mardi 22 février 2011

radiohead - the king of limbs

la semaine dernière alors que je n'avais d'yeux que pour p.j. harvey et son dernier album, paf radiohead annonce la sortie de the king of limbs pour le 19 février.

cet album est téléchargeable sur le net pour un prix déjà déterminé, le groupe et xl recording ayant décidé de changer de manière de distribution après in rainbows de 2007.
l'album sortira en format physique fin mars, je suis sauvé, je commençais déjà à avoir du mal dormir en pensant que je n'aurais qu'une version numérique, un peu comme si je l'avais téléchargé illégalement.

vous pouvez dès maintenant avoir l'album ici, pour un prix de 7euros au minimum, vous pouvez également vous faire plaisir avec la totale, vinyl, cd, version numérique, et autres...

dès le premier titre, la messe était dite, the king of limbs n'est pas le petit frère de in rainbows auquel on pouvait s'attendre, même si il est difficile de s'attendre à quoi que ce soit avec le groupe d'oxford.
le groupe cultive son art de prendre à revers son auditoire, tant sur le plan marketing que sur le plan musical, je ne vais pas refaire des tonnes en revenant en arrière, car quiconque s'intéresse de près ou de loin au groupe connaît les deux dates les plus importantes du groupe (à savoir 2000 pour son virage musical et 2007 pour sa prise de position quant à la sortie contestée de in rainbows à un prix défini par le client).

donc pas de suite "logique" de in rainbows, et tant mieux, car cet avant dernier album était déjà une fin en soit. un album pur, sans fioriture, un retour aux sources d'une musique simple mais qui touche au plus profond.
the king of limbs est à l'opposé de son grand frère, et s'avère être d'une complexité désopilante. ce n'est pas un album pour agrandir la famille, non, cet album va laisser bon nombre de fan sur le carreau.
et bien soit qu'il en soit ainsi. bon déjà moi je suis toujours dans le bus radiohead, et puis quitte à laisser des gens sur le bas côté autant que ce soit fait avec un album qui navigue hors des sentiers battus plutôt qu'avec un album produit pour toucher un plus grand nombre tout en y perdant son âme.

ce huitième album me fait penser aux titres post ok computer, sans qu'il n'ait toutefois une quelconque paternité avec kid a. non je retrouve plutôt une certaine similitude avec les titres se trouvant sur les ep knives out et pyramid song. des combos d'instrumentations plus complexes les uns que les autres avec de l'électronique plus que légère, satinée, un peu à l'opposé de titres comme everything in its right place ou packt like sardines in a crushd tin box se trouvant sur kid a ou amnesiac.

bloom#1 tout particulièrement est un titre qu'on pourrait qualifier de cérébral, et il faut un certain temps afin de pouvoir les ingurgiter, c'est fouillis, ça part dans beaucoup de sens, l'électronique est omniprésente mais douce et semble finalement en retrait, c'est une étrange impression de cache cache avec l'orchestration (piano et rythmique).
la voix de thom nappe le tout en une sorte de chanson pour "limbes" dont on ne sait pas comment on se sort ni même comment on a pu s'y retrouver. on perd toute notion de temps, toute notion de bien de mal, tout paraît être sans importance excepté la musique.
et c'est là toute la force de ce titre et de l'album par extrapolation, on a beau chercher le pourquoi de cet opus, ne pas trouver, on réécoute l'album sans toutefois pouvoir s'en détacher.



the king of limbs reste estampillé radiohead, il est homogène vaporeux et pour une fois contrairement aux autres ne fait pas apparaître de titre permettant au groupe une nouvelle fois de truster le haut des charts pendant des lustres.
c'est assez étrange de ne retrouver que des titres introspectifs, certains sont ingénieux, d'autres expérimentaux, radiohead continue son voyage et n'en fait qu'à sa tête, le groupe n'ayant plus besoin d'exaucer les vœux de quiconque, c'est ça la liberté.

