mardi 30 août 2011

okkervil river - i am very far


le disque de cet été est pour moi i am very far d'okkervil river. véritable petit bijou folk à mi chemin entre midlake et arcade fire.
c'est leur sixième album, il est une fois de plus signé chez jagjaguwar, et c'est encore une vraie réussite. will sheff a une fois de plus était très inspiré. l'album alterne entre folk maîtrisée qui donne envie de voyager et envolées lyriques d'indie rock qui n'ont rien à envier à leur voisin québécois.



c'est simple il n'y a pas vraiment de déchet, je ne vais pas dire que tous les titres sont exceptionnels, mais franchement l'album s'avale d'une traite et certains peuvent déjà briguer la place de meilleur titre du groupe.
c'est d'ailleurs tellement bon que je me demande comment ce groupe n'est pas plus connu, du moins en europe. en tout cas avec cet album, qui s'éloigne encore un peu plus de la folk que ses prédécesseurs, ils devraient trouver une reconnaissance qui ne serait que méritée.

l'album est vraiment racé, un véritable univers riche en harmoniques de différents horizons, c'est torturé et pourtant très facile d'écoute, pas besoin d'en faire trop i am very far touche de suite son auditoire. c'est également mélodieux, juste, avec okkervil river la musique semble facile.
les titres sont soit intimistes à l'instar de lay of the last survivor#4 et we need a myth#6 avec leurs mélodies douces agrémentées de flûte ou de violon légers, soit nerveux comme le très accrocheur rider#3. et toujours la voix de will qui prend au corps.

voilà je ne saurais trop que vous conseiller ce petit album aux oignons et voici de quoi vous mettre l'eau à la bouche avec white shadow waltz#5 en live. je vous laisse découvrir le reste seul, ce morceau se suffit à lui-même et donne envie de ré(écouter) toute leur discographie.

mardi 16 août 2011

sons & daughters - mirror mirror

bon ben là on peut dire que les vacances sont terminées, pourtant je les ai faites durer un maximum.
bon je reviens avec quelques galettes et la première sera mirror mirror, le nouvel album des sons & daughters.
à chaque album les écossais modifient leur musique, cette fois ça vient des profondeurs, des mêmes profondeurs dont sont sortis les kills il y a peu.
mirror mirror est un album sale orienté sur les basses grésillantes et leurs percussions venues un peu d'outre tombe, le premier titre silver spell#1 annonce direct la couleur.


l'album est minimaliste au possible, quelques titres sortent plus de trois accords, mais la majorité avance à l'unisson (voire au monosson plutôt).
de plus contrairement aux autres opus, scott paterson, le guitariste, passe au premier plan et chante sur quasi tous l'album, devenant même le lead vocal sur certains titres auxquels adele bethel mêle magnifiquement sa voix hypnotique.
le duo fonctionne très bien et apporte une fraicheur qui n'est pas pour me déplaire. mais revenons aux fondamentaux, la musique.

du revival punk ils sont passé à de la cold vawe, ressortant par la même occasion leurs vieux cartons poussiéreux d'anciens sons. on est bien dans une cave, les larsens sont omniprésents ce qui confère une ambiance psychédélique.
très sombre, il n'y a que peu de place à la pop, tant mieux, cependant la guitare est beaucoup moins intense, incisive qu'autrefois, dommage.

voici un petit aperçu de leur virage avec breaking fun#3, bon ok c'est un léger virage, ils ne se sont pas mis non plus à faire de la variété ou de l'électronique, mais quand même.
le titre comme la majorité de l'album s'articule donc autour de quelques rifts de guitare bien aiguisée, mais c'est tout en retenu, et on n'entend jamais vraiment d'explosions sonores.


rose red#7 un des titres les plus enjoués, plus tourné vers le punk de this gift de 2008, que vers mirror mirror, on aurait même pu croire à un titre de transition s'il n'avait pas été placé au milieu de l'album.
en tout cas les sons & daughters n'ont rien perdu c'est sûr, ils ont justes mis leurs acquis de côté pour mieux se tourner vers autre chose.


et cet autre chose pourrait bien être incarné par ink free#6 et sa rythmique binaire, pour ne pas dire monotone. toutefois le titre avance et gagne en crédibilité tout du long, le duo de voix tout en gravité fonctionne bien même si il plombe un peu l'ambiance pas bien joviale pourtant.

voilà même si cet album se fait déchirer par les critiques, à peine plus de 5 sur pitchfork (va percer aux states toi avec une note pareille. j'aime cet album et je l'écoute pas mal au final, et oui c'est plus viscéral, brutal, moins normés charts, du coup ça plaît moins au plus nombreux, enfin c'est ce que je me dis.