vendredi 20 novembre 2009

fink - sort of revolution

fink aka fin greenall a troqué, assez brutalement, il y a quelques années son pc contre une guitare folk, et l'ancien dj signé on comprends mieux pourquoi chez ninja tunes sort son quatrième album sort of revolution.
cet album navigue entre folk troublantes et rythmiques blues, l'énergie de l'album est puisée dans les percussions, ces dernières n'étant pas foncièrement très virulentes, certains y verront l'ennui profond d'un album qui tourne un peu dans son bocal, les autres y verront un album emprunt d'un univers complexe et sombre propre à fink.
tous les titres ne sont pas du même acabit, mais on y trouve des perles. une simplicité dans l'exécution qui vous balade bon gré mal gré dans vos songes les plus personnels.
il y a 2 genres d'ambiances au fil de sort of revolution. on a soit des mélodies touffues (guitares, piano, violons etc..) tournées plus ou moins vers le dub (de vieilles réminiscences!!) avec souvent un instrument qui prend le dessus : sort of revolution#1, see it all#5 et maker#9, soit des titres plus axées sur le songwriting avec des mélodies simples et douces : six weeks#3, if i had a million#7.
que ce soit l'un ou l'autre je suis cet album là où il m'amène tout au long des 45 minutes, une petite pause douceur dans la journée.

voici sort of revolution#1, cela n'en est pas vraiment une, mais le titre est excellent.

vendredi 13 novembre 2009

a place to bury stangers - exploding head

deuxième album de a place to bury strangers avec exploding head, après l'éponyme de 2007 et une bonne surprise, enfin pas une surprise, une confirmation.
le trio américain nous sert un rock alternatif voire noisi punk, un style très années 90, on sent des influences des jesus mary chain, des sonics, enfin toute la clique du moment.
la batterie n'a de cesse de marteler, les guitares sont tranchantes, criardes et friantes de shoegazing, les titres sont très épurés, ont une ligne de conduite et s'y tiennent du début à la fin.
l'album commence avec it is nothing#1, très accrocheur, très nerveux, ce titre joue sur une réverb qui donne un petit air de cacophonie générale, mais là où d'autres auraient pu se perdre, a place to bury strangers arrive toujours à retomber sur ses lignes d'accords de base.
le voici ci-dessous, il donne une bonne idée générale de l'album.



l'album ne s'essouffle pas le moins du monde en plus, les titres sont plus ou moins pop, plus ou moins expérimentaux (j'y vais un peu fort là), et gardent toute leur énergie, une énergie brute de décoffrage.
exploding head décoiffe, et comme il le laisse présager vous explose la tête, vous ne pourrez pas l'écouter n'importe où sans importuner vos voisins déjà inquiets à votre sujet.

voici un autre titre everything always goes wrong#8, olivier ackermann, guitariste/chanteur use de différentes pédales, part un peu dans tous les sens, envoie un son très gras, mais reste très professionnel, le garçon a de la réserve technique en tout cas.



voilà donc un "nouveau" petit groupe qui monte qui monte et qu'il ne faudra sous aucun prétexte manquer au cas où vous ne l'auriez pas déjà découbert sur l'album de pré tournée de nin, lights in the sky.

mercredi 11 novembre 2009

Blockhead - The music scene


Après Music by cavelight en 2004 et son génial Insomniacs olympics, puis Downtow Science l'année suivante, Uncle Tony's coloring book que (flûte) je n'ai pas entendu, Blockhead propose une fois de plus de quoi garnir votre étagère Ninja Tune avec une pièce de choix. Pas de changement majeur pour Tony Simon. Le producteur new-yorkais fait toujours dans le hip hop instrumental arty, avec un goût prononcé pour la mélodie et le "digging" comme dit DJ Shadow. On dirait en effet qu'il passe pas mal de temps à fouiller dans les vielles galettes pour nous concocter des mélodies teintées de soul. The music scene est un disque très Ninja Tune, donc très bon.