l'album est attachant et se bonifie à chaque écoute supplémentaire à l'instar des autres opus du groupe d'ailleurs. mais cette fois-ci c'est encore plus vrai, j'en veux pour preuve lotus flower#5. ce titre ne m'a pas fait une bonne première impression et pourtant aujourd'hui je ne fais qu'écouter ce titre. il me laisse une impression de renouvellement perpétuel. c'est en fait une machine millimétrée qui fonctionne à son meilleur rendement, un genre de perfection dans son style. depuis le temps radiohead commence à connaitre la recette et à force d'expérimentation il fallait bien que cela arrive. attention je ne dis pas que c'est l'ultime chanson, celle qui mettra tout le monde d'accord et apportera la paix sur terre, mais c'est une magnifique synthèse de ce que radiohead fait de mieux quand il bidouille ses bips, des bleeps et ses nappes chéries.



bref cet album va ravir la terre entière, les détracteurs comme les adorateurs. car au premier abord cet album semble complètement vide et les anti radiohead vont enfin pouvoir cracher leur acide devant tant de mièvrerie. quant aux autres ils peuvent se targuer d'écouter et d'aimer un des groupes les plus crédibles de la décennie.

mercredi 16 février 2011

p.j. harvey - let england shake


gloire à toi oh grande prêtresse de la musique, que tes notes viennent, que ton aura bénisse ce monde morose et toute l'île de bretagne qui peine à retrouver son éclat d'antan.
vous l'aurez compris lundi dernier j'ai redécoré mon appart avec des posters de p.j. harvey, j'ai même failli jeter mes 300 albums pour n'en garder qu'un, let england shake.

cet album a été enregistré avec son ami de toujours john parish, mais on retrouve également mick harvey et jean-marc butty sur quelques morceaux.

pour finir les présentations, flood (nine inch nails, depeche mode, the jesus and mary chains, the smashing pumpkins et d'autres albums de pj) co-produit l'album.

let england shake a été enregistré en mai dernier dans une église du dorset avec des instruments oubliés à l'instar de son autoharpe.
et le résultat est bluffant, une fois de plus pj nous montre l'étendu de son talent, elle ne révolutionne pas la musique, non elle la guide et en profite pour éclairer nos lanternes.
comment ne pas tomber dénue devant la beauté de england#7, comment ne pas s"émouvoir devant la complainte identitaire ambivalente de the glorious land#3.
let england shake est un peu un état des lieux des l'angleterre contemporaine, de toutes ses contradictions, de ses forces mais surtout de ses faiblesses.

mais au delà de la force presque politique, let england shake se veut être l'album le plus abouti de pj, le huitième et non le moindre. bon il est vrai que chaque album à sa sortie amène toujours quelque chose de nouveau et éclipse souvent les anciennes créations de l'artiste, on appelle ça le renouvellement perpétuel.
cet album ne déroge pas à la règle, on se retrouve face à une ambiance un peu folle, un peu désuète, p.j. harvey travaille à contre courant, et pourtant elle arrive exactement là où il faut.
à quarante ans passé, dont la moitié à rouler sa bosse sur les planches internationales, sans vraiment faire parler d'elle en dehors de ses sorties d'albums, elle prouve encore une fois qu'elle mérite de figurer au panthéon des artistes qui ont marqué leur génération.
moi c'est simple depuis dry je n'ai jamais été déçu par polly, respect donc car quand on y réfléchi, peu sont les artistes qui ne se sont jamais fourvoyé, même trent nous a sorti des albums tout juste moyen, pj rien, jamais en dessous, toujours là pour porter les couleurs de son angleterre chérie et pourtant mal en point aujourd'hui.

12 titres et pas un seul à jeter, et je ne saurais d'ailleurs pas vous en recommander un plus qu'un autre. chacun raconte sa petite histoire, apporte sa petite pierre à l'édifice qui commence à être énorme depuis le temps, et elle a beau revenir à ses premières amours avec avec bitter branches#9 et son rock alternatif reconnaissable entre mille, pj arrive quand même à démarqué ses créations pour raconter toujours quelque chose de nouveau.

donc n'hésitez pas, c'est mon gros coup de cœur, l'album de l'année sûrement, de la décennie il faudra compter avec. j'y vