trouver la marionnette dessous toute mignonne), mais ça va un temps et comme l'album ne varie pas à la longue ce que est une bonne chose pour ce clip ne vaut pas pour l'album dans son intégralité.

jeudi 21 octobre 2010

the go! team - T.O.R.N.A.D.O single





en attendant le dernier jour de janvier et le prochain album du groupe intitulé rolling blackouts, la bande de ian parton vous offre T.O.R.N.A.D.O, ça sent déjà bon et cela vous réchauffera maintenant que les températures baissent.


Hebdromadaire #17 (4210) - Kcraze par Hey! Tonal



Dédicace a la saucisse!

Si ce groupe vous intéresse, vous pouvez en avoir plus là:

http://www.myspace.com/heytonal

mercredi 20 octobre 2010

the social network soundtrack

personne ne la chronique donc je m'y colle, on va quand même pas passer un album du maître sous silence.
the social network, le dernier film de david fincher (mais dans quoi il est allé se fourrer celui-là) propose une bande originale co-signée par atticus ross et trent reznor.(nine inch nails et how to destroy angel)
pas la peine de se le cacher plus longtemps, ça sent le nine inch nails a plein nez, et en même temps comment pourrait il en être autrement.

une bande originale c'est pas évident à monter, ni à écouter d'ailleurs, cela peut devenir vite chiant.
mais trent est en terrain connu puisqu'il a entre autre déjà pratiqué sur lost highway et natural born killers et seven ou il a rencontré fincher à l'époque, mis à part que là il signe la b.o. en entier. du coup cela apparaît comme un album en soit.

l'album part sur de l'électronique, un peu dans l'état dans lequel on avait laissé NIN, et puis petit à petit on retrouve de vieilles ambiances.
notamment le piano de l'album the fragile sur pas mal de titre dont a familiar taste#3 et it catches up with you#4, d'ailleurs ce titre aurait facilement trouvé sa place sur le double album.

tout l'album est instrumental, cela est sûrement du au fait qu'il s'agisse d'une b.o. encore que. quoi qu'il en soit l'album alterne entre petite ambiance toute légère au piano et gros son d'électronique crade au relief un brin inquiétant.
je ne sais pas ce que cela donne au final avec le film et je ne le saurais pas avant longtemps, car je compte ne pas aller voir ce film, et ce n'est pas le prix très attractif des supermarchés du cinéma qui me fait hésiter.

voilà donc amateur de nine inch nails, vas y, tu es en terrain connu, il y a de bonnes compositions, il n'y a pas de titre qui se démarque mais ce n'est pas un album non plus, il n'y a pas de nouveauté non plus bien au contraire, mais de toute manière cela ne se refuse pas, surtout que vous pouvez télécharger gratuitement cinq titres ici voire même acheter l'album pour 5 euros dans sa version digitale, on va pas non plus mettre plus.

depuis qu'il est à la retraite trent n'a plus une minute à lui. j'espère que je vais travailler jusqu'à 67 ans du coup! je flippe un peu là.

vendredi 15 octobre 2010

misteur valaire - le bikini à toulouse le 08/10/10

ah misteur valaire à toulouse pour la modique somme de 5 euros merci le bikini.

après avoir découvert ce petit groupe de québécois cette année pour la sortie de golden bombay et m'être rendu compte qu'ils passaient dans le sud de la france, je n'avais qu'une envie, les voir.
loué par tout le monde (enfin le petit groupe grandissant des gens qui les connaissent) pour leurs shows et leur présence scénique, je confirme, ils envoient du gros.
ils ont mis le feu dans la salle qui était venue pour le groupe suivant we have band.

groupe dont je ne parlerai pas, puisque je suis parti, il était 11h30, la grande et la petite aiguilles allaient se rencontrer, je devais du haut de mon grand âge aller me coucher.
bon ok je suis pas super fan du groupe et puis deux concerts en trois jours.... que d'émotions j'étais vidé.

bref après avoir manqué le premier groupe, je suis arrivé tout juste pour le chapelier fou. un monsieur tout seul avec sa guitare, son violon et sa table de mixage.
le set était assez étonnant, alternait entre électronique et trip hop. le chapelier fou fait une musique a base de boucles savamment orchestrées, c'était bien ficelé, il faudra que je m'y intéresse.

