mercredi 26 janvier 2011

das racist - shut up, dude


bonjour, il va falloir en profiter car une chronique de hip hop cela ne va pas se représenter de sitôt.
déjà si je chronique cet album c'est que je suis tombé littéralement sur le cul, première bonne nouvelle. cela ne m'était plus arrivé avec ce genre de musique depuis one inch punch, une éternité. deuxième bonne nouvelle, shut up, dude est en téléchargement libre ici et pour le même prix il y a son petit frère sit down, man que vous pouvez charger .

voilà das racist a sorti ses deux albums en 2010 et les a mis en téléchargement libre, c'est hallucinant, j'ai pas encore compris le geste!

j'oubliais, troisième bonne nouvelle avant de commencer, diplo (le "concepteur musical" qui fait de la pub pour des smartphones) produit.

alors revenons à la musique et à shut up, dude, c'est donc du hip hop aux forts accents électroniques, ça c'est bien! mais en plus c'est totalement décalé et encore j'ai pas tout compris. il n 'y a qu'à écouter combination pizza hut & taco bell#3 (le titre qui les a fait connaître), pour s'en rendre compte, déjà rien que le nom!



les titres sont farfelus, loufoques et envoient du gros son. de quoi hocher de la tête pendant des heures. en tout cas je restais scotché pendant l'heure que dure l'album. et ce qui devait arriver, arriva, paf!!! repeat.

le trio (victor vazquez, himanshu suri et ashok kondabolu), new-yorkais malgré son nom a consonance allemande et le look de terroristes, commence a bien tourner et à se faire une place sur la scène américaine, le "petit" groupe qui monte qui monte. ils ont repris de flambeau des vieillissant beastie boys. je lance beastie boys comme ça, car vu mon inculture au niveau du hip hop, c'est la première chose qui m'est venue.

voilà que dire de plus... foncez les yeux fermés vous ne serez pas déçu et vous passerez même un très bon moment.

you oughta know#2, un pur délire avec une reprise de juelz santana feat. com'ron



chicken and meat#8,



je ne mets que ces titres là, j'aurais pu en citer d'autres, vous aurez la surprise.

mardi 25 janvier 2011

owen pallett - a swedish love story ep & export ep


ce n'est pas que j'en parle tout le temps, mais il est vrai que j'en parle dès que je peux. et donc afin d'être sûr que vous ne l'ayez pas oublié, monsieur owen pallett (ex final fantasy, je ne reviens pas dessus) a sorti en septembre dernier un ep nommé a swedish love story. je n'en avais pas encore parlé, car cet ep n'a que quatre titres, tous aussi excellents l'un que l'autre cependant.

et j'en profite aujourd'hui car, en plus, en décembre dernier, owen a mis en téléchargement libre huit titres sous le nom d'export. ce sont en fait des demos/titres revisités ou tout simplement instrumentaux de l'album hearthland, certains très courts sont inédits.

vous pouvez trouver cet album ici.

ces sept titres (le premier n'étant qu'une intro de quelques secondes) sont ... gratuits oui ça je viens de le dire, mais ils sont dénués d'artifices pour la plus part, comme des prises directes.
pas de grand changement sinon, les nouveaux sont toujours aussi subtiles et pourtant sa musique est simple. à chaque fois je me laisse avoir par toutes ces symphonies savamment orchestrées.
the great elsewhere#3 est un duo avec shara worden, sa voix emporte tout quand owen lui joue de façon discrète, avec un final qui permet de redécouvrir autrement l'original d'hearthland.

des arrangements des duos, owen n'a pas fait que ça en fin d'année dernière, puisqu'il a également proposé, moyennant une somme d'argent, un ep a swedish love story.
cet ep mêle encore la pop électronique au classique baroque, le tout avec une orchestration des plus actuelle, on est en plein anachronisme.

il a cependant ajouté un instrument que l'on a pas beaucoup entendu chez lui, le synthétiseur.
avec, il nous joue des morceaux à l'architecture pop. les boucles de son violoncelle (sa marque de fabrique) ne venant juste que rehausser le tout sans réellement prendre le pas. quoi son violoncelle est mis au second plan!!! et bien oui, et il s'en sort foutrement bien.

voici a man with no ankles#1, c'est précis, complètement maîtrisé (même quand c'est à contre temps), un travail d'horloger. le reste de l'album ne fait pas exception.



au final c'est une petite réussite, je n'en ferais pas plus, car il n'y a que quatre titres, mais je dois dire que ce monsieur m'impressionne vraiment.

