déjà sur brothers (2010) on avait senti le début d'une nouvelle direction délaissant leur rock alternatif aux teintes blues grasses et saturées. changement pas franchement réussi, mais au final c'était reculer pour mieux sauter. car avec el camino de 2011 (quoi on est mi 2012??!!?, je vous rappelle que j'ai pas trop aimé brothers, on suit svp!) je trouve qu'ils ont touché au but.
el camino est le septième album du groupe, rien que ça, alors on peut penser qu'ils ont mûrement réfléchi leur nouveau son, et qui de mieux que danger mouse pouvait les y aider. faudra un jour faire un post rien que sur le monsieur, il a déjà pas mal de matière (poto de damon albarn dont il a produit plusieurs albums (damon days et the good, the bad & the queen), anciennement leader de gnarls barkley, production de modern guilt de beck du dernier de broken bells (voir ici) et instigateur des albums rome avec daniele luppi et dark night of the soul avec sparklehorse, dont j'ai déjà parlé ici et ici, je crois que avoir été complet).
mais revenons aux black keys, ils ont taillé leurs barbes hirsutes, ils mettent des chemises propres et en plus ils nous offrent (enfin nous ont offert l'année dernière) un album racé qui frappe où il faut. alors c'est sûr on ne retrouve plus trop le blues garage qui a fait le succès du groupe, mais au final et après plus de 10 ans d'existence on peut dire que le groupe a su avancer et s'affirmer comme une référence de la scène américaine.
le duo formé par dan auerback (guitare, chant) et patrick carney (batterie) a carrément arrondi les angles de sa musique brute originale. tout passe en souplesse, ils jouent facile ou en tout cas on en a vraiment l'impression. ajoutez à cela une rythmique maîtrisée de l'ami danger mouse et vous obtiendrez un album bourré de tubes en puissance.
l'album fait étalage du vécu du groupe et, comme je l'ai dit, de leurs nouvelles directives, on y entend ça et là des brides de glam de rythm'blues et beaucoup de rock alternatif. un beau mélange pas foutraque pour un sou, l'album est assez linéaire et par la même cohérent.
lonely boy#1 même si elle semble vraiment calibrée pour la radio, arrive toutefois à tirer son épingle du jeu de la facilité. le titre est rapide, incisif, la guitare est saillante et la batterie carrée, si avec ça on a pas un bon rock bien entêtant qui ne fait pas dans la dentelle, je rends mon tablier.
avec dead and gone#2 on retrouve un rock plus plaintif au refrain une fois de plus entêtant, ils savent y faire, pas de fioriture, la batterie martèle son rythme à grands coups de grosse caisse quand la guitare se la joue plus apaisée. c'est assez diabolique et on se retrouve très vite en train de battre le tempo.
d'ailleurs c'est une vérité pour beaucoup de titre tel le très groovy sister#7.
dans la série groove on retrouve nova baby#10 et son ton léger qui confère une joie béate et résume presque ce dernier album.
enfin vous l'aurez compris ce el camino est enjoué, rythmé le tout sans qu'il ne se perde dans une mélasse trop pop, trop déjà vu.
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