20 minutes plus tard le quintet entre en scène vêtu de sweats à capuche et de casquettes tellement amidonnées qu'il faut prendre 2 tailles au dessus pour pouvoir les mettre.
la grande classe et un réel effort vestimentaire donc.

le set commence avec gumshoes, chacun de son côté focalisé sur son instrument. le calme avant la tempête.
et le ton est donné d'entrée, le show ce soir sera électronique. lillehammer qui suit appui ce sentiment.
à partir de là ils commencent à danser, bouger dans tous les sens sans oublier d'haranguer la foule, il commence à faire de plus en plus chaud.
leur set est tourné vers leur dernier album très groovy, majoritairement instrumental et électronique donc.
pourtant ils joueront quelques titres de leur second à savoir friterday night qui pour sa part est bien plus jazzy.
mais bon vu qu'ils ont choisi de prendre les titres les plus électroniques, la différence ne s'est pas faite sentir.

sur le mur du fond sont projetées des images, des vieilles vidéos lues d'en avant en arrière, le résultat est sympa et colle encore plus à la folie du live.
car ces jeunes sont fous, font beaucoup de second degré notamment à la fin quand ils entament une chorégraphie très rétro, habillés en chemise costard qu'ils avaient dissimulés sous leurs gros vêtements.

une grosse ambiance, un set qui tarde à finir et dépasse l'heure impartie, j'ai même eu l'impression qu'ils avaient intercalé un titre dans leur programmation, le tout très naturellement.
c'était un concert en toute simplicité avec des mecs vraiment contents d'être au bikini pour leur première venue dans la ville rose.

un seul hic, leur nouveau titre qui avait des allures de titres déjà connus mixés entre eux et arrangés de temps à autre pour brouiller les pistes.

une mention spéciale au saxo de DRouin et à la trompette de Roboto qui ont soufflé une fraicheur bienvenue sur ce set très électronique.

voici la playlist de mémoire, donc !!!

gumshoe (golden bombay)
lillehammer (golden bombay)
ave mucho (golden bombay)
brandon marlow (golden bombay)
dan dan (golden bombay)
it's all good (friterday night)
et si c'était un veau (friterday night)
cass hole (friterday night)
nouveau titre mix entre shaving (part 1&2) et press 2(friterday night)
sweet charlemagne (golden bombay)
mama donte (golden bombay)

mercredi 13 octobre 2010

les simpson vu par banksy

c'est pas de la musique ok, mais c'est excellent, donc voici le générique des simpson revisité par banksy.

samedi 9 octobre 2010

interpol - le bikini à toulouse le 06/10/10

interpol à toulouse fait presque figure de tête d'affiche de l'année pour la scène toulousaine. groupe connu et reconnu, je n'aurais manqué cela pour rien.
paul banks leader charismatique, daniel kessler excellent guitariste qui retrouve pour l'occasion le style de jeu qu'il avait aux débuts du groupe sont à toulouse, c'est exceptionnel, et ce n'est pas le départ de carlos dengler (qui a quand même participé à l'enregistrement du dernier album) qui va me miner.
alors même si les derniers albums ne sont pas aussi percutants que les deux premiers, je n'ai pas hésité une seconde à l'annonce de leur venue.

et au final j'aurais peut-être mieux fait. enfin non car maintenant je peux barrer interpol de ma liste des concerts à faire, mais je peux également l'ajouter sur ma liste des concerts à ne plus faire.
franchement je ne sais pas trop quoi penser, en fait je ne sais pas pourquoi ils sont venu, obligations??? non j'y crois, je veux bien que paris soit une ville sur laquelle on ne peut pas faire l'impasse mais toulouse non.
et vu comment paul banks et consort se sont fait chier sur scène, ils auraient mieux fait de prendre des vacances. en gros j'ai vu interpol sur scène jouer leurs cd, tempos pour tempos, notes pour notes. si il y avait eut des fautes d'accords sur les albums, elles auraient été reproduites à coup sûr.

