samedi 31 juillet 2010

Pilöt - Mother

Un petit mot sur cette formation made in France qui risque d'avoir son petit succès si elle continue à offrir des galettes comme celle-ci. Le dossier de presse réussit à caser les noms de PJ Harvey (pour le chant) et de Sonic Youth (pour je sais pas quoi), mais c'est franchement pas ce qui me saute aux oreilles quand j'écoute Pilöt. Les compos ont de la personalité, l'univers déjanté tient la route entre rock et electro. La voix me rappelle un peu celle d'Olivia Merilahti (The Do), c'est frais, c'est pêchu, je vous conseille vivement l'écoute de Mother dont vous trouverez des extraits ci-dessous.

http://www.myspace.com/00pilot

jeudi 29 juillet 2010

misteur valaire - golden bombay


la première fois que j'ai écouté MV (on est intime faut dire maintenant) j'ai commencé par cet album et je me suis dit, "hola ils ont écouté bran van 3000 dans leur jeunesse, ils sont peut-être ami!!". finalement je ne suis pas tombé loin car BV3000 est invité sur cet album. sont également présent beaucoup de québécois dont fanny bloom de la patère rose (que l'on verra une autre fois), beni bbq, senja sargeant et giselle webber, enfin que des gens que nous pauvre français ne connaissons pas, mais qui méritent à être connu. surtout quand on voit les artistes québécois qui percent en france, mais pourquoi eux et pas les autres, qu'avons nous fait de mal pour récupérer les dion, saint pier et compagnie...

mais revenons plutôt à nos caribou, l'ambiance change totalement sur cet album par rapport aux deux précédents. golden bombay est à base d'électronique, de trip hop, d'ambiance hip hop et surtout de beaucoup de second degré. que du bon, c'est léger, décalé et ça fou une pêche, j'ai déjà coché la case du vendredi 8 octobre pour leur venue au bikini (le tout pour 5 euros, je ne vois donc aucune excuse pour ne pas être au rendez-vous). un avant goût tout de suite.



alors ça donne envie, ne le niez pas vos mouvements de tête vous ont trahis.
comme vous aurez pu le constater, l'électronique est très présente, elle est beaucoup plus travaillée que sur friterday night chroniqué ici même. elle est plus léchée et peut de par le fait prétendre à une place de choix dans ma playlist electronica avec dan dan#5 et lillehammer#7.
ça part un peu dans tous les sens, mais ils arrivent toujours à retomber sur leurs pieds, ou leur tête selon ce qu'ils avaient décidé auparavant. j'ai ajouté les deux titres sur ma playlist à droite.

mais tout suite le clip officiel d'ave mucho (feat. bran van 3000)#3, si après ça vous n'êtes pas conquis, je n'y comprendrais plus rien.



voilà je vous rappelle juste qu'ils donnent leur album sur leur site ici, alors n'hésitez plus.

mercredi 28 juillet 2010

misteur valaire - friterday night


petit retour en 2007, 1 mois avant que radiohead ne le "fasse pour la première fois", misteur valaire avait déjà mis son album friterday night en téléchargement légal pour un prix défini directement par le téléchargeant.
alors même s'ils n'ont pas eu le même succès planétaire que les anglais, c'est quand même grâce à ce système qu'ils se sont fait connaître et puis comme ils le disent c'est un bon système pour faire venir des gens à leurs spectacles.

ensuite il faut également un album qui tienne la route. et c'est chose faite avec friterday night, un album quasi instrumental, d'électro-jazz. plus électro que jazz puisqu'on y entend du dub, des beats afro de la techno minimaliste et je m'arrêtes là, car ils explorent beaucoup d'aspects de la musique électronique et les citer tous serait interminable. enfin quand je dis "ils explorent", ce n'est pas tout à fait juste, car on est jamais en terrain inconnu, on peut coller telle ou telle référence à n'importe quel titre, cependant cela ne fait pas de friterday night un mauvais album, ils font du connu oui mais il le font bien. et puis les effets jazzy sont une vraie bouffée d'oxygène qui aèrent l'album.
de plus vu que ce sont des québécois ils ne font rien comme les autres, ils ont un brin de folie inimitable.

