dès yellow house, déjà l'aspect amateur s'enrichissait pour prendre plus de profondeur et de formes. et depuis on a gardé knife, easier, little brother ou encore on a neck, on a spit pour ne citer que ces titres (j'aime aussi beaucoup plans et surtout le prenant colorado le dernier titre de l'album).
rien qu'avec ce génial petit album de 10 titres, grizzly bear s'est fait une petite réputation chez les professionnels. réputation que veckatimest confirmera en 2009. leur musique s'est encore étoffée, elle est devenue assez fournie, les arrangements sont simples, subtiles et leur musique à l'apparence si naïve se distingue par sa richesse sonore.
une fois de plus les titres références sont bel et bien présents avec notamment two weeks (et son clip flippant) chef d’œuvre parmi les chefs d’œuvres qui sera repris maintes et maintes fois. grizzly bear démontre alors toute sa force d'écriture en plaçant la barre très haut.
trois ans après, le groupe est revenu le mois dernier avec son petit dernier shields. je vous l'annonce de suite, je tue le suspense dans l’œuf, j'évite de faire languir pour rien, enfin bon je vous l'annonce sans détour, s'il ne devait rester qu'un seul album cette année, ce serait celui-là.
une fois de plus l'album sonne comme évident et il devient clair que leur musique tient tout simplement du génie. j'en fais trop??? vous n'avez rien lu.
comme à chaque fois leur musique résonne, c'est simple, efficace et pourtant a y tendre bien l'oreille, on s'aperçoit du boulot effectué autour des titres. les arrangements sont exceptionnels, ils font évoluer l'album, masquent les changements de rythmiques (a simple answer#7), cadencent les contres-temps (sleeping ute#1), noient les décalages d'octave inférieure (the hunt#5), vous font passer du chaud au froid sans que vous ayez compris quoi que ce soit.
cet album est une nouvelle corne d'abondance, quand un titre se termine et vous laisse béat, un autre débute pour vous retournez la tête à vous en faire oublier le précédent.
shields tient son auditoire en haleine, sa lecture se fait en un souffle et nous force à une nouvelle écoute pour bien s'assurer que l'on ne vient pas de rêver.
les harmonies sont toutes en souplesse, élastiques, et semblent défier le temps. il est clair qu'on reconnaît l'ambiance de l'album précédent sans que cela ne soit réellement gênant. la griffe de l'ours est toute établie.
le plus admirable au final est que sans aller très loin, le quatuor trouve des sons jamais entendus, se renouvelle au final sans arrêt et nous livre à chaque fois des albums introspectifs qui resteront pour longtemps.
et puis qui d'autre utilise encore une clarinette basse. j'adore ce son, déjà foreground (le dernier titre de veckatimest) rendait toutes ses lettres de noblesse à cet instrument au son sourd qui donnent une volupté palpable aux titres.
alors quels titres écouter, franchement tous, il n'y a pas l'ombre d'une impasse à effectuer. il y a mille et un sons à découvrir ou redécouvrir, et pour vous en rendre compte, rendez vous avec half gate#9.
ce titre est puissant, haletant, la voix de daniel se marie de la meilleure façon à l'orchestration riche qui nous est présentée. le titre varie entre l'excitation d'une intro rythmée et la beauté d'un final grandiose que l'on sent monter petit à petit au fil du titre.
les accords de guitares portent la voix avant que le titre ne passe dans un autre registre avec ses violons minimalistes qui donnent pourtant beaucoup de corps au titre pendant que des voix sans forme amènent une touche de psychédélisme que l'on n'avait pas trop entendu jusque alors.
je ne résiste pas non plus à vous intégrer sleeping ute#1 en version live.
et comme je prends soin de vous, voici le titre foreground de l'album précédent dans une version acoustique qui me bluffe encore et toujours (en plus vous pourrez y voir à quoi ressemble une clarinette basse, jouée par chris sur la gauche et écouter la superbe voix d'ed).
il n'y a pas quoi!!!
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