mercredi 29 septembre 2010

La Table de Mendeleiev - Atalanta Fugiens

Allez, rapido, une petite trouvaille de votre serviteur.
C'est l'histoire de quatre musiciens, plutôt jazz et musique improvisée, qui se sont posé une question tout à fait singulière : "Et si les éléments chimiques étaient des mélodies ?". En début de réponse à cette question, un groupe assez logiquement nommé "La Table de Mendeleiev", et un premier album, "Atalanta fugiens", qui essaie de nous faire entendre la musique de 15 éléments chimiques différents. Je vais vous éviter la recherche, "Atalanta fugiens" est une publication de Michael Maier, médecin et alchimiste allemand de la fin du 16e et du début du 17e siècle, traitant d'éléments alchimiques et contenant moult gravures, poèmes et partitions de musique les concernant. CQFD, l'homme moderne n'a décidément rien inventé.


Or donc, sur cet album, on trouve 15 ambiances toutes plus différentes les unes que les autres. Pour se repérer un peu mieux, le livret donne un petit descriptif, parfois drôle, souvent décalé, de "l'âme" de chaque élément. J'avoue que ces notes m'ont bien aidé à la première écoute. Les morceaux sont courts, un peu trop d'ailleurs pour certains, ce qui renforce un peu l'aspect expérimental et "collecte d'échantillons". On retrouve indéniablement dans de nombreux morceaux une trace des propriétés de l'élément chimique. J'imagine que c'était le but, il me semble atteint. Jetez donc une oreille sur le son de ces musiciens improvisés laborantins et peut-être y apprécierez-vous, comme moi, dans quelque tube à essai, le son rare et volatile d'un élément.

Mention très bien pour l'album téléchargeable gratuitement, avec jaquette, livret et illustration du CD tout prêts en PDF, s'il vous plaît.

Mention moins bien pour le contenu du livret écrit à la main comme sur un brouillon de cours de sciences physiques, pas toujours facile à déchiffrer.

Merci à Vincent Desplanche, illustrateur de talent, de m'avoir fait découvrir cet album, dont il a signé la fort sympathique jaquette.

Le site web, un vrai dossier de presse, vous en dira bien plus que moi.
http://www.arbre-canapas.com/la-table-de-mendeleiev/




Mendeleiev (oui, le beau barbu) vous remercie de votre attention, la leçon est terminée, vous pouvez nettoyer vos paillasses

dimanche 26 septembre 2010

Hebdromadaire #15 (3810) - My Shit Life So Far




My Shit Life So Far
Frankie Boyle
Genre: Autobiographie
Langue: Anglais
HarperCollins Publishers Ltd
304 pages


Presentation de l'auteur:
Frankie's outrageous, laugh-out loud, cynical rant on life as he knows it is presented here in all its outrageous glory. From growing up in Pollockshaws, Glasgow—“it was an aching cement void, a slap in the face to childhood, and for the family it was a step up”—to his rampant teenage sex drive—“in those days if you glimpsed a nipple on T.V. it was like porn Christmas”—and first job working in a mental hospital, nothing is out of bounds.
Outspoken, cynical, and always outrageous, Frankie Boyle, the dark heart of Mock the Week, says the unsayable as only he can. From the TV programs he would like to see made (“Celebrities On Acid On Ice—just like Celebrities Dancing On Ice, but with an opening sequence where Graham Norton hoses the celebrities down with liquid LSD”), to his native Scotland and the Mayor of London, nothing and no one is safe from Frankie's fearless, sharp-tongued assault. Sharply observed and full of taboo-busting, we-really-shouldn't-be-laughing-at-this humor, My Shit Life So Far shows why Frankie Boyle really is the blackest man in show business.