mercredi 19 janvier 2011

toro y moi - causers of this


voici un album que j'ai eu du mal à adopter, à l'origine chazwick bundick adepte du chillwave (musique à base de synthés samplés, bouclés et rebouclés, enfin de l'ambient tricotée adepte de vieux sons) et tout ce que cela implique au niveau musical, monte un projet solo.
après quelques démos et autres ep, il sort en début d'année dernière son premier opus causers of this. toro y moi surfe sur le psychédélique cher à animal collective et sur la pop électronique de phoenix, et même si ça ne saute pas aux yeux, quelques boucles m'y ont fait penser.


voilà les présentations faites, passons au contenu. j'ai mis du temps à vraiment écouter cet album, car autant certains titres sont excellents, autant d'autres ne me vont pas du tout et même avec le temps, je n'ai pas changer d'avis.

en fait c'est simple dès les sons ressemblent de près ou de loin à de l'électro pop version french touch (talamak#8 et la suivante you hild#9), je ne peux pas, je zappe et vomis un peu partout. par contre les autres titres tournent beaucoup sur mon pc et plus le temps passe, plus ils tournent (minors#2, lissoms#4 et fax shadow#5).

voici lissoms#4 et blessa#1. la première paraît beaucoup plus personnelle que la seconde, sûrement dû au fait que pour lissoms on ne se pose pas la question de savoir si c'est animal collective ou pas alors que blessa, qui est très bien par ailleurs, même en regardant le nom de l'artiste, je n'arrive pas à m'y faire.






je citais tout à l'heure animal collective, car il est vrai que d'entrée sur le premier titre, on ne peut faire que le rapprochement, l'album se perd ensuite un peu trop dans la pop, mais que voulez vous, ce n'est pas un album du combo néo new-yorkais.

son nouvel album sort d'ici 1 mois, alors dépêchez vous de faire vos devoirs, je tacherai de ne pas être en retard pour l'arrivée underneth the pine si ce dernier ne m'est pas aussi compliqué à déchiffrer que le premier.

Sufjan Stevens - The age of Adz


Fainéant que je suis, je vous envoie découvrir qui est Sufjan Stevens sur Wikipedia. Pas envie de paraphraser, pas envie de vous parler de son délire chrétien (à la con) ni de son label Asthmatic Kitty Records, démerdez vous... Je sais pas pourquoi j'avais un gros apriori sur cet artiste, j'ai donc écouté ce disque sur le tard avec un peu de réticences. Sufjan Stevens a l'air d'avoir une personnalité très riche, ça se sent dans sa musique kaléidoscope dont on ne saurait dire s'il s'agit de folk, de pop ou d'electro. C'est complexe et pourtant ça a du sens. En fait pour remettre les choses dans l'ordre, il compose des titres pop folk avec des outils electro. Wiki dit : Indie folk, Musique expérimentale, Folk rock, Baroque pop, mais faut pas pousser quand même.

Ce disque bricolage est plein de charme, il a quelque chose d'enfantin et de génial comme un film de Michel Gondry ou le dernier Tim Exile. Fait de bric et de broc, avec plein d'idées, parfois trop ambitieux mais pas par prétention, seulement par enthousiasme et naïveté. Naïveté ? justement c'est là le génie, le gars a trop roulé pour être naïf, c'est donc du talent.


Talent pour le song writing, l'orchestration, et en plus il nous ressort les flutes et guitares des premiers Mike Oldfield, alors forcément moi je peux pas résister :


Voilà c'était mon morceau préféré j'ai tiré toutes mes cartouches, il ne me reste plus qu'à vous encourager à pousser la porte de l'incroyable univers de Sufjan Stevens.

lundi 17 janvier 2011

gorillaz - the fall


the fall est un album écrit sur la route, avec un i-pad (de chez chut chut pas de marque) pour principal instrument, pendant les transferts successifs qu'obligent une tournée (nord américaine en l'occurrence). et donc entre le 03 octobre et le 03 novembre, entre montreal et vancouver, tout en passant par les états-unis, c'est une pérégrination aux forts accents électroniques qui vous attend.


gorillaz a toujours fait des albums mêlant multitudes de sons propres aux personnes invitées et a visité pas mal d'univers différents, de snoop dog à ibrahim ferrer il y a quand même un grand écart à effectuer.
cette fois-ci, rien ou quasiment. cela reste un album soigné, avec très peu d'artifice, on reconnaît un gorillaz subtil et très personnel, comme un tête à tête avec l'artiste et sa tablette.