voilà misteur valaire est un quintet québécois venu de sherbrooke non loin de montréal, mais plutôt que de vous les présenter, voici une petite vidéo qui le fera à ma place, en plus elle montre quelques extraits de leurs spectacles, c'est tout bonus.



vous pouvez dès maintenant vous procurer l'album ici.

dans un autre registre (que celui de l'électronique) voici un titre it's all good#11tout simplement beau. c'est essentiellement au piano, relevé d'une légère batterie, je vous laisse vous régaler.



le groupe est en tournée en fin d'année en france, à ne pas manquer donc, ils ont l'air de mettre le feu là où ils passent.
et bientôt la chronique du troisième album.

arcade fire + terry gilliam

qu'entends je par ici et par là, vous avez oublié de prendre votre place pour le concert d'arcade fire le 5 août prochain au madison square garden de NY. mince mais où aviez vous la tête.
et bien vous pourrez voir ce live en direct sur youtube sur le lien ici.
et cerise sur le gâteau c'est terry gilliam en personne qui réalisera le tout.

vous pouvez dès à présent envoyer des photos de votre banlieue (référence à l'album the suburbs qui sortira le 2 août) et avec un peu de chance elles seront projetées lors du set.

en attendant voici the suburbs#1 éponyme du prochain l'album.

mercredi 14 juillet 2010

unkle - where did the night fall


james lavelle a sorti un nouvel album sous le nom d'unkle, alors que nous réserve t'il?
en tout cas je n'attend plus grand chose depuis que war stories m'a franchement déçu.
c'est peut-être pour ça que where did the night fall m'a légèrement surpris, je me suis rendu compte qu'au final je l'écoute assez régulièrement. pourtant pas grand chose n'a changé dans la musique sinon tous les featuring présent pour cet album (à part peut-être pour gavin clark).

toujours à la limite de l'ambient et du trip hop, l'album tend même vers la pop. ce qui me dérange le plus pour tout dire, c'est qu'il n'y a rien qui sorte de l'ordinaire, tous les titres ont plus ou moins déjà été entendus. alors bon vu qu'en ce moment je n'ai pas grand chose à me mettre à l'oreille, cet album passe bien. il est moyen et serait catastrophique si les ambiances ne changeaient pas. mais bon on connaît unkle et c'est pas non plus son genre de s'enfermer dans un style bien précis.

un des titres le plus en vue pour moi est le second avec sleepy sun, c'est follow me down#2, j'y retrouve un son de sneaker pimps, du coup la nostalgie l'emporte et j'écoute et réécoute ce titre, le voici.



un des autres titres avec caged bird#9 qui sortent du lot, est falling stars#7 avec justement gavin clark, no comment sinon je vais me répéter, le voilà.



alors l'album dans son entier pourrait paraître long, oui, mais ce serait dommage de ne pas entendre le dernier titre another night out#14 avec mark lanegan. rien que pour la voix, qui est ici l'instrument le plus important, ce titre fait chaud au cœur.



l'album fini donc bien avec un titre nostalgique à contre emploi de l'album, mais pour le reste à part quelques titres, where did the night fall ne décolle jamais vraiment, alors on notera un léger mieux par rapport à war stories, mais on est loin de psyence fiction de 1998, aïe ça fait mal.

jeudi 8 juillet 2010

Hebdromadaire #13 (2710) Party Harders vs The Subs - The Pope Of Dope

C'est enfin le tube de l'été, et il nous vient de Belgique!
Les textes sont pédagogiques et d'une élégance rare sans parler du coté Manatanesque chez ces gens.
Bref a écouter et à réécouter d'urgence WAH WAH WAH !

