lundi 17 décembre 2012

ty segall - twins


ty segall enchaîne les albums comme personne, il doit être crevé, car twins, album signé sous nom unique, n'est pas moins que le quatre ou cinquième album en deux ans. pas le temps de s'ennuyer et le dernier album est tellement bon qu'on ne peut que s'incliner devant tant d'inspiration. twins sous ses airs de post punk sonne incroyablement 90's, on ressent toute l'énergie de la scène rock de seattle, nirvana en tête de gondole. l'album est bourré de larsen, de guitare noise et de rock garage qui sent fort sous le tea-shirt. les amplis sont réglés sur surround, le potentiomètre au maximum. ça crache, ça joue fort de la batterie et il n'y a que peu de répit sur cet album brut de décoffrage. car au delà du survoltage de certains titres comme you're the doctor#2 et son rythme effréné, on a droit des mélodies plus pop qui sauront vous faire tapoter du pied à l'instar de love fuzz#8. cependant on sent bien que qu'il est moins à l'aise, il se retient trop presque à contre nature.



mais tout cela est vite oublié quand on écoute thank god for sinners#1, le titre d'intro noise saturée, c'est vif, joué sur le fil du rasoir et au final très entêtant. dans un autre registre, il faut citer le lascif handglams#9. ce titre souffle le chaud est le froid, les guitares sont tranchantes et les relances impeccables, à vous provoquer des maux de tête si vous l'écoutez trop prêt d'un mur.
l'album se clos dans le lugubre, avec there is no tomorrow#12, et contrairement à la majorité des titres, il prend le temps d'installer sa vision post apocalyptique, ça n'augure rien de bon mais tout était dit dans le titre alors bon.



twins est un album urgent qui dure 35 minutes, 35 minutes de haute volée qui vous feront passer un très bon moment.

mercredi 12 décembre 2012

clinic - free reign


free reign est sorti et c'est déjà le septième album de clinic, septième album dans la veine des précédents mais plus ambitieux que le dernier bubblegum. clinic revient avec son univers post punk, fait de passages hypnotiques où la répétition perpétuelle des titres lui confère une ambiance limite krautrock. mais là où le dernier album tournait en rond, free reign arrive à se sortir de sa torpeur pour nous offrir des titres pointus, c'est clinique.

c'est sombre et au delà les rifts de guitares répétitifs qui se chargent de dépeindre un univers pesant, ce sont les petits effets additifs qui parsèment les titres qui les rendent imparables à l'instar du saxophone de seesaw#2.
seamless boogie woogie rpt BBC2 10pm#3 est un titre savoureux, la mélodie faite d'ambient, avance tel un bulldozer, l'engin ne sait pas tourner mais ne s'embourbe jamais.

tous les titres prennent le temps de s'installer et rendent l'album plus que cohérent, après il faut aimer entendre les mêmes effets vintage, les orgues lugubres et les sons désaccordés que l'on a déjà entendu dans les albums précédents. mais même si on est sur un style bien connu clinic continue de faire ce qu'il sait faire avec brio.




si vous vous laissez prendre par ce free reign alors vous adorerez king kong#7, le titre est bourré de petits sons qui se greffent au fil du titre et le rendent addictifs, ça tourne en boucle mais c'est rudement bien trouvé. et puis au delà de la mélodie foutraque, il y a un bref passage saccadé comme si la musique pédalait dans la semoule avant de reprendre le fil de sa mélodie.

vous l'aurez compris le dernier clinic ne paie pas de mine, mais fait beaucoup et surtout il le fait très bien. de quoi vous réconcilier avec le groupe de liverpool en attendant avec impatience leur prochain opus.