c'était mou (bon ok les albums ne sont pas forcement plein de vie), sans saveur. et pourtant il y a beaucoup de titre que j'attendais.
mammoth, barricade, evil, narc, pda, not even jail et c'mere. de quoi passer une bonne soirée sur le papier, mais en sortant de là, dans ma voiture, j'ai écouté le dernier album de cloud cult afin d'entendre quelque chose de consistant.
le live était tellement scolaire que même les versions albums paraissent prendre plus de liberté. c'est dingue!!!
voilà je vais pas continuer plus, interpol c'est fait, je continuerai à écouter les albums, mais il ne faudra plus compter sur moi pour me déplacer sans une salle de concert pour les voir, merde 30 euros mal placés.

voici la playlist, vous pourrez toujours la faire tourner chez vous et de part la même occasion vivre un live du groupe tout en restant chez vous. génial interpol vient d'inventer les concerts à la maison.

success (interpol)
say hello to the angels (turn on the bright lights)
mammoth (our love to admire)
summer well (interpol)
rest my chemistry (our love to admire)
evil (antics)
barricade (interpol)
c'mere (antics)
lights (interpol)
narc (antics)
pda (turn on the bright lights)
memory serves (interpol)

encore

try it on (interpol)
not even jail (antics)
slow hands (antics)

mardi 5 octobre 2010

Hebdromadaire #16 (4010) - Le Mythe du "Trou de la Sécu"

"Le Mythe du Trou de la Sécu" de Julien Duval
135 pages
Editions Raison d'Agir
6€



























Présentation de l'auteur:
Chargé de recherche au CNRS depuis octobre 2001, au Centre de recherche sur l'action politique en Europe (2001-2004) puis au Centre de sociologie européenne devenu (janvier 2010) équipe CSE du Centre Européen de sociologie et de science politique.

Présentation du livre par l'éditeur:
A en croire les médias et les débats politiques, la Sécurité sociale serait menacée de faillite par un déficit abyssal. Pour faire face à l'augmentation des dépenses et au vieillissement de la population, notre système de protection sociale, créé en 1945 pour donner "la garantie à chaque homme qu'en toutes circonstances il pourra assurer sa subsistance et celle de personnes à sa charge", serait condamné à se "réformer" sans cesse: déremboursements, réduction des prestations, hausse des cotisations, voire privatisation. Chercheur au CNRS, Julien Duval renverse les termes du problème: il n'y a pas de "déficit de la Sécu" mais "un besoin de financement" que les gouvernements successifs ont décidé de ne pas satisfaire en multipliant depuis 1993 les exonérations de charges sociales. En effet, l'affaiblissement de la protection sociale découle non pas d'arbitrages techniques mais d'un choix politique: le transfert généralisé des " risques" du capital vers le travail.



Voilà une autre lecture que j'ai pu assouvir pendant ma semaine catalane, un livre dont m'avait parlé El Kash il y a quelques temps déjà et que je m'étais mis de côté. C'est un livre très technique pour un néophyte comme moi , édité chez Raisons d'agir, une collection créée par Pierre Bourdieu.
Comme d'habitude je ne prend jamais de notes pendant mes lectures, ce qui est bien dommage, et je vous livre plus une impression de "tête" avec mes ressentis plutôt qu'une fiche de lecture académique.

Noble cause que la sécurité sociale ainsi que les assurances retraite, "chacun cotise selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins".
Ou l'on apprend l'histoire de la sécurité sociale, comment elle a été mise en place avec le temps, au début surtout pour soigner des ouvriers usés et malades afin que leurs patrons n'y perdent pas trop au change, ca coute moins cher de réparer un bonhomme mal en point que d'en former un nouveau!
D'ailleurs la sécurité sociale n'est pas financée par l'impôt mais par les cotisations sociales, a la base elle fut donc destinée aux travailleurs uniquement, avant d'etre étendue au reste de la population.

La sécurité sociale un bel outil démocratique & universel, qui fut hélas saccagé par les différentes politiques successives, et ou l'on s'aperçoit au travers de l'ouvrage que le déficit de la sécurité sociale est artificiellement maintenu.
En effet il y a beaucoup de recettes qui lui sont destinées qui ne lui arrivent jamais, facile après ça de dire que la fille sécu a des trous dans la caisse!

Le traitement médiatique de ce dit trou est tout aussi ahurissant, les éditorialistes relayant a la une ces chiffres alarmants sans jamais non plus vérifier la véracité de leurs sources. L'auteur ici démontre brillamment ce dernier point avec moults exemples.