mardi 6 juillet 2010

karen elson - the ghost who walks


quand karen elson sort son premier album, au début cela m'évoque méfiance et petites blagues déplacées (encore un mannequin qui s'est trouvé une nouvelle passion). alors quand on sait qu'elle est la femme de jack white depuis 5 ans, on est en droit de se demander si le produit ne sera pas encore un album de monsieur white avec la voix de sa femme par dessus.
mais à la lecture des crédits il s'avère que karen a écrit elle même les titres, pas d'aide sinon dans la production que le label third man records de son mari a bien évidement sorti.

et rien que sur ce point cet album vaut une écoute. on est en pleine folk, mais pas celle de son mari, elle est allée encore plus loin, j'ai parfois l'impression en écoutant cet album qu'il serait parfait pour la bande originale d'un film de cow-boy où l'intrigue se déroule milieu 19ième siècle. on peut dire qu'on est en pleine country même, la voix est enregistrée tel un titre des années 1900, on y retrouve des violons vintages, un piano sorti d'un saloon, mais aussi une orgue au son d'accordéon et une ambiance lascive que je n'avais plus entendu depuis sixteen horsepower.

de quoi devenir un peu nostalgique et écouter cet album d'un trait. les titres sont très bien écrits, fleurent bon l'authentique, un petit tour dans le passé, où plutôt vers l'ouest à la recherche de pépites d'or.

voici stolen roses#6 pour vous mettre dans le bain.



à côté de ça on a des titres à peine plus actuels, comme le premier titre the ghost who walks#1.
l'ambiance est un peu mortuaire, les accords sont lugubres et emplis de nostalgie, karen nous raconte une histoire pour faire peur aux enfants à raconter au coin du feu le soir après une journée en diligence.



les guitares électriques sont peu présentent et laissent donc beaucoup de place aux effets de styles vintages. mois j'adore ce genre d'ambiance, mais j'en conviens ce n'est pas facile à écouter. alors bon je ne suis pas sûr que le succès soit au rendez-vous, c'est bien dommage car la qualité est là. en tout cas je suis conquis, enfin pourvu qu'elle ne drague pas obama, ça gâcherait tout.

dimanche 4 juillet 2010

Hebdromadaire #12 (2610) Le match de football télévisé

Le match de football télévisé
de Jacques Blociszewski
270 pages
Editions apogées
20€

Présentation de l'auteur:
Jacques Blociszewski est chargé d'études dans le domaine culturel.
Il est l'auteur d'articles et d'analyses sur les relations entre le sport et les médias dans Le Monde, Le Monde diplomatique, Midi Olympique, et dans de nombreuses revues spécialisées.
Sur ce même thème, il est intervenu notamment, à Paris l'institut National du Sport (INSEP), à l'Ecole Normale Supérieure, à l'école Nationale des Télécommunications, ainsi qu'au Centre de la fédération Française de Football à Clairefontaine




4eme de couv:
La télévision a-t-elle expulsé Zinédine Zidane de la finale de la Coupe du monde 2006 ? Le fameux " coup de boule " et les interrogations sur le rôle du quatrième arbitre et des images vidéo ont mis spectaculairement en lumière les liens qui unissent le football, premier sport mondial, à la télévision. Ce livre traite l'évolution du football télévisé, la réalisation, les commentaires et les émissions, l'éthique...
Il aborde les problèmes que soulèvent la transformation du football par une télévision au pouvoir écrasant, l'inflation des droits, le retour incessant sur les matches, l'utilisation de la technologie et de la vidéo comme preuve, les écrans géants dans les stades... Son auteur porte ainsi un regard à la fois documenté, passionné et critique sur les effets de la télévision sur le jeu. À travers notamment les exemples des Coupes du monde 2002 et 2006 sont analysés la dissection des matches par les ralentis, les accusations contre les arbitres, le bavardage sportif et les polémiques, l'illusion de l'arbitrage vidéo, les sanctions possibles sur la base des images. Quant aux commentateurs et consultants, dépendants du réalisateur et des contrats d'exclusivité, ils vendent le football plus qu'ils ne l'expliquent. Lorsque l'image devient la référence, le monde réel souffre.
Sous l'impact d'une télévision qui n'en saisit plus l'esprit et la beauté, le football est en danger.