4eme de couv:
'If you like Harry Potter and the Da Vinci Code, why are you even looking at this, you retard?' Jimmy Carr
'My Shit Life So Far, showcases that cruel and unusual comedy that's become Frankie's trademark, and should probably be enjoyed far away from hot liquids... bizarre, intelligent and abusively hilarious.' **** The List
'Quite triumphantly, this is the most abusive, obscene, insulting memoir yet published...Many, many funny lines here. A difficult book to read sedately in public.' The Evening Standard
'Fans of Boyle's dark style will hope this book provides laughs-a-plenty and an antidote to the play-it-safe, sickly sweet autobiographies of other so-called celebrities. They will not be disappointed.' Dave TV

Voilà un cadeau que ma soeur m'a offert pour mon anniv il y a 3 semaines, je ne connaissais absolument pas ce personnage, elle m'a dit "tiens ce gars devrait te plaire", du coup je me suis renseigné sur cet Écossais qui fait du stand-up, y'a pas a dire il y a du niveau!

Déja un site en BD, c'est toujours amusant


Un extrait de notre homme sur scène:



On a un phénomène, qui serait surement interdit d'antenne en France "Israël , l'autre pays de l'Apartheid". Instigateur de finesses scandaleuses inénarrables comme "La reine est tellement vieille que sa chatte doit être hantée" le voilà qui décide d'ecrire son autobiographie. Évidemment on a pas une vocation de devenir artiste de stand-up dès le plus jeune âge, on le devient par une succession d'évènements plus ou moins tordus et tordants.
Le livre se lit facilement pour qui lit l'anglais couramment bien sur, on découvre ses histoires d'enfance, son parcours scolaire moyen, ses études ratées de prof "Vous trouvez normal de confier l'éducation des enfants a des gens qui mangent dans des tupperware tous les midis?"
Ses bitures, ses délires perché sous acide, ses virées avec ses copains, le début de la scène dans une petite salle miteuse d'Édimbourg, les premières tournées etc.
Un parcours atypique et un bouquin qui file la patate, c'est con j'ai pas noté toutes les excellentes punchlines , je me souviens de celle ci ou il campe le rôle d'un professeur fou dans une emission télé: "J'ai fait des expériences médicales sur 38 personnes! 37 sont mortes tuées par un crabe géant, c'est la dernière fois que je fais des expériences médicales sur L'ILE DU CRABE GÉANT "



Frankie Boyle sur Michael Jackson:
Earlier this year I had to quit my job at the Daily Record over a moral disagreement. We disagreed over whether it was okay to make jokes about a dead child molester. It's not that I wasn't a fan of Michael Jackson - I was a big fan when I was 8. I didn't know at the time, but I was his 'type'. For his London concerts Michael Jackson advertised for children in wheelchairs or with missing legs. What parent would agree to that? Look what happened to the kids who could run away! Those tickets sold out in minutes. An interesting attitude we have to paedophiles in this country: 'We don't want paedophiles round here...unless they've really worked on their choreography'.

maximum balloon - maximum balloon

david sitek, le guitariste multi-instrumentaliste, producteur des tv on the radio (dont il est une des têtes pensantes) de yeah yeah yeahs, a déménagé de new-york pour la californie.
nouvelle vie, donc nouvel album mais cette fois-ci sans les tvotr puisque le groupe fait une pause. cependant ses amis l'ont suivi, il n'est pas tout seul sur la côte ouest, ne vous inquiétez pas.
karen o (YYYs) kyp malone et thune abebimpe (tvotr) apparaissent sur l'album maximum balloon éponyme de la formation.

l'album est assez éclectique, david s'est laissé vagabonder au grès de ses humeurs, de ses envies, des idées qu'il avait en tête.
ce n'est pas si éloigné des tvotr, car l'on retrouve de l'indie rock, de l'électronique et surtout des bons rifts de guitares sur-amplifiées comme on les aime. mais la différence s'opère par un je ne sais quoi de frais.
c'est sûrement l'apparition d'un clavier qui distille des sons de dance qui doit y faire. c'est limite kitch, mais c'est ça être dans le coup, sentir (re)venir les tendances, et dans ce domaine, monsieur sitek a toujours une petite longueur d'avance.