Le trou c'est l'état qui l'a causé en allégeant par exemples certaines charges chez les patrons et en ne financement pas la sécu comme il aurait dû le faire.
Une fois que le trou est là, pointons le honteusement du doigt tel le mauvais élève de la classe en expliquant que c'est pas bien ce que tu as fais élève Sécu, d'ailleurs puisque c'est ça je vais préparer le terrain pour les assurances privées qui vont se faire un plaisir de faire les poches des contribuables ...



L'auteur présente son ouvrage en MP3


Voici un extrait de l'ouvrage:

Depuis une vingtaine d’années, quelques idées très répandues structurent le débat public en matière de protection sociale : les difficultés financières de la Sécurité sociale, ses sombres perspectives d’avenir, les effets négatifs sur l’économie d’un trop haut niveau des prélèvements... Si ces idées, qui reposent en partie sur des faits avérés, peuvent présenter une certaine cohérence logique, on ne saurait les comparer à des propositions scientifiquement validées. Ce sont d’abord des lieux communs, nés des rapports de force au sein d’un « jeu politique » dont le fonctionnement a été analysé en sciences sociales [1]. Leur qualité première est de faire consensus parmi les groupes qui prennent le plus activement part au « débat public » : le pouvoir politique, les experts reconnus par celui-ci, les « partis de gouvernement », les journalistes des grands médias, les instituts de sondage. Les raisons qui incitent ces différents agents à promouvoir certaines « vérités » ne relèvent pas de la science pure. Les responsables politiques, par exemple, ne cherchent pas tant, dans leur discours, à livrer des descriptions rigoureuses de l’état du monde qu’à en donner des représentations qui justifient leur action. De plus, leurs conditions de travail sont marquées par l’urgence. Comme les journalistes, ils doivent régulièrement s’exprimer sur des « dossiers » qu’ils connaissent mal. Dans ces conditions, il est logique qu’ils soient tentés de s’en remettre aux idées reçues, celles qu’ils peuvent défendre sans risque, puisque tout le monde les a déjà admises.

Il n’est donc pas étonnant que la vision dominante en matière de protection sociale, soumise à un examen un tant soit peu rigoureux, se révèle très inconsistante. Des chiffres indiscutables donnent communément lieu à des interprétations ou des conclusions qui le sont beaucoup moins. Il n’est pas rare, non plus, que le débat public s’organise autour de propositions quasi indémontrables, ou accorde sans sourciller une validité générale à un raisonnement vérifié (au mieux) uniquement dans des conditions très particulières. Ainsi, des outsiders du jeu politique (par exemple certains syndicats, partis minoritaires ou intellectuels critiques) formulent régulièrement des objections très argumentées contre tel ou tel lieu commun sans jamais entamer de façon décisive le crédit collectif dont celui-ci bénéficie.

Ces remarques valent pour le « déficit de la Sécurité sociale ». Occupant une place de première importance dans la vision dominante, ce sujet est, à coup sûr, l’un des plus commentés. Les médias suivent attentivement son évolution et le propulsent « à la une » en maintes occasions. Ce qu’ils appellent le « déficit de la Sécurité sociale » correspond, en réalité, aux besoins de financement du régime général. Le chiffre officiel fait les gros titres quand le rapport semestriel de la commission des comptes de la Sécurité sociale est rendu public : parmi beaucoup d’autres informations, ce document comporte les prévisions relatives aux besoins de financement du régime général pour l’année en cours. Mais le célèbre chiffre retient parfois l’attention journalistique en d’autres circonstances : depuis 1995, la Cour des comptes publie un rapport sur la Sécurité sociale qui est remis au Parlement en prévision du vote à l’automne de la loi de financement de la Sécurité sociale. Et, en cours d’année, la presse titrera également sur des chiffres officieux annonçant un dépassement des prévisions officielles. [...]

