vendredi 12 avril 2013

the flaming lips - the terror

avant wayne coyne et ses copains faisaient de la musique et puis quand ils pensaient toucher au but, prenaient plein de drogue, remixaient le tout et enregistraient vite leurs frasques avant de reprendre pleine possession de leurs moyens. bon c’est pas exactement comme ça pour la totalité de leurs treize précédents albums, mais pour certains on doit pas en être loin.

pour the terror, ils ont inversés leur process de création. steven drozd, toujours prompt a arrêter ses sevrages, a commencé par se cloîtrer dans un studio pour en faire ressortir pleins de bruits et autres sons tous plus bizarres les uns que les autres sur le thème de la terreur. puis, merci bien, le groupe y a ensuite ajouté quelques mélodies dites écoutables par le commun des mortels.

alors ça donne envie non??? oui c’est mal vendu, mais les flaming lips sont tellement loin de ça qu’ils n’ont plus besoin de bonnes critiques pour vendre des albums ou pour faire parler d’eux, non ils savent faire dans l’inutile aussi (cf leur huit concerts effectués sur 24 heures en 2012). the terror est donc minimaliste, répétitif, expérimental, froid et à tendance dépressive, à croire que le groupe broie du noir en ce moment. sûrement due à la grosse descente qu’ils ont eut après avoir enregistré the flaming lips and heady fwends l’année dernière. cependant même si le petit dernier est, à l’instar de son prédécesseur, très expérimental, il reste tout de même très homogène et ne part pas dans tous les sens, là où justement l’avant dernier se perdait trop souvent.

the terror est donc expérimental mais cohérent, et c’est déjà ça car c’est pas facile tout le temps avec ces américains. si les passages de saturations, de boucles minimales ou encore de sons écorchés sont au premier plan, the flaming lips arrivent toujours a retomber sur leurs pattes pour nous livrer au final des titres parfaitement équilibrés. c’est souvent à la limite mais the terror ne bascule jamais dans un larsen dont on ne voit pas la fin. la preuve, ils sont arrivés à me faire aimer le titre you lust#4, un des plus long qu’ils n’aient jamais fait (13 minutes), mis à part leur record du monde du morceau le plus long du monde (encore une occasion réussie de faire de l’inutile sans contrepartie). you lust#4 passe par plusieurs états fort heureusement, de l'inquiétant au psychédélique, puis au psyché inquiétant pour enfin en arriver au psyché angoissant. non c’est sûr on passe de superbes moments avec ce nouvel album, je vous assure.

l'album déjà tortueux est la plus part du temps accompagné d'un chant prompt à l'évanouissement, et ce n'est pas you are alone#6 qui pourra prétendre le contraire.

pourtant l'album passe tout seul, pas d'ennui comme on pourrait le penser, c'est pas facile d'écoute mais aucun album ne l'a déjà été. ce qui prime ce sont tous ces petits sons et autres rifts de guitare saillants.

sun blows up today (titre en bonus) n'est pas le plus représentatif de l'album, c'est même le plus conventionnel, ahhaha un peu de normalité dans ce monde de bruits.




pour vous faire une idée de ce qu'est cet album, voici always there, in our hearts#9. une fois de plus le titre change de structure et devient frénétique après un long moment statique.



voilà vous savez ce qu'il vous reste à faire... non revenez et écoutez cet album merde.. vous serez surpris grâce à you lust#4, tabassé comme un malpropre par look... the sun is rising#1, conquis avec be free, a way#2 ou encore pétrifié par the terror#5.

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