samedi 25 juin 2011

arctic monkeys - suck it and see


nouvel album et nouvelle tournée pour les singes de l'arctique en ce milieu d'année 2011. suck it and see est déjà le quatrième album du groupe de sheffiel en un peu moins de 10 ans.
arctic monkeys est à la base un groupe anglais faisant du rock indé et sorti au beau milieu du babyrock boom du début des années 2000, sauf que 10 ans plus tard ils sont encore là alors que presque tous les autres se sont fait oublier au fil du temps.
et même après un album plus que moyen, conféré humbug de 2009, le groupe a réussi à remettre la marche en avant pour nous offrir un album de très bonne qualité.


ils sont revenus un peu aux fondamentaux avec des titres très rock, très énergiques qui font penser à l'album de whatever people say i'm, that what i'm not et ses titres incisifs bruts de décoffrage.
cette fois-ci néanmoins l'album est léché et bien que certains titres soit agressifs il y a toujours nappage un brin plus calme mais intéressant, tout l'inverse de humbug en somme.
la basse également reprend un peu du poil de la bête et revient au niveau des guitares acérées. et toujours au sommet la batterie de matt helders assène de grands coups sur la tête qui portent les arctic toujours plus haut.
son duo vocal avec alex fonctionne toujours aussi bien soit dit en passant comme on peut l'entendre sur brick by brick#3.
une énergie retrouvée et des titres qui fonctionnent, que demander de plus.



suck it and see est un peu l'album que j'attendais il y a 2 ans, une expérience garage qui s'est transformée aux fils des lives pour devenir plus étoffée, plus sage aussi mais ça va toujours de pair.
mais au delà des comparaisons que l'on peut faire avec leurs premiers albums, alex turner et sa bande on également trouvé de nouveaux sons mélangeant rock psyché et néo métal gentillet (j'y vais un peu fort là), qu'ils n'ont pour ainsi dire piqué à personne.
the hellcat spangled shalalala#4 qui pourrait être très chiante trouve grâce à cela une toute autre saveur, c'est acide sans que ce soit vraiment violent, le titre est toute en retenue mais se suffit à lui même.

le titre qui représente le mieux cet album est library pictures#6, sorte de titre qui varie entre rock puissant, psychélisme et pop guillerette. un savant mélange finalement qui prouve que les jeunes britanniques ne se sont pas endormis sur leurs lauriers passés.



voilà tous les titres de l'album ne font pas l'unanimité, mais je me laisse le temps de les apprécier, surtout que le groupe est déjà parti en tournée ici en europe et qu'ils passent même à toulouse mardi 28 juin.

jeudi 9 juin 2011

pat jordache - future songs


vous ne vous remettez pas de la nouvelle ligne de conduite suivie par tv on the radio, et préférez écouter leurs premiers plutôt que les derniers.
dans ce cas je vous conseille vivement le nouvel album de patrick grégoire aka pat jordache.
cet album n'est pas aussi puissant que ceux de tvotr (faut dire que je place la barre super haut), mais il tend même à le devenir et mérite toute votre attention.
future songs et un album bidouillé en solo sur son laptop, auto produit, ce qui entre autre signifie qu'il sonne lo-fi, un son bien évidement voulu par l'artiste.

un son recyclé pour être plus précis dixit pat, d'où l'idée d'utiliser le patronyme jordache plutôt que le sien.
(ndlr : pat jordache est une marque de jeans des années 80).

cet album est brut comme enregistré sur l'instant, le son lo-fi aidant il est vrai à se démarquer des productions léchée de david sitek, car ce n'est pas par sa voix qu'il aurait pu le faire tant la comparaison avec tunde adebimpe est simple à faire.
certains titres sont assez compliqués à appréhender car les rythmiques sont saccadées, le chants est limite faux et il faut, pour les apprivoiser, plusieurs écoutes (song 4 arthur#6 ou the 2-step#7).
pour le reste future songs est fourni en pépites qui font mouche du premier coup à l'instar de get it (i know y'oure going to)#2, salt on the fields#3 ou encore phantom limb#4.

le montréalais sait y faire et nous plante avec des sons hachés mélangeants un peu tout et tout, à savoir des mélodies cristallines, des sons gras, des percussions tribales (il se présente d'ailleurs avec deux batteurs lors de ses sessions live).
en passant la batterie est le seul instrument de l'album qu'il n'a pas enregistré lui-même.
l'album est également teinté de folk simple mais juste qui se suffit à elle même comme sur gold bound#5.

voilà pat jordache dépoussière les classiques rock des années 80 à sa sauce. bon vu qu'il va assez loin dans l'expérimentation, il se peut que parfois vous soyez perdu, mais franchement écoutez l'album, voici son lien myspace.

voici deux titres dont je vous ai parlé, à savoir gold bound#5



et get it (i know y'oure going to)#2



j'écoute cet album de plus en plus souvent, il paraît se bonifier au fil du temps, une bien bonne surprise.