tom vek, le multi instrumentaliste, l'anglais bourré de talent qui n'a pas profité de la réussite de son premier opus, tom vek mon premier concert gratuit sous la pluie.
terrible quoi, tom vek est vivant et revient dans le monde de l'industrie du disque pour nous proposer son deuxième album 6 ans après we have sound, qui avait laissé présager un bel avenir au jeune homme.
bref il a mis du temps mais parfois il vaut mieux, et surtout au vu de la qualité de ce qu'il nous présente aujourd'hui.
j'ai dû réécouter we have sound et son rock lo-fi passe partout pour me rendre compte du virage entrepris. enfin virage, en 6 ans tu m'étonnes, le contraire aurait été surprenant.
la seule constante est que les albums sont dansants et informels, et non formatés pour la vente à tout prix, non que du bon!
et donc à la surprise générale, sans crier "gare", voilà que tom revient avec un album électro pop fringant, distillant au passage des sons tous plus kitsch les uns que les autres.
des sons de vieux synthé mal accordé (en même temps va accorder un synthé!), des sons que même vos grands-mères n'auraient voulu pour écrire leur album.
non il a ajouté des sons que seul la techno des années 90 à bien voulu prendre, conféré les albums euh les singles! de docteur alban et autre ace base (çà c'est de la référence).
et bien dans cet album, ces petites touches ringardes passent toutes seules, on pourrait presque crier au génie, le tout sans les 2 grammes d'alcool dans le sang (ben oui pour connaître ace of base et consort il faut être allé en boîte, et pour me traîner en boîte... bref!)
l'album attaque avec 2 accords répétés tout le long de l'intro, la pression monte, et la pop se transforme en hype bien contrôlée. les arrangements sont subtiles, tout est parfaitement calibré, tom s'est vraiment appliqué.
que ce soit aroused#2 ou a chore#3, le tempo ne ralenti pas, la hype ne retombe quasi pas non plus, leisure seizure est lancé, il ne fera pas de pause avant world of doubt#5, ici la hype est mise de côté et laisse le champ libre à des guitares un peu moins discrètes.
ce titre me fait même penser à du cake, il y a du larsen, ça sonne faux c'est souvent lugubre et le chant est scandé plus que chanté, mais au final j'adore, comme d'hab ok.
on repart ensuite de plus belle avec seizemic#6, A.P.O.L.O.G.Y.#7 et someone loves you#7, ces titres sont bourrés d'influences éclectiques, mais restent facilement écoutables.
les titres d'ailleurs paraissent fleurter avec l'expérimental, mais au final cela reste du rock électronique que papi pourrait écouter s'il n'était pas sourd, enfin quoique!!!
la fin est digne du début on n’atterrit jamais vraiment, les enchaînements sont encore distillés à vive allure et l'électronique prend le dessus sur la hype et le rock, ça a pour effet d'éviter l'overdose et de permettre de réécouter l'album en mode repeat.
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