the bird is coming down to earth, troisième album du groupe de seattle the soft hills sorti au printemps dernier est une vraie plaie pour moi, j'ai tout simplement bloqué dessus et cela a provoqué un bouchon dans mes prévisions d'écoutes (du coup je ne peux pas vous parler du dernier sigur rós, du dernier grasscut, citizens! ou encore the tallest man on earth).
vous ajoutez à cela un léger accident et des problèmes pour écrire, et vous comprendrez pourquoi j'ai empaillé depuis plus d'un mois (quoi ça c'est pas vu, merci).
bref revenons à the soft hills et sa pop psychée éclatante qui se promène non loin de groupes tel que grizzly bear, fleet foxes, sigur rós et j'en passe.
la rythmique est douce et apaisée, les paroles sont souvent assez noires, ce qui contraste avec certaines mélodies totalement enjouées à l'instar de phoenix#1. la mélodie, elle, se drape de beaucoup d'effets, on entend pas mal de réverb, de saturations, de sons vintages à l'instar d'un vieil harmonica sur chosen one#7, de rifts de guitares noisies et de nappes d'électronique légères, tout ça pour enrichir une base folk qui n'en demandait pas tant.
les titres sont fournis et ont tous un univers propre et pas forcement très gai pour la plus part. en tout cas la groupe semble avoir atteint la plénitude et nous offre des balades folk toutes en retenues qui plongent son auditoire dans une semi torpeur ; mais qu'est ce qu'on y est bien.
le groupe ne surjoue jamais, les titres sont les plus simples possibles, ce qui ne signifie pas qu'ils le sont. toutefois the bird is coming down to earth n'est pas si difficile d'écoute, même s'il faut quand même se pencher dessus pour l’apprécier à sa juste valeur.
ensuite vous vous laisserez porter par ses orchestrations, la justesse de la voix de brittan drake, ses effets tous plus farfelus les uns que les autres.
je ne dirai pas que tous les titres sont sublimes, mais si l'album est dans l'ensemble un très bon album, il a aussi sa part de pépite et pas moins de la moitié des titres sont de grandes réussites. pour un deuxième album, c'est grand.
sans les citer toutes, prenons phoenix#1 sa pop légère guillerette (ça saute aux yeux après avoir écouter l'album dans sa totalité), ou tidal waves#5 et son rock noisies à la limite de la saturation, c'est incisif et à fleur de peau, c'est beau.
dans un autre registre, car l'album est assez changeant malgré sa ligne directrice bien définie, on retrouve purple moon#7, une balade hypnotique à la tension très basse avec ses accords lents.
38 minutes et 38 minutes de bonheur, on en ressort avec un sourire béat (attention de ne pas baver), prêt à se joindre au groupe pour faire les chœurs.
the bird is coming down to earth est un album qui s'écoute lors de ses petites promenades en forêt et avec un peu d'imagination dans le métro.
ça s'écoute bien ça !
RépondreSupprimer