De fait, c’est presque quotidiennement que les médias rappellent l’existence du « trou de la Sécu ». Rares sont les articles sur la Sécurité sociale qui ne s’y réfèrent pas, d’une façon ou d’une autre. Ainsi, le « trou » sert régulièrement d’accroche ou de chute quand les informations télévisées traitent des sujets tels que les escroqueries aux prestations sociales, la médecine, les hôpitaux... La tendance journalistique à assimiler la Sécurité sociale à son déficit est très visible aux anniversaires de la création de l’institution. Les commémorations inspirent alors des reportages évoquant largement, et parfois exclusivement, le « trou » : certains le considèrent comme aussi ancien que l’institution ; pour d’autres, c’est seulement dans les années 1970 qu’il se serait mis à « ronger le système ». Bref, lorsqu’un journaliste qualifie la Sécurité sociale de « système qui produit des déficits » [2], il exprime moins une opinion personnelle qu’une vision très répandue dans les médias.

Les journalistes ont certes de bonnes raisons de s’intéresser au « trou de la Sécu ». Longtemps, une raison technique l’a rendu préoccupant : les administrations de Sécurité sociale étaient dans une quasi-impossibilité matérielle d’emprunter pour couvrir leurs besoins de financement. Mais la focalisation médiatique semble d’abord tenir au montant du déficit : en 2005, 11,6 milliards d’euros. S’ils le qualifient souvent d’« énorme », les journalistes diagnostiquent aussi un état « chronique » et, à ce titre, inquiétant : depuis les années 1990, les besoins de financement du régime général viennent grossir la dette, gérée par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES). Outre un risque de « faillite », il arrive également aux médias d’envisager que l’institution soit un jour dans l’impossibilité de verser les prestations sociales.

Ces arguments, qui semblent justifier l’importance accordée au sujet, doivent être relativisés. Le montant absolu du déficit, auquel les médias s’en tiennent généralement, paraît colossal. Mais, rapporté aux sommes en jeu, il ne correspond pas à une part considérable de l’ensemble des recettes du régime général : même en 2005, où il atteint un niveau sans précédent, il n’en représente que 4,3 %. La même année, pour le budget de l’État, le rapport du solde aux recettes s’élève à 18 %. De même, on peut noter qu’en 2005 les besoins de financement de la Sécurité sociale ne constituent que 7,3 % de l’ensemble des besoins des administrations publiques [3].

Si l’importance accordée au chiffre du déficit paraît disproportionnée, on peut aussi discuter de la lecture qui en est régulièrement faite. L’expression « trou de la Sécu » est une sorte d’« obstacle verbal » qui « pousse à une pensée autonome » et tend à fournir « une fausse explication à l’aide d’un mot explicatif » [4]. Elle invite à penser les finances de la Sécurité sociale sur le modèle du budget d’un ménage. L’analogie est parfois explicite. Pour tel journaliste de télévision, par exemple, il s’agit de problèmes « tout simples » : « le budget d’un ménage, il est composé des revenus et puis on doit s’y tenir, tout simplement » [5]. L’expression « trou de la Sécu » ne fait pas que nommer un problème, elle renvoie implicitement au principe de l’économie ménagère selon lequel on ne peut pas durablement dépenser plus qu’on ne gagne. Elle renferme ainsi une explication : l’institution est en déficit parce qu’elle vit au-dessus de ses moyens ; et si elle vit au-dessus de ses moyens, c’est qu’elle gaspille ses ressources ou fait des dépenses inutiles.

Des sujets très médiatisés confortent cette thèse : les « abus » entourant le fonctionnement de la Sécurité sociale, ou les escroqueries aux assurances-maladie ou chômage, si souvent rapportées par les radios et les télévisions privées. Certains news magazines en proposent fréquemment des compilations sous la forme de « unes » et de dossiers dénonçant « la grande fraude sociale » ou « ceux qui creusent vraiment le trou de la Sécu ». Depuis 2002, les gouvernements de droite martèlent que le système actuel donnerait lieu à des « fraudes » de plus en plus nombreuses et que les assurés comme les médecins dépenseraient sans compter. Il fut ainsi beaucoup question ces derniers temps de « surconsommation de médicaments », de « nomadisme médical », d’« examens médicaux injustifiés », d’« arrêts de travail abusifs »... sans parler de la « bobologie » : « Les Français vont de plus en plus souvent à l’hôpital pour de petits traitements ou de simples bobos. On donne sa carte Vitale, on ne sait pas combien ça coûte » [6]. [...]