Voici un bouquin offert par ma moitié que j'ai fini au début de la coupe du monde et qui vient à point nommé, je doute qu'il fasse naitre des vocations sur ce blog, mais cette étude a intéressé le fan de football que je suis.
Étant un partisan modéré de l'usage de la vidéo dans le football avant sa lecture, j'ai pu me forger mon avis suite a une étude poussée et de nombreux exemples illustrant ce livre. Je suis plutôt contre l'utilisation de la vidéo à présent et les différentes analyses que j'ai pu lire dans ce livre ont radicalement changé mon approche de mon divertissement télévisé préféré.

En effet le football appartient de moins en moins au stade et de plus en plus à la TV.
Pour avoir vu de nombreux matchs dans des stades, dont un de coupe du monde, c'est un univers direct et une vision globale qui s'offre au spectateur, on peut faire le choix de regarder la partie du terrain ou se situe l'action, ou regarder n'importe ou ailleurs et voir ce que la télé ne vous montrera jamais (joueurs avec les mains sur les hanches qui récupèrent, replacement du bloc équipe, entraineur qui s'invective avec le 4eme arbitre ou le banc adverse, supporters dans les gradins qui déploient un tifo).
Certes pas de loupes ou de super slow-motion (ralentis) pour revoir les actions mais l'assurance d'être au cœur de l'évènement et de le vivre une fois et une fois seulement avec le risque de regarder au mauvais endroit au mauvais moment et de rater un moment important de la rencontre.

Avec le prisme de la télévision c'est une trentaine de caméras qui enregistrent tout ce qu'elles peuvent et le spectacle qui vous est offert est soigneusement mixé par le réalisateur maison, orientant ses choix en fonction des besoins de la chaine de TV , ce qui enlève toute impartialité à la réalisation dudit évènement.

J'ai toujours rêvé d'un match de football télévisé ou il me serait possible de n'avoir que les bruits d'ambiance du stade sur un feed audio dédié, car je peux me passer aisément des commentateurs: le score et le temps de jeu écoulé sont indiqués a l'écran et les joueurs ont leur nom marqué sur le maillot.
Du coup je ne vois pas ou est la plus-value des commentateurs parce que me dire que A passe le ballon a B , merci mais je suis en train le voir en même temps qu'eux et inutile de me rappeler le temps qu'il reste a jouer, je vois aussi le petit chronomètre incrusté à l'écran ...
Reste plus que le côté chauvin insupportable ou le côté vendeur de jeu surtaxés a la con ou promoteur des programmes à venir sur la chaine qui retransmet le match, deux aspects parfaitement dispensables du commentateur sportif.

Curieusement, malgré les avancées techniques de ces dernières années la possibilité de regarder un match de football télévisé avec juste l'ambiance du stade n'existe pas.

Revenons en aux réalisateurs des matchs, pourquoi par exemple faut-il toujours qu'ils nous montre 3 fois pendant le match la belle nana peinturlurée aux couleurs de son pays ou pire encore l'homme/femme politique ou le directeur de la chaine de TV en tribune après un but de leur équipe?
Pendant qu'on me montre ça, il y a surement des choses plus intéressantes a voir sur le terrain.

Ce qu'on retiendra d'un match de football a la TV c'est la vision faussée donnée par la réalisateur, comme les 2 ou 3 ralentis d'une faute donnant l'impression que la faute était un véritable attentat alors qu'a vitesse réelle ce n'était qu'un léger contact.
Sans parler du nombre impressionnant de ralentis de fautes diffusés pendant un match, on repartira avec la sensation d'avoir vu une mini-guerre entre deux nations, montée en épingle par des commentateurs peu objectifs et un réalisateur décidé alors qu'il ne s'agissait que d'un simple match de football entre deux pays.

Pour info, en faisant des recherches sur l'auteur, Jacques Blociszewski, avec un certain recul, suit la coupe du monde pour Libé