cet album est groovy, il a des allures de dear science, on n'est jamais loin des tvotr, cependant maximum balloon n'apparaît pas comme un album à part entière, mais plutôt comme un side project qu'il est, vu qu'à chaque titre il y a un featuring différent.
ça donne un côté fourre tout et une idée de ce qu'aurait pu être le prochain album des tvotr si david avait été seul à le faire.
il n'y a pas vraiment de ligne conductrice ou d'exploration d'univers encore inconnus, non c'est un peu comme l'album solo de tom yorke avec the eraser, soit tourner la page définitivement avant de partir vers d'autres contrées.
donc en attendant de voir la future direction du monsieur, vous pouvez toujours déguster ses 10 titres. voici le single tiger (feat. aku arrraca-tetteh)#7.

Colour Haze


(Attention là ya du gros)
En 15 ans, le trio a exploré à peu près toutes les possibilités offertes par le stoner. Des débuts proches de Black Sabbath, du stoner cérébral (l'anti Fu Manchu quoi), du rock psychédélique 70's (Santana), du krautrock, du jazz rock, du pur blues, du post-rock et parfois des tempêtes sludge à faire trembler les murs. Chacun de leurs 9 albums piochent dans ces ingrédients en différentes proportions pour un résultat toujours édifiant.
Ce post sur Color Haze, ça fait un moment qu'il est sur ma to do list et que je sais pas comment m'y prendre. Déjà, faut savoir qu'ils sont loin de Sky Valley, temple du stoner. Color Haze est un groupe munichois, après les italiens d'Ufomammut ça fait deux gros coups de cœur européens à la suite. Ensuite, faut pas avoir peur de la voix parfois très 70s et des morceaux de 10 minutes. Certains s'en tiennent à 4 minutes 30, mais on trouve tout de même un Peace, brothers & sisters ! qui fait 22 minutes sur le fantastique album éponyme de 2004.

Allez on se met Love du même album, un bon aperçu de ce qu'ils proposent :


Oh yeah baby :)

Voilà leur disco, faites moi plaisir d'écouter au moins les 4 derniers albums, moi ça a changé ma vie.

Colour Haze - 1995 - chopping machine












Colour Haze - 1998 - seven













Colour Haze - 1999 - periscope


Colour Haze - 2000 - CO2
















Colour Haze - 2001 - ewige blumenkraft


Colour Haze - 2002 - los sounds de krauts


Colour Haze - 2004 - colour haze


Colour Haze - 2006 - tempel


Colour Haze - 2008 - all





Après ça les autres groupes stoner font bien fades, j'en trouve pas un pour tenir la comparaison. Ya tout ce que je cherche là dedans. Quel son de guitare gras ! Quelle délicatesse à la batterie ! Et ces longs morceaux instrumentaux où c'est la guitare qui chante, des moments de calme suivis de grosses montées, une pure merveille. Voilà c'est avec Color Haze que cesse ma recherche du groupe de stoner absolu, je vais m'arrêter là un moment, profiter de la vue, planer un peu en regardant le plafond et ouvrir une bière. La vie est simple parfois.

Gonjasufi - The caliph's tea party


Parfois quand tu dis quelque chose d'intelligent, vaut mieux la boucler un moment des fois que tu sortes une ânerie juste derrière. Là c'est un peu pareil. A sufi & a killer a fait un super effet à pas mal de monde mais là, avec cet album de remixes, il est gentil le sufi mais il repart s'asseoir tout au fond de la salle. Puni. Un peu à la façon de Bibio qui avait assez bien réussi l'exercice, Gonjasufi a fait passer ses titres à la moulinette par quelques artistes : Shlomo, Bibio, Mark Pritchard, etc. Le résultat n'est pas convaincant, les titres perdent tout leur charme original pour n'en gagner aucun. Seul Shlomo s'en sort pas trop mal avec un titre qui est plus une création qu'un remix...

samedi 25 septembre 2010

klaxons - surfing the void

au début je croyais juste que c'était une blague. une info erronée comme il y en a tant sur le net.
mais non après moultes recherches et recoupages, j'ai bien du y croire.