cet album est définitivement électronique et rares sont les associations, un titre avec paul simonon, un autre avec bobby womack, une guitare de mick jones sur hillbilly man#3 et c'est à peu près tout.
et même si quelques sons viennent tout droit de plastic beach, cet album n'a pas grand chose en commun avec son ainé le plus proche.
the fall est plutôt une bibliothèque personnelle de damon, on y retrouve l'électronique vaporeuse teintée d'air latino du premier album (aspen foret#12), des ambiances pop à l'instar de revolving doors#2, qui s'il devait trouver une paternité se tournerait plus vers the good, the bad & the queen avec sa guitare légère et son ambiance feutrée et entêtante.
tout ce que damon sait faire ou tout ce qu'il a un peu déjà fait se retrouve condensé sur cet album de voyage.

l'album débute avec pionner to arizona#1 écrit à montreal (ouais j'ai pas tout compris non plus), l'ambiance y est pesante et devient presque urgente. ce titre appelle véritablement au voyage, on voit presque défiler le paysage en fermant les yeux.
la suite vous entrainent toujours plus loin, sans que vous ne vous en rendiez trop compte. il n'y a pas de single à fortiori et tout n'est pas à garder non plus, mais au final l'impression générale est bonne, la cohérence l'emportant sur une quelconque remarque.

voilà une bonne surprise qui aurait mérité d'être disponible en téléchargement gratuit (alors que là il faut être inscrit au fanclub de damon). non mais c'est vrai, on lui a bien filé assez d'argent depuis le temps, il pourrait penser un peu à nous, avec la crise et hadopi qui veuille au grain, comment allez vous écouter cet album?
et bien dans sa grande bonté, damon vous partage ses titres en streaming sur le site officiel de l'album, c'est ici.

je vous laisse avec phoner to arizona#1

jeudi 13 janvier 2011

atlas sound - bedroom databank vol. 1 à 4

j'ai mis du temps à poster cette chronique, mais il faut dire qu'il y a quatre albums et 2h40 de musique, j'ai donc mis un peu de temps à tout ingurgiter.
à l'origine les quatre volumes de bedroom databank ont été enregistrés entre août et décembre 2010 chez lui, à l'hôtel, enfin là où il dormait en somme.

du coup les supports d'enregistrements (ordinateur et multipistes) dépendent forcement du lieu où il se trouve, il a même utilisé pour l'occasion le chat de son coloc, des gazouillis d'oiseaux et tout ce qu'il y avait autour de lui et qui pouvait avoir de l'intérêt.


tout le long des albums on retrouve tout l'univers de bradford cox (leader de deerhunter), son écriture poétique assez étrange, le monsieur écrit habituellement ses textes lors de l'enregistrement, il parle de ce qui lui passe par la tête ou revisite les grands de ce monde (dylan avec this wheel's on fire#1-11), son monde imaginaire et ses voyages qui en valent le détour.

d'ailleurs sur son blog on peut lire une petite histoire, celle du titre talent show audition tape, winnepeg 1975#1-4. il nous raconte les circonstances de la création du titre, avec qui, comment, quels instruments, tout ça en 1975. tout ça pour dire quoi? je ne sais pas, mais bradford en tout cas est né en 1982, étrange donc..

les mélodies sont toujours aussi subtiles, simplement jouées avec sa guitare acoustique, son harmonica. certains titres sont retravaillés sur son ordinateur et renvoient un son léché proche de ses enregistrements studios comme green glass bottles#1-1, pilot light#2-1 ou mona lisa#3-1, d'autres sont brut de décoffrage, écrit, enregistrés, empaquetés et livrés sur l'instant, à l'instar de stationary blood#2-3, dream color#3-13 ou talent show audition tape#4-4.

et puis vu le nombre de titres, et surtout le temps passé à écrire tout ça, on trouve également des titres, si on peut les appeler comme cela, que je classerais dans l'expérimental. en fait on sent bien qu'il a passé des heures à bidouiller des sons justes pour voir ce que ça donnait, et ça donne postcard#1-11, helio intro#2-11 ou farmland fantasy#4-1.

avec un peu de patience, vous pourrez faire vos petites emplettes, car ces albums sont en téléchargements libres sur son blog, bradford remet à jour les liens car sonny les supprime, pourquoi je ne sais pas non plus, l'ambiance doit être bonne.