Julien Duval, Le Mythe du « trou de la Sécu », Éditions Raisons d’agir, 2007, pp. 17-19 et pp. 21-24.




cloud cult - light chasers

au détour d'une conversation avec moi-même pour déterminer la valeur de cet album, le dixième rien que ça, je me suis d'abord tourné vers les déçus, non pas par la qualité intrinsèque de l'album, mais par la rengaine si je puis dire.
et puis mon autre moi, aussi appelé "compteur" sur mon winamp, m'a justement fait remarquer que j'écoutais au minimum deux fois l'album par jour.

rha les chiffres!!! ils sont inflexibles, light chasers durant de surcroît à peine moins d'une heure.

du coup tiraillé, j'ai un peu révisé mon jugement, mais soyons clair ma première impression n'en reste par moins vraie.

chronologiquement, ça donnait à peu près cela.
light chasers est un album de cloud cult auquel il manque le côté déluré si cher au groupe depuis advice from the happy hippopotamus (j'adore le titre de cet album) en 2005. c'est bien mais sans plus, ce nouvel album ne bouleversera pas ma playlist spécial cloud cult, longue vie à feel good ghosts (qui restera quoi qu'il en soit leur meilleur album pour moi).
oui mais voilà, les faits sont là et j'écoute trop cet album pour dire que c'est un album banal, sans saveur, un produit grande consommation.
j'ai donc essayé de faire abstraction des albums précédents, et j'ai finalement baissé le pavillon pour admettre que c'est un très bon album.

light chasers est tout simplement destiné à un public moins élitiste. la base des fans s'y retrouvera et ceux qui n'avaient pas bien compris les albums précédents pourront cette fois-ci prendre plus facilement le train en marche.
la recette n'a pas changé, sauf qu'aujourd'hui tout est connu, déjà expérimenté, ils sont resté beaucoup plus linéaire dans leur création, l'album ne propose plus des titres n'ayant rien à voir les uns avec les autres, il est plus cohérent, non il est tout simplement cohérent du début à la fin.
il y a quelques tentatives d'introductions plus ou moins absurdes, mais l'album revient vite sur terre.

vous qui aviez peur de cloud cult ne pourrez plus dire que c'est de la musique fait par des gens bizarres pour des gens qui le sont tout autant.

the departure - today we give ourselves to the fire
#2 est un titre qui pourrait leur ouvrir les portes de la fm si ils voulaient. je vous rassure ils en sont loin, c'est ce qui me rassure d'ailleurs.
on retrouve toujours les voix et choeurs modifiés, les envolées au violon, les gros rifts de guitares ravageurs, le rock atmosphérique, leur son électronique un peu gras et bien évidement leurs belles balades champêtres à vous donner envie de courir nue dans la rosée du matin à l'instar de the arrival - there's so much energy in us#16.
je me suis surpris en train de chanter le titre avec conviction, la larme à l'œil sachant que l'album se terminait...
NON NE PARTEZ PAS... WE STILL HAVE ENERGY IN US... encore vite...

l'album passe d'un bloc sans que l'on ait le temps de sourciller, les orchestrations sont belles et font même oublier les titres "faibles". d'ailleurs il faut y revenir plusieurs fois afin de faire un tri.
le titre the battle - room full of people in your head#8 fait tout oublier, c'est un condensé de tout ce que sait faire le groupe, un titre qui souffle le chaud, le froid, ralenti, accélère, sombre souvent avant de s'élever de nouveau vers la lumière.
de véritables montagnes russes, mais avec cloud cult on est pas surpris. mis à part ce coup de coeur, il y a peu de titres qui se démarquent, c'est peut-être pour cela que j'étais déçu au début, il n'y a tout simplement pas d'ovni.

voilà je ne mets rien en partage car le seul titre que j'ai trouvé est running with the wolves#9 et il n'est pas un bon ambassadeur de l'album.
un album que vous devez vous procurer dès que possible, et le possible c'est demain.
et que vous ne devez pas juger trop vite non plus, j'ai failli tout gâcher.