ross robinson himself produit le dernier album des klaxons surfing the void.

alors d'un côté on a les klaxons dont le premier album myths of the near future en 2007 a propulsé le groupe en haut des charts britannique avec sa musique neu-rave.

la neu-rave est un mélange d'électronique, de new-wave et de rock que le groupe rehausse pour sa part de post punk sur-vitaminé.

de l'autre on a juste le mec qui produit une multitude d'albums que j'écoutais il y a 15 ans.
ce monsieur, en gros, a sa place à côté de steve albini au panthéon des producteurs émérites des années 90.

donc entres autres il a produit quelques korn, adrenaline de deftones, roots de sépultura (il est même co-batteur sur l'incroyable ratamahatta), the burning red de machine head, e-lux de human waste project, slipknot et j'en passe. et cela jusqu'à ce que nos routes se séparent dans les années 2000, pour se retrouver aujourd'hui avec les klaxons, un groupe de jeune anglais propres sur eux à des années lumières du métal post 2000.

leur premier album était explosif, haut en couleur, fourre tout, un peu trop par moment. avec ce nouvel opus, il y a une véritable avancée dans leur musique, et ross ne doit pas être étranger.
un vrai bol d'air frais, j'aurais été déçu de retrouver un album similaire au premier. bien que part moment et notamment avec surfing the void#3 on entend des similitudes avec myths of the near future et pour le cas présent atlantis to interzone.
surfing the void reste très marqué klaxons donc, on sent bien l'influence de son grand frère, la côté fourre tout avec une multitude de samples additionnés pas toujours sur le même tempo. cette fois-ci l'électronique est beaucoup moins présente, ils ont enregistré cet album à l'ancienne, avec de vrais instruments.
du coup ce titre (je parle encore de surfing the void#3) ressemble à s'y méprendre, et c'est flagrant sur l'intro, à un titre des arctic monkeys et ce n'est pas pour me déplaire d'entendre ce son que les singes ont laissé tomber sur leur dernier album.
pour résumé, au revoir la hype, le bidouillage et les effets électroniques, bonjour le son gras, plus noisi, voire métaleux.

les meilleurs titres se trouvent à la fin, donc il va vous falloir écouter cet album en entier. voici cypherspeed#10, comme ça si vous n'accrochez pas, vous pourrez passer à autre chose directement.

PVT - Church with no magic


Trop de choses à écouter en ce moment, pas le temps de tout chroniquer va falloir vous démerder un peu. Pivot devenu PVT sort chez Warp Church with no magic, un album intéressant mais inégal. Si vous n'accrochez pas sur ce titre, passez votre chemin, c'est le meilleur.

Devo - Something for everybody


Après la décongélation catastrophique des B-52's (Funplex), c'est au tour de Devo de faire son retour pathétique. Mark Mothersbaugh était pourtant resté au top avec des instrus de haut niveau sur les BO des films de Wes Anderson (surtout La vie aquatique), allez je n'y résiste pas.


Something for everybody ? Celui de Devo ou celui d'Elvis ? Ah bin non, passez votre chemin, ya rien à voir. Instrus dance pourries, vocoder, plus d'énergie rock, ridicule, lamentable. Je sais pas quoi dire. Écoutez plutôt.



Mon feedback ? c'est d'la daube. Et encore vous avez pas entendu No place like home...
On est loin de Q: Are We Not Men? A: We Are Devo!
La Devolution est arrivée à son terme... On pourra pas nous reprocher d'encenser tous les groupes sur lesquels on poste.

mardi 21 septembre 2010

Ozzy Osbourne - Korn - Paris Bercy 2010


(Disclaimer : ceci n'est pas une chronique de concert, j'ai aucune idée de ce qu'a pu faire Ozzy depuis Black Sabbath, et la dernière fois que j'ai vu Korn sur scène c'est pour la tournée de Life is Peachy)

Voir les affiches de la tournée d'Ozzy en ville, c'est assez drôle. Et quand un pote m'appelle pour me proposer deux places assises pour mes vieux os, je rapplique. Voir une légende vivante sur scène, ça se refuse pas.
Quatre jours avant on voit fleurir une rumeur sur le net, le concert serait annulé suite à une séance d'UV désastreuse. Ozzy se serait endormi dans la machine avec le potentiomètre sur 11, et en serait ressorti cramoisi une heure après. Hoax bien sûr, si c'est pas malheureux de voir son altesse ainsi foulée au pied.