en tout cas merci bien monsieur cox de ce cadeau très personnel, il y a pas mal de perles dans le lot, il y en a pour tous les goûts et puis ce genre d'initiative est vraiment rare pour ne pas la saluer.

je vous laisse avec wild love#1-3, j'adore ce son.



et puisque c'est gratuit autant en profiter avec afternoon drive#1-8

lundi 10 janvier 2011

cake - showroom of compassion

allez c'est cadeau, c'est pour la nouvelle année, ça risque de casser l'ambiance après kylesa mais bon je me fais un petit plaisir surtout que je ne pensais pas un jour chroniquer un album de CAKE

je n'en reviens pas du john, 45 ans et il a encore la forme et pas plus tard que cette semaine avec son groupe le voilà t'il pas qu'il nous sort un sixième album showroom of compassion.
mais avant tout un petit rappel, car cake ce n'est pas que i will survive, the distance ou never there

en 6 albums et une septantaine de titres (oui une septantaine parce qu'une soixante dizaine c'est pas joli) cake a exploré tout ce qu'ils voulaient bien qu'ils ne soient pas aller bien loin, mais ils ont toujours joué avec cette même magie, ce petit truc en plus qui vous apporte bonheur et soleil tout au long de la journée.

alors il est vrai que depuis prolonging the magic de 1998, les albums ont tendance à s'essouffler d'eux-mêmes, mais il y a toujours quelques perles à débusquer.
je veux parler notamment de comfort eagle sur l'album éponyme.




combien de pop song justes (you turn the screw sur prolonging the magic), de frénésies délirantes aux paroles éclatantes (satan is my motor également sur prolonging the magic) ou tout simplement de titres absurdes à l'instar de carbon monoxide.
quoi ce titre ne vous dit rien!!! attendez un peu, il sort de pressure chief en 2004, album qui ne restera pas dans les annales.




bon mais pour showroom of compassion qu'en est il?
et bien je le préfère aux derniers en date sans toutefois arriver à la hauteur de fashion nugget et prolonging the magic. comme d'habitude il y a des titres qui resteront et seront encore joués dans 10 ans quand ils feront une première tournée d'adieu.

john mccrea a décrit son album comme "très différent" et ajoute qu'il joue plus de piano. alors différent, j'ai pas trop trouvé et de toute manière ce n'est pas ce que j'attendais de cet album.
l'album navigue encore sur le rock, le funk et la country un peu comme à leurs débuts. il y a fort heureusement toujours cet esprit délirant et pour mon plus grand bonheur de grands solos de trompette. et oui vince difiori (trompette) est toujours là, et avec john ce sont les seuls.

l'album comparé aux trois derniers est plus homogène et s'écoute sans trop zapper de titres, à part peut-être la fin qui ne fait que tourner en rond. on a l'impression que cet opus est mieux fini ou plus travaillé, ceci est peut-être du au fait qu'ils ont cassé leur contrat avec leur maison de disque.

libre enfin libre, ils en ont profité pour construire leur propre studio qui fonctionne à l'énergie solaire. et oui cake est devenu écolo et se pose pas mal de question sur le système, à l'instar de federal funding#1 le titre d'introduction que j'aime beaucoup.



un des titres qui représente bien cet album est mustache man#5, les trompettes répondent aux guitares et le tour est joué, voilà une chanson bien ficelée estampillée cake, que demander d'autre.



voilà pour les vieux loups de mer je vous rappelle qu'en fin de mois 16 horsepower sortira un nouvel album, ah là j'ai vraiment l'impression d'avoir retrouvé mon adolescence.
maintenant c'est sûr les années 10 auront un fort goût de nineties.

