parallax comme un nouveau regard sur son travail, parallax comme une nouvelle identité, enfin nouvelle, c'est toujours la même mais vu sous un angle différent.
à l'instar de sa pochette, bradford cox sort de l'ombre et mène son projet solo d'atlas sound au niveau de deerhunter. après nous avoir donné l'année dernière quatre albums créer sur l'instant chez lui bien au chaud au fond de sa couette, cette fois-ci il revient avec un "vrai" album produit comme il se doit, et sur lequel il fait à peu près tout.
il se donne tout simplement l’opportunité de faire seul ce qu'il faut généralement avec son groupe dont il est la tête pensante quand même.
on retrouve tout son univers, des mélodies qui à la première impression semblent simples, mais qui en sont loin au final. parallax est fourni en divers sample et autres sons sortis d'on ne sait où. c'est tout le charme du monsieur d'ailleurs même si une fois de plus il nous pond un album assez compliqué à écouter.
c'est souvent nostalgique, voire même triste, psychédélique à certains moments, pourtant on voit par instant une lumière. pour les amateurs de peinture, on pourrait qualifier cet album de clair/obscur (bon ok c'était facile de trouver cette parallèle à la vue de la pochette).
dans tous les cas c'est un régal, et on découvre une nouvelle fois un univers assez vaste qui ne manque pas de se renouveler. bradford cox nous bercer avec terra incognita#10 et sa mélopée acoustique, comme il sait nous réveiller avec un gimmick noise de sa guitare torturée dans my angel is broken#9.
l'album commence avec the sakes#1, ce titre est puissant, le ton est donné et on peut dès lors apprécier la multitude de sons, on se retrouve d'ailleurs vite submergé d'émotions de différentes natures pour un résultat assez ambigu.
après il faut aimer, sans ça il y a peu de chance de comprendre ce qu'essaie de nous raconter bradford cox. il joue principalement de sa guitare acoustique et nappe ensuite le tout avec des brides d'électronique, d'effets sonores ou tout simplement d'autres instruments (saxophone, harmonica ou percussions).
et tout est maîtrisé, il y a un gros travail de programmation derrière comme sur te amo#3. le titre est tout en retenu et n'a rien à envier un four tet.
voilà c'est beau c'est neuf, ça se mange sans fin.
en bonus sur la version japonaise, il y a deux titres expérimentaux qui font penser aux essais de ses albums bedroom databank, on retrouve également une version studio de mona lisa#6 que l'on avait découvert justement avec les quatre albums gratuits.
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