mercredi 29 septembre 2010

La Table de Mendeleiev - Atalanta Fugiens

Allez, rapido, une petite trouvaille de votre serviteur.
C'est l'histoire de quatre musiciens, plutôt jazz et musique improvisée, qui se sont posé une question tout à fait singulière : "Et si les éléments chimiques étaient des mélodies ?". En début de réponse à cette question, un groupe assez logiquement nommé "La Table de Mendeleiev", et un premier album, "Atalanta fugiens", qui essaie de nous faire entendre la musique de 15 éléments chimiques différents. Je vais vous éviter la recherche, "Atalanta fugiens" est une publication de Michael Maier, médecin et alchimiste allemand de la fin du 16e et du début du 17e siècle, traitant d'éléments alchimiques et contenant moult gravures, poèmes et partitions de musique les concernant. CQFD, l'homme moderne n'a décidément rien inventé.


Or donc, sur cet album, on trouve 15 ambiances toutes plus différentes les unes que les autres. Pour se repérer un peu mieux, le livret donne un petit descriptif, parfois drôle, souvent décalé, de "l'âme" de chaque élément. J'avoue que ces notes m'ont bien aidé à la première écoute. Les morceaux sont courts, un peu trop d'ailleurs pour certains, ce qui renforce un peu l'aspect expérimental et "collecte d'échantillons". On retrouve indéniablement dans de nombreux morceaux une trace des propriétés de l'élément chimique. J'imagine que c'était le but, il me semble atteint. Jetez donc une oreille sur le son de ces musiciens improvisés laborantins et peut-être y apprécierez-vous, comme moi, dans quelque tube à essai, le son rare et volatile d'un élément.

Mention très bien pour l'album téléchargeable gratuitement, avec jaquette, livret et illustration du CD tout prêts en PDF, s'il vous plaît.

Mention moins bien pour le contenu du livret écrit à la main comme sur un brouillon de cours de sciences physiques, pas toujours facile à déchiffrer.

Merci à Vincent Desplanche, illustrateur de talent, de m'avoir fait découvrir cet album, dont il a signé la fort sympathique jaquette.

Le site web, un vrai dossier de presse, vous en dira bien plus que moi.
http://www.arbre-canapas.com/la-table-de-mendeleiev/




Mendeleiev (oui, le beau barbu) vous remercie de votre attention, la leçon est terminée, vous pouvez nettoyer vos paillasses

dimanche 26 septembre 2010

Hebdromadaire #15 (3810) - My Shit Life So Far




My Shit Life So Far
Frankie Boyle
Genre: Autobiographie
Langue: Anglais
HarperCollins Publishers Ltd
304 pages


Presentation de l'auteur:
Frankie's outrageous, laugh-out loud, cynical rant on life as he knows it is presented here in all its outrageous glory. From growing up in Pollockshaws, Glasgow—“it was an aching cement void, a slap in the face to childhood, and for the family it was a step up”—to his rampant teenage sex drive—“in those days if you glimpsed a nipple on T.V. it was like porn Christmas”—and first job working in a mental hospital, nothing is out of bounds.
Outspoken, cynical, and always outrageous, Frankie Boyle, the dark heart of Mock the Week, says the unsayable as only he can. From the TV programs he would like to see made (“Celebrities On Acid On Ice—just like Celebrities Dancing On Ice, but with an opening sequence where Graham Norton hoses the celebrities down with liquid LSD”), to his native Scotland and the Mayor of London, nothing and no one is safe from Frankie's fearless, sharp-tongued assault. Sharply observed and full of taboo-busting, we-really-shouldn't-be-laughing-at-this humor, My Shit Life So Far shows why Frankie Boyle really is the blackest man in show business.

4eme de couv:
'If you like Harry Potter and the Da Vinci Code, why are you even looking at this, you retard?' Jimmy Carr
'My Shit Life So Far, showcases that cruel and unusual comedy that's become Frankie's trademark, and should probably be enjoyed far away from hot liquids... bizarre, intelligent and abusively hilarious.' **** The List
'Quite triumphantly, this is the most abusive, obscene, insulting memoir yet published...Many, many funny lines here. A difficult book to read sedately in public.' The Evening Standard
'Fans of Boyle's dark style will hope this book provides laughs-a-plenty and an antidote to the play-it-safe, sickly sweet autobiographies of other so-called celebrities. They will not be disappointed.' Dave TV

Voilà un cadeau que ma soeur m'a offert pour mon anniv il y a 3 semaines, je ne connaissais absolument pas ce personnage, elle m'a dit "tiens ce gars devrait te plaire", du coup je me suis renseigné sur cet Écossais qui fait du stand-up, y'a pas a dire il y a du niveau!