Allez on se remet un petit Insomniac Olympics, c'est tellement bon :

dimanche 8 novembre 2009

The poison arrows - First class, and forever


Quel talent mes amis ! Quelle classe ! The poison arrows m'a fait un effet dingue. C'est très 90's, à base de Girls against Boys (voix) et Sonic Youth, et un poil de math grâce à Patrick Morris ancien bassiste de Don Caballero (sur What burns never returns). L'ambiance est immersive, très crédible, le sujet est maitrisé à merveille. En parlant de merveille, Future Wine :



Notez aussi la présence de Justin Sinkovich de Atombombpocketknife, autre facette de ce trio de Chicago.

Starkey - Ephemeral exhibits


Starkey aime les sons qui font des trous dans les oreilles, tout ça est très contrasté et c'est chez Planet Mu. Pas la découverte de l'année mais un joujou extra qui fait crack boom hue. Ephemeral exhibits ouvre sur la plus belle réussite de l'album, Gutter Music, que voici :

Bibio - The apple and the tooth


Bin c'est chez WARP, alors on est obligés d'en parler... Pas longtemps promis, de toutes façons tout le monde en parle. Bibio, propulsé au rang de petite star dans son milieu, savoure son succès mérité et nous fait le coup de l'album bonus remix inédit. Et c'est avec un plaisir non dissimulé que je marche dans la combine, car même si The apple and the tooth ne remplit pas toutes ses promesses (quelles promesses au fait ?), il nous donne un peu de rab' de cet Ambivalence avenue qu'on a adoré. Au rang des invités, Clark (amen) nous fait une prestation qui ne restera pas dans les anales. C'est plutôt Eskmo avec son remix de Dwrcan qui en impose, dommage de pas avoir trouvé d'extrait en ligne à partager...

Ochre - Like Dust of the Balance


Moment précieux que celui où l'on a la certitude d'avoir découvert quelque chose qui nous accompagnera pendant des années. Ochre allie délicatesse et élégance dans un electro IDM accoustique très fin. Les beats destructurés ne sont pas là pour vous casser la tête, ils viennent juste surligner les mouvements de la harpe, de la mandoline ou du violon.



Voilà une belle porte d'entrée pour qui cherche à comprendre ce qui peut fasciner dans l'IDM. Quelle tristesse de voir disparaitre le label écossais Benbecula après 10 ans d'activité...

Zero 7 - Yeah ghost


Pas facile de donner suite à The Garden tout en continuant à proposer quelque chose d'intéressant... Le risque quand on fait ce genre de musique un peu convenue, c'est de sombrer dans la soupe qu'on apprécie et qu'on oublie aussitôt. Ce quatrième album donne toujours dans un style que je qualifierait de trip-hop, même si on parle plus de downtempo ces temps ci on dirait. Zero 7 créé une ambiance cocooning, voix masculines et féminines savamment alternées, mélodies catchy, on croise Massive Attack comme avant, mais aussi Trentemoller (pour le côté deep) et même The Knife (sur Ghost Symbol) avec son electro aux voix distordues.

Les deux producteurs britons à la tête de ce projet (Henry Binns et Sam Hardaker) ont l'habitude de travailler plusieurs matières (de Radiohead à Robert Plant en passant par Sneaker Pimps) et de les mélanger, on peut dire qu'une fois de plus le résultat est très agréable a entendre et a l'immense mérite de mettre à peu peu près tout le monde d'accord sans verser dans la niaiserie. J'imagine facilement plusieurs générations et cultures musicales trouver un consensus autour de Yeah ghost, ça en fait un bon disque (au moins t'en as un) à passer quand ta famille vient prendre le thé.


The Bakerton Group - El Rojo


Side project des 4 membres de Clutch, un groupe sludge que je vénère. Ici, pas de voix, on fait dans l'instru. Très 70's, ambiance "dernière station d'essence avant le désert". Le son Clutch est là, avec une tendance à l'improvisation et un côté psyché qui donnent une alternative intéressante au travail du groupe. Miam.

Tweak Bird - Reservations

Au rayon stoner cette semaine, l'excellent duo Tweak Bird qui nous sert du rock psyché qui sent les dessous de bras. Fantastique album que ce Reservations paru l'an dernier. Le duo batterie / guitare (ampli basse) ne réinvente rien, mais quelle énergie ! Gros coup de cœur.