dimanche 9 janvier 2011

Kylesa - Spiral Shadow


Dois-je vous rappeler pourquoi je ne poste presque rien depuis 6 mois ? Parce que j'ai fait un long chemin à la recherche du groupe de stoner ultime, et je suis arrivé à destination. Non, pas Kylesa, mais Colour Haze, dont j'ai parlé ici et qui propose une recette à base de psyché/blues/jazz rock/stoner/metal dont les dosages sont si parfaits que je n'ai pu écouter grand chose d'autre depuis... à part Ufomammut, mais c'est une autre histoire.
Être arrivé à destination c'est beau mais c'est frustrant. Donc à tout hasard je continue à gratter par ci par là, et comme le veut la tradition de fin/début d'année, je fais le tour des blogs qui proposent une rétrospective 2010. Certains proposent même des top 10 voire 50, on fera pas ici, on a pas la prétention d'avoir tout écouté ni d'avoir un avis objectif. Pour aimer un disque il ne faut pas seulement qu'il soit bon (parfois même pas la peine), il faut surtout qu'il représente un univers dans lequel on a envie d'entrer. Et donc je me retrouve sur Pichfork, qui au sommet de son top 50 albums 2010 place le dernier vomi de Kane West (what ze fuck ?). Entre diverses choses rock aux influences 60's que j'avais ratées (Wavves, Best Coast, Woods), quelques bouses rap (Rick Ross, Drake, Big Boi), le dernier Gil Scott-Heron unanimement salué (par moi aussi), des soundtracks pour magasins de godasses (Robyn, Erykah Badu, Janelle Monáe), trouve quand même le moyen de placer quelques bons disques : Les derniers Four Tet, Caribou, Hot Chip, Sufjan Stevens (va falloir que je poste sur cuilà), The Tallest Man on Earth, Zola Jesus, Emeralds, Forest Swords... et Kylesa.


Ce groupe from Savannah, Georgie (aux US, pas le pays caucasien qui existe depuis 3 semaines et disparaitra avant la fin de l'année) m'avait été conseillé par Mr. Whistlewolf entre autres et je n'y avait prêté qu'une oreille distraite. Le nom pourri et les jaquettes typées metal m'avaient clairement rebutées et je n'avais pas pu prêter l'attention nécessaire à ce groupe. Mais en fait, bordel, c'est très bon. Le vieux loup de mer est de bon conseil, j'aurais dû le savoir.

C'est donc de sludge qu'il s'agit ici, du stoner avec des roustons metal hardcore. Des riffs helmetiens, des rythmes HXC, un son parfois post rock. Du néo faisons table rase, cet épisode malheureux n'a jamais eu lieu, repartons sur des bases saines. J'entends du Quicksand et du Snapcase, bien que l'ambiance soit un poil plus lourde que chez ces trois derniers. Spiral shadow se pare d'une voix féminine par endroit, mais ne fait pas dans le détail pour autant. Les amateurs de mosh parts et de sing along y trouveront leur compte, j'ai l'impression d'avoir perdu pas mal d'années en écoutant ce disque. Décidément cette fois c'est sûr, les nineties préparent un grand retour.

Là on pourrait signer chez Victory Records :


Ici on frise la ballade :


Et là non :


Faut croire qu'il se passe quelque chose en Géorgie, avec Mastodon, Kylesa et Baronness dont voilà un titre qui s'écoute fort :

Je ne sais pas qui fait ces bien jolis artworks mais ils sont bien jolis :)

Edit : on me souffle dans mon oreillette que la voix féminine a toujours été là dans un registre plus ou moins féminin...

jeudi 6 janvier 2011

subheim - no land called home


subheim est à l'origine un groupe IDM, mais pour leur dernier album, no land called home, on a plutôt droit à de l'ambient. c'est léger et hypnotisant, ça plane plus ou moins doucement.
cependant l'album n'est pas qu'un doux voyage cotonneux, il y a déjà les voix très lyriques qui vous sortent un peu de votre torpeur, et puis de temps en temps l'électronique jouée est lourde, pesante, presque industrielle à l'instar de when time relieves#3.

pour en revenir à la voix, elle est comme je disais, lyrique, un peu trop à mon goût et prend le pas parfois sur les mélodies qui semblent du coup moins étudiées. alors que pas du tout, si on s'y reprend à deux fois, on constate que le travail de fond est très précis.

il y a en plus de tout ce que j'ai dis beaucoup d'instrumentation tournée vers l'acoustique, on peut y entendre des guitares (the ravage below#10, at the edge of the world#11), des violons (dusk#1, streets#2 et at the edge of the world#11), des trompettes discrètes sur streets#2 et également des percussions (the cold hearted sea#8 et dunes#9) sourdes ou claires qui temporisent parfaitement les titres.

certains titres sont un peu ennuyeux, il ne faut pas se le cacher, mais bon le reste et notamment ceux cités plus haut, sont vraiment prenants.
voici dusk#1, vous n'avez plus qu'à vous laisser bercer.



je ne manque pas de vous mettre when time relieves#3 dont je parlais au début. le meilleur titre pour moi, je vous laisse en juger.



d'après ce que j'ai pu lire sur eux, ils ont sorti un album approach en 2008 qui serait lui plus tourné vers l'IDM, à creuser donc.