Déja un site en BD, c'est toujours amusant


Un extrait de notre homme sur scène:



On a un phénomène, qui serait surement interdit d'antenne en France "Israël , l'autre pays de l'Apartheid". Instigateur de finesses scandaleuses inénarrables comme "La reine est tellement vieille que sa chatte doit être hantée" le voilà qui décide d'ecrire son autobiographie. Évidemment on a pas une vocation de devenir artiste de stand-up dès le plus jeune âge, on le devient par une succession d'évènements plus ou moins tordus et tordants.
Le livre se lit facilement pour qui lit l'anglais couramment bien sur, on découvre ses histoires d'enfance, son parcours scolaire moyen, ses études ratées de prof "Vous trouvez normal de confier l'éducation des enfants a des gens qui mangent dans des tupperware tous les midis?"
Ses bitures, ses délires perché sous acide, ses virées avec ses copains, le début de la scène dans une petite salle miteuse d'Édimbourg, les premières tournées etc.
Un parcours atypique et un bouquin qui file la patate, c'est con j'ai pas noté toutes les excellentes punchlines , je me souviens de celle ci ou il campe le rôle d'un professeur fou dans une emission télé: "J'ai fait des expériences médicales sur 38 personnes! 37 sont mortes tuées par un crabe géant, c'est la dernière fois que je fais des expériences médicales sur L'ILE DU CRABE GÉANT "



Frankie Boyle sur Michael Jackson:
Earlier this year I had to quit my job at the Daily Record over a moral disagreement. We disagreed over whether it was okay to make jokes about a dead child molester. It's not that I wasn't a fan of Michael Jackson - I was a big fan when I was 8. I didn't know at the time, but I was his 'type'. For his London concerts Michael Jackson advertised for children in wheelchairs or with missing legs. What parent would agree to that? Look what happened to the kids who could run away! Those tickets sold out in minutes. An interesting attitude we have to paedophiles in this country: 'We don't want paedophiles round here...unless they've really worked on their choreography'.

maximum balloon - maximum balloon

david sitek, le guitariste multi-instrumentaliste, producteur des tv on the radio (dont il est une des têtes pensantes) de yeah yeah yeahs, a déménagé de new-york pour la californie.
nouvelle vie, donc nouvel album mais cette fois-ci sans les tvotr puisque le groupe fait une pause. cependant ses amis l'ont suivi, il n'est pas tout seul sur la côte ouest, ne vous inquiétez pas.
karen o (YYYs) kyp malone et thune abebimpe (tvotr) apparaissent sur l'album maximum balloon éponyme de la formation.

l'album est assez éclectique, david s'est laissé vagabonder au grès de ses humeurs, de ses envies, des idées qu'il avait en tête.
ce n'est pas si éloigné des tvotr, car l'on retrouve de l'indie rock, de l'électronique et surtout des bons rifts de guitares sur-amplifiées comme on les aime. mais la différence s'opère par un je ne sais quoi de frais.
c'est sûrement l'apparition d'un clavier qui distille des sons de dance qui doit y faire. c'est limite kitch, mais c'est ça être dans le coup, sentir (re)venir les tendances, et dans ce domaine, monsieur sitek a toujours une petite longueur d'avance.

cet album est groovy, il a des allures de dear science, on n'est jamais loin des tvotr, cependant maximum balloon n'apparaît pas comme un album à part entière, mais plutôt comme un side project qu'il est, vu qu'à chaque titre il y a un featuring différent.
ça donne un côté fourre tout et une idée de ce qu'aurait pu être le prochain album des tvotr si david avait été seul à le faire.
il n'y a pas vraiment de ligne conductrice ou d'exploration d'univers encore inconnus, non c'est un peu comme l'album solo de tom yorke avec the eraser, soit tourner la page définitivement avant de partir vers d'autres contrées.
donc en attendant de voir la future direction du monsieur, vous pouvez toujours déguster ses 10 titres. voici le single tiger (feat. aku arrraca-tetteh)#7.