Bon alors ça commence par Korn, ou plutôt par Danko Jones que j'ai pas vu et que je ne connais pas, c'est autant de temps gagné pour le post. Korn donc, bon dieu, c'est quoi ce Jonathan Davis tout bouffi ? Bon, gros son, set rodé, me poussez pas trop je vais finir par être cynique et vous dire que ce sont de bons fonctionnaires de la musique. Et puis il en manque en plus ! Comme je me fais passablement chier, je lis sur mon mobile une sombre histoire de conversion de Head au christianisme, sûrement due au excès de drogues et d'alcool à mon avis.

Bref, après ces gesticulations, voilà enfin le prince des ténèbres himself, dans sa redingote noire sous laquelle il porte un t-shirt noir avec de petites ailes d'ange dans le dos, faites avec de vrais faux diamants collés. C'est chou. Ozzy est assez chaleureux, la patate, faut quand même rappeler qu'il a survécu à 61 années mouvementées.
Le bonhomme est assez touchant, on voit quand même que les articulations ne sont plus si souples, il est vouté, on se demande s'il est en pantoufles, mais la voix suit toujours pas trop mal. C'est quand même assez marrant de le voir faire ses allers-retours clopin clopan. Dès le second morceau, il gratifie le pit d'une bonne rasade de flotte issue d'une sorte de lance à incendie et de seaux d'eau, n'oubliant pas d'en s'en envoyer quelques uns dans la poire au passage. Niveau musique, bin c'est du bon vieux heavy metal, on se croirait dans Guitar Hero. Le grateux et le bassiste sortent d'une pub L'Oréal, ils ont chacun un gros ventilo dans un coin de la scène pour balancer le solo la tignasse au vent, en matière de clichés c'est l'artillerie lourde. La totale. Putain mais il dure 5 minutes ce solo !?

On se mare bien, c'est Spinal Tap en vrai, mais attention, chut, vla -t-y pas qu'il nous balance du Black Sabbath. C'est un peu pour ça que je suis venu tout de même, j'aurais été vexé qu'il n'en joue pas. Iron man, War pigs et deux ou trois autres, c'est quand même foutrement bon d'entendre ça sur scène.

Merci Ozzy, longue vie à toi.

dimanche 19 septembre 2010

Tricky - Murder Weapon

En attendant une probable chronique du nouvel album d'Adrian Thaws, le Tricky kid des banlieues de Bristol à paraître le 27 septembre, voilà toujours la vidéo du single. Murder Weapon figurera donc sur Mixed Race, le neuvième album de l'ex Massive Attack avec lesquels il semble qu'il ait accepté le principe d'une collaboration à venir. On verra ce que ça donne. Quoi qu'il en soit j'ai pas l'impression que ce Mixed Race s'élève au dessus des trois dernières productions plutôt décevantes. Verdict le 27 septembre, quoi qu'il en soit ça fait une bonne occasion de le retrouver sur scène en novembre, un show à ne pas rater. Notre cher Bikini toulousain est sur la liste, les gars à vous de jouer.

