vendredi 17 juillet 2009

Clark - Totems Flare


Chris Clark est décidément productif depuis Body Riddle en 2006, et c'est pas moi qui lui reprocherai. Je me suis jeté sur ce Totems Flare comme un mort de faim, j'essaierais de restituer ici l'émotion qui fut la mienne lors de la découverte quasi religieuse de cet album.

Pour situer le contexte, c'est toujours du Warp, et pas de surprise majeure par rapport à Body Riddle ou Turning Dragon niveau sonorités. C'est toujours de l'IDM très travaillé à base de sons classiques et compressés, avec un beat franc.

Body Riddle, c'est un disque qui mériterait d'être repris par le Royal Philharmonic Orchestra comme le fut Tubular Bells de Mike Oldfield en son temps. Très orchestral, difficile d'isoler un morceau de son contexte sans qu'il perde son sens.

Turning Dragon était plus franc du collier, très dance floor. Il conservait les sonorités de son prédécesseur mais ne prêtait pas à la rêverie. Autre sujet, Clark avait décidé de cogner.

Totems Flare est une nouvelle déclinaison du son Clark, dans sa version pop cette fois. Une nouveauté de taille : quelques morceaux sont chantés. Une voix distordue, synthétique, mais une voix. Et pour un résultat plus que convaincant. Sur l'énormissime Rainbow Vodoo c'était même indispensable. D'ailleurs, je vous ordonne d'écouter tout de suite ce morceau, à mon goût le meilleur de l'album. Génie pop et trash à la fois.



L'album débute par Outside Plume qui s'avère une très bonne entrée en matière et suivi par Growls Garden déjà entendu sur l'EP éponyme. Je retiendrai aussi Future Daniel, soutenu par une mélodie pop d'une évidence navrante, mais mis en scène d'une manière tellement magistrale que je n'y résiste pas.



Et enfin Talis, encore un titre chanté au tempo plus lent et chaloupé. Il décrit un univers sombre et beau, une fois de plus vous devez l'écouter :



Voilà trois morceaux qui m'ont procuré bien du plaisir ces dernières semaines, ils suffisent à faire de ce disque un rendez-vous à ne pas manquer.
Oui mais voilà, seul bémol, ces trois titres étant ce qu'ils sont, les autres passent un peu inaperçu. Je regrette la régularité et la cohérence de Body Riddle, excellent tout du long. Ici on a 3 titres qui sortent clairement du lot, j'en viens à les écouter en boucle en zappant les autres. Ah oui, à ce niveau d'excellence, on est en droit d'être exigeant. Cela dit, on peut saluer la performance pop, l'exercice était plus que perilleux.

Ce Totems Flaire est tout de même une preuve supplémentaire que Clark est un génie, j'attends avec fébrilité sa prochaine galette. En attendant je me refais Clarence park, Empty the bones of you et Ceramis is the bomb.

3 commentaires:

  1. j'aime le virage que le monsieur a pris, je trouve cet album beaucoup plus expérimental que les précédents. j'ai pas écouté l'album mais je vais le charger, ces 3 titres m'ont mis l'eau à la bouche.

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  2. le charger c'est pas bien. Cela dit on peut pas dire que Warp nous fasse rêver avec ses digipacks en deux volets... Les 3 derniers albums de Clark sont dans ma CDthèque et sous ce format, c'est un peu cheapos...

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  3. Un album vraiment magistral, contrairement à l'article je trouve que l'ensemble est stupéfiant, pas seulement ces 3 morceaux. Ceci dit Rainbow Voodoo sort du lot. Mais il faut se forcer à écouter les autres morceaux, leur charme vénéneux fait mouche à la longue, comme Luxman Furs. Suns of Temper propose une mélodie magnifique, presque cold wave, maquillée par des avalanches de beats écrasants, évoluant en mur du son planant.
    Il me semble que par rapport aux précédents albums, les morceaux sont toujours mutants mais plus construits, c'est particulièrement sensible sur suns of temper. L'ensemble est plus fluide, sans sacrifier au gros son et aux expérimentations, mais en plus digeste.

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