vendredi 27 avril 2012

blood red shoes - in time to voices


blood red shoes sort son troisième album, quelle forme, le tout en six ans, ça ne fait au final que peu de recul sur leur carrière qui s'étoffe petit à petit, mais qui s'étoffe sûrement.
bon je l'annonce tout de suite, j'adore ce groupe, surtout depuis que je les ai vu en 2008. je sais pas pourquoi spécialement eux, mais bon ils m'ont l'air sympa comme tout, pas mal drôle et d'un professionnalisme à toute épreuve.
et puis entendre un groupe qui assure autant avec seulement deux instruments et pas d'autre artifice, cela force le respect.




in time to voices et dans la continuité des deux autres, mais je préfère parler d'évolution, toutefois cette fois-ci on entend un piano ainsi que des cordes. car leur musique si elle est encore parfaitement reconnaissable, on y entend de nouveaux sons.
leur musique est toujours assez peu minimaliste compte tenu du fait qu'il n'y a qu'une guitare et une batterie. les chants fonctionnent toujours aussi bien, tout est impeccable. cet album est plus que maîtrisé, un peu trop peut-être et ce sera la seule critique.
car à l'instar de beaucoup de groupe, arrivé un moment, l'effet de surprise étant passé depuis fort longtemps, il ne reste plus que l'exécution et la créativité pour se démarquer.

in time to voices s'en sort parfaitement. les titres sont moins pêchus, mais plus recherchés, moins bourrins (quoique pas tous) et plus introspectifs. au fil des titres, l'album se créé son propre univers, a l'instar de two dead minutes#4, un titre tout en retenu qui nous montre une nouvelle facette de nos petits anglais.
au delà de tout ça, il reste des relents d'énergie brute, des sons garages chers aux deux premiers albums, et the silence and the drones#5 arrivent en ce sens à faire la synthèse. le titre débute calmement sur des accords acoustiques de guitare avant qu'il ne se structure pour finir en apothéose avec toute l'acidité électrique que l'on leur connaissait.




c'est à ce moment que l'on se dit que leur énergie, si elle est encore présente, est maintenant canalisée. et bien c'était avant d'écouter le très rectiligne je me perds#7. une minute et demie de pure folie. de chants hachés, criards, d'une guitare acérée et surtout d'une double pédale monumentale à en faire pâlir de jalousie le batteur de def leppard.



l'album reprend ensuite là où il s'était arrêté, soit dans l'alternance de moments calmes et plus brutaux, de sons léchés et d'autres plus garage.
un savoureux mélange qui ne fait que renforcer pour moi ce que je pensais depuis longtemps. blood red shoes et un groupe avec lequel il va falloir compter.

en plus voici cold#3, le single de l'album, un petite réussite également.

vendredi 20 avril 2012

the chap - we are nobody

 joli contre pied que ce we are nobody. déjà l'album sort quelques mois après une compilation nommée we are the best, mais le contre pied est vraiment consommé au niveau musical.
the chap groupe britannique ne fait désormais plus de punk rock, leurs sons sont moins foutraque, ou plutôt les mélanges sont beaucoup plus lissés, de quoi toucher un plus large public.
toutefois l'album n'est pas forcement facile à écouter mais ce n'est plus un ovni tels que pouvaient l'être ham ou the horse.

bizarrement, ils sont restés fidèle à lo recordings, ben ouais je m'explique, généralement quant un groupe sort un best of (we are the best de 2011) c'est qu'il clôture son contrat, et j'avoue que je les voyais bien poser leurs platines autre part.

sinon la musique dans tout ça, j'avais été un peu déçu par well done europe de 2010, et c'est avec grand bonheur que je renoue avec the chap. we are nobody bien que léger, est pas mal barré.

l'album plane sur de la pop expérimentale on va dire. tout est très bien structuré, il n'y a plus de place à l'improvisation, tout est sous contrôle, y compris les passages expérimentaux et les petits sons farfelus qu'on leur connaît et qui leur vont si bien.
les chants embrassent parfaitement les mélodies, et, que ces dernières soient cristallines ou boiteuses (car tout ne sonne pas juste, encore heureux) les titres raviront la plus part des fans.
ben oui c'est plus comme avant, mais il faut bien avancer. et après un rythm king#1 aux allures étranges, what did we do?#2 donne le ton à l'album. on retrouve une fois de plus des sons désaccordés, mais le titre ne se focalise pas dessus et avance à vive allure.



l'écriture a changé je trouve, elle est plus léchée, voire mieux écrite tout simplement. le tout pour faire de ce we are nobody un album solide, de qualité moindre que mega breakfast (faut déconner non plus), mais qui va tourner indéniablement sur mes lecteurs.

car les pépites sont belles et bien présentes, de what did we do?#2, à running with me#9 en passant par better place#3, il y a de quoi en ravir plus d'un.
personnellement je suis sous le charme de hands free#6, on ressent de l'urgence, une envie d'avancer rapidement pour ne pas avoir de temps mort, ce titre est survolté et terriblement électrique. au beau milieu d'un album pop enchantant et enchanté, c'est bon ce nouveau revirement.



voilà the chap ne cesse une fois de plus de se faire plaisir, et surtout de nous faire plaisir.

lundi 2 avril 2012

mark lanegan - blues funeral


et qui revoilà en ce moment, mark lanegan lui-même sort un nouvel album, en solo cette fois.
on ne présente plus mark lanegan, il a tellement fait et apporté que son oeuvre est assez colossale, il est un peu l'oncle que tout le monde voudrait avoir, il connaît tout le monde était là à tout les bons coups, des screaming trees au milieu des années 80 à aujourd'hui, je n'ai pas recensé une seule faute de goût. cela fait presque 30 ans qu'il bourlingue sa magnifique voix sur différents projet et comme à chaque fois il s'en sort magistralement.

et donc huit ans après l'exceptionnel bubblegum, il revient seul pour nous planter un album d'une grande richesse musicale. blues funeral est plus posé, les titres sont voluptueux et se savoure sans modération.
il débute avec the gravedigger's song#1, et rien que par ce titre, mark fait la différence. je ne vais pas rajouter encore des superlatifs, je vais commencer à en manquer, mais ce titre est vraiment une tuerie, je pourrais l'écouter en boucle toute la journée, en plus je trouve qu'il fait un peu le lien avec bubblegum.



car ensuite l'album voltige sur des ambiances plus douces qui font encore la part belle à sa voix. le rock stoner brut de décoffrage qu'on lui a connu est mis de côté, et on a plutôt droit à des mélodies distordues, sales qui sentent le souffre. l'univers du bonhomme est grand et blues funeral nous fait presque découvrir une nouvelle facette du songwritter qu'on lui connaissait moins, enfin au final le résultat est au rendez vous et blues funeral est encore un grand album.
alors il est sûr que les fans des débuts pourraient ne pas s'y retrouver, mais ben franchement je ne trouve rien à redire. l'album est envoûtant, très bien produit bien qu'un peu long, mais on ne va pas râler pour si peu.


voici pour finir tiny grain of truth#12 qui clos cet album tout en finesse, tout en poésie, une fois de plus du grand mark lanegan.





j'aurais pu citer d'autre titres, mais je vous laisse la surprise, en tout cas moi j'ai déjà la galette chez moi!! merci pour tout grand maître.