16/11/10 France Lyon Transbordeur
20/11/10 France Strasbourg Laiterie
26/11/10 France Marseille Cabaret Aleatoire
27/11/10 France Bordeaux Rocher de Palmer
29/11/10 France Toulouse Bikini
30/11/10 France Paris Trianon

mercredi 15 septembre 2010

interpol - interpol

en cette année 2010 tout fou le camps, tous nos repères volent en éclats, la france gagne des médailles en athlétisme, les roms "quittent" le pays et johnny haliday évoque le souhait de refaire un album.
du grand n'importe quoi en somme et dans tout ça interpol sort un album présenté par banks lui même comme le retour aux sources. alors je ne vais pas tourner autour du pot pendant toute la chronique, mais ils auraient mieux fait de rien dire, car j'attendais beaucoup de cet opus.

je me suis amusé, après avoir acheté une place pour leur venue à toulouse, à faire ma playlist souhaitée et c'est peu de dire qu'il n'y a pas beaucoup d'élément des 2 derniers albums. je ne m'en étais pas forcement rendu compte, car j'ai une affection toute particulière pour ce groupe. je suis même un des seuls à ne pas avoir craché sur our love to admire, c'est dire, mais là je ne suis pas sûr de pouvoir rééditer l'exploit.
oui quand on sort deux albums (les deux premiers j'entends) où il n'y a quasi aucun déchet, on est en droit d'en attendre beaucoup plus.
alors oui on retrouve sur cet album éponyme le jeu d'antan de kessler, mais c'est à peu près tout et c'en est vraiment dommage.

pourtant on sent bien qu'ils ont essayé quelque chose, les titres sont tout en retenue, presque mystérieux, mais trop c'est trop, certains ne décollent pas et retombent tel un soufflé cuit trop vite dans un four pas assez chaud (oui j'ai décidé de faire main basse sur les fans de cuisine afin de renouveler un peu l'immense base de nos lecteurs, y a un filon à prendre je pense quand je vois toutes les émissions "culinaires" du paf).


bon voilà maintenant que j'ai bien taillé, voyons les titres qui resteront, car l'album n'est pas entièrement mauvais.
j'aime bien success#1, lights#4, always malaise#6 mais surtout barricade#5, voilà enfin un titre très bon qui tient la route, du interpol dans le texte. mais du coup je me pose la question, pourquoi n'ont ils pas travaillé sur cette base, on aurait eu un bel album.
bref je me console comme je peux et espère seulement avoir une setlist comprenant un maximum de antics et turn on the bright lights au bikini dans quelques semaines.



voilà le dernier interpol c'est un peu comme acheter l'ipad, prendre un forfait illimité vers tous les mobiles et se rendre après coup qu'on ne peut pas téléphoner avec (avec tous ces mots clés cet article va faire un tabac).

vendredi 10 septembre 2010

Ufomammut


Ufomammut. Le nom annonce la couleur. avec un nom pareil, faut que ça soit lourd, et que ça vienne d'ailleurs. Ufomammut, c'est l'anti funk, le tueur de groove. Entendons nous bien, le groove c'est cool, mais pas là. C'est hors sujet. Il y a un temps pour tout, et ya pas écrit Infectious sur la pochette. Donc Ufomammut, c'est lourd, lent, long, répétitif, et c'est beau. Un exercice balisé dans lequel il est difficile de se réinventer, une contrainte qu'il doit être dur de s'infliger. Mais j'aime le principe. Le minimalisme appliqué au post hardcore (avec un pointe de sludge et de doom peut-être), le Cult of Luna sans les envolées lyriques et les fioritures. Je sais pas pourquoi, je pense aussi parfois aux côtés sombres de Melvins. On peut sombrer sans un soupçon de culpabilité, pas un seul plan too much à l'horizon. Son de guitare gras, grave, voix lointaine, abyssale. Il a quelque chose de monacal dans ce renoncement. Il y a 3 ans je n'aurais trouvé aucun intérêt à ces albums. Et là je suis en admiration devant les univers dans lesquels je me laisse entrainer. Des univers peints avec trois fois rien. Le voyageur imprudent devra se débarrasser au préalable de toute impatience. S'abandonner au temps. Tout comme CoL parfois, Ufomammut a le don de tout annihiler autour de lui et je traverse des périodes où je suis incapable d'écouter qui que ce soit d'autre. Leurs albums ont peu de titres, et il y a une raison. C'est que parfois un titre peut durer un bon moment. D'aucuns diront que si c'est pour répéter à l'infini un rift en infra basse, what's ze point ? Bin justement, la beauté du geste. J'éprouve un certain respect pour les compositeurs qui font preuve d'une telle retenue. Ajoutez à cela les splendides illustrations de Malleus qui ornent chacun des albums de ces italiens, ça donne une recette qui a tout pour (me) plaire. Ça s'écoute comme du Dead Can Dance, c'est psychédélique, hypnotique, voilà bien longtemps que j'étais pas tombé sur une perle pareille.


