mercredi 16 février 2011

p.j. harvey - let england shake


gloire à toi oh grande prêtresse de la musique, que tes notes viennent, que ton aura bénisse ce monde morose et toute l'île de bretagne qui peine à retrouver son éclat d'antan.
vous l'aurez compris lundi dernier j'ai redécoré mon appart avec des posters de p.j. harvey, j'ai même failli jeter mes 300 albums pour n'en garder qu'un, let england shake.

cet album a été enregistré avec son ami de toujours john parish, mais on retrouve également mick harvey et jean-marc butty sur quelques morceaux.

pour finir les présentations, flood (nine inch nails, depeche mode, the jesus and mary chains, the smashing pumpkins et d'autres albums de pj) co-produit l'album.

let england shake a été enregistré en mai dernier dans une église du dorset avec des instruments oubliés à l'instar de son autoharpe.
et le résultat est bluffant, une fois de plus pj nous montre l'étendu de son talent, elle ne révolutionne pas la musique, non elle la guide et en profite pour éclairer nos lanternes.
comment ne pas tomber dénue devant la beauté de england#7, comment ne pas s"émouvoir devant la complainte identitaire ambivalente de the glorious land#3.
let england shake est un peu un état des lieux des l'angleterre contemporaine, de toutes ses contradictions, de ses forces mais surtout de ses faiblesses.

mais au delà de la force presque politique, let england shake se veut être l'album le plus abouti de pj, le huitième et non le moindre. bon il est vrai que chaque album à sa sortie amène toujours quelque chose de nouveau et éclipse souvent les anciennes créations de l'artiste, on appelle ça le renouvellement perpétuel.
cet album ne déroge pas à la règle, on se retrouve face à une ambiance un peu folle, un peu désuète, p.j. harvey travaille à contre courant, et pourtant elle arrive exactement là où il faut.
à quarante ans passé, dont la moitié à rouler sa bosse sur les planches internationales, sans vraiment faire parler d'elle en dehors de ses sorties d'albums, elle prouve encore une fois qu'elle mérite de figurer au panthéon des artistes qui ont marqué leur génération.
moi c'est simple depuis dry je n'ai jamais été déçu par polly, respect donc car quand on y réfléchi, peu sont les artistes qui ne se sont jamais fourvoyé, même trent nous a sorti des albums tout juste moyen, pj rien, jamais en dessous, toujours là pour porter les couleurs de son angleterre chérie et pourtant mal en point aujourd'hui.

12 titres et pas un seul à jeter, et je ne saurais d'ailleurs pas vous en recommander un plus qu'un autre. chacun raconte sa petite histoire, apporte sa petite pierre à l'édifice qui commence à être énorme depuis le temps, et elle a beau revenir à ses premières amours avec avec bitter branches#9 et son rock alternatif reconnaissable entre mille, pj arrive quand même à démarqué ses créations pour raconter toujours quelque chose de nouveau.

donc n'hésitez pas, c'est mon gros coup de cœur, l'album de l'année sûrement, de la décennie il faudra compter avec. j'y vais fort, mais je n'ai plus de qualificatif pour nommer cet album que je vais m'empresser d'acheter pour compléter enfin ma discothèque.

5 commentaires:

  1. Je me demandais comment tu prendrais ce disque. J'ai lu pas mal de chroniques plutôt critique sur ce disque, sûrement des gens qui auraient aimé entendre "Dry" à chaque nouvel album. Je l'ai aussi beaucoup aimé, il me faut l'explorer encore un peu plus, l'album a une vraie profondeur qui ne le rend pas forcément très facile d'accès. Certains choix sont discutables d'ailleurs a mon goût. J'aurais pas écrit une chronique aussi dithyrambique, mais c'est un excellent disque, j'aime la mélancolie qui s'en dégage. J'adore la façon qu'elle a de se réinventer à chaque nouvel album, toujours à la recherche de quelque chose de nouveau, ne se laissant pas enfermer. Chapeau l'artiste.

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  2. dithyrambique parce qu'au bout de 8 albums, je me suis dit qu'elle le méritait bien. et puis j'espère qu'elle sera contente et qu'elle postera un petit commentaire quand elle aura lu l'article.
    et tout comme toi j'adore cette ambiance mélancolique qui me remémore ses anciennes galettes.

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  3. ce qui me fait dire que cet album est magnifique, c'est qu'à chaque écoute je bloque sur un titre différent.
    j'ai un peu peur, samedi sort le nouvel album de radiohead, comment vais je faire pour décoller mes oreilles de let england shake?

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  4. alors cette chronique du nouveau Radiohead ? ;)))

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  5. trop compliqué pour l'écrire en si peu de temps.
    c'est album super élitiste qu'ils nous ont pondu. ce n'est pas un album pour gagner des fans, plus pour en perdre qu'autre chose. peut-être voulaient ils épurer leur nombre de fans. ben du coup il y aura moins de monde à leurs concerts, et du coup leur empreinte écolo s'en retrouvera réduite. trop fort thom

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