C'est par le haut qu'il faut plonger dans leur discographie en commençant par Eve, le petit dernier (2010) qui possède un charme hitchcockien avec une production assez facile d'accès. Part I commence par 3 "Proum" avec un "P" majuscule, comme pour annoncer le début de la séance avec un morceau de 14 minutes. Voilà Part III un peu plus bas. Chaque album précédant vous emporte un peu plus bas.


En 2008 est sorti Idolium, une autre perle noire. Un peu plus obsessionnel, plus épuré, un son de basse d'outre tombe, un disque propice à la contemplation de paysages désolés. On remarquera aussi quelques entorses à la lenteur et un peu de chant féminin (Ammonia) qui donne une tout autre dimension au trio.




La perle revient selon moi à l'album réalisé conjointement avec Lento en 2007 (Supernaturals: Record One), dont il faut que je me dépêche d'explorer la discographie. Ce disque est moins sombre, plus facile à écouter, c'est par là que j'ai abordé l'univers d'Ufomammut.




la descente aux enfers se poursuit avec Lucifer Songs en 2005, Snailking en 2004 et Godlike Snake en 2000.

Une expérience à ne pas rater, encore faut-il y être préparé.
Sachez qu'ils passent en concert en France en octobre, et pas une date à Paris, c'est bien ma veine...
6th. GRROUND ZERO – Lyon
7th. LE BALOARD – Montpellier
9th. LE BAROUF – Cholet
10th. LE FERRAILLEUR – Nantes

mardi 7 septembre 2010

isobel campbell & mark lanegan - hawk

sans trop de bruit est sorti mi août le dernier album du duo formé par mark lanegan et isobel campbell et nommé hawk.
au début j'ai pensé à des homonymes, car pour moi j'avais du mal à concevoir que l'un des pionniers du grunge se soit associé avec la chanteuse de belle and sebastien, un groupe avec peu d'intérêt.
mais si c'est bien lui l'homme des screaming trees et du début de QOTSA (il est sur les albums rated R, song for the deaf et lullabullies to paralyse), ami de pj harvey, de josh homme et de kurt cobain dans le temps (ses premiers albums étaient signés chez sub pop, comme nirvana quoi).

si j'ai un faible pour sa voix rauque, suave, une voix qui a vécu et qu'on écoute les yeux fermés, son cv me pousse a aller voir plus loin.
malheureusement (ou pas d'ailleurs, c'est quoi cet a priori de merde) c'est isobell qui a écrit l'album et qui en a fait les arrangements.
et passé le premier titre, je trouve cet album folk/country bien construit, bien écrit. du coup cet album a passé ces deux dernières semaines avec moi, bon faut quand même avouer qu'à force cet album se répète fortement, mais à petite dose cela reste bon pour les oreilles, mais depuis mon retour à la civilisation j'avoue l'avoir un peu de coté.

l'album en lui même ne révolutionne rien, c'est un bon album mais c'est tout, par contre avec la voix de mark, cet opus prend une toute autre dimension. d'ailleurs on peut parier que cet album a été écrit pour lui. je suis donc tombé sous le charme de ces mélodies merveilleusement chantées avec ce ton rauque, "rockaileux".

you won't let me down again #2 est tout a fait dans le ton, mieux qu'un long discours voici le titre.



voilà c'est court mais faut reprendre en douceur, je vous conseille donc cet album pour finir les vacances et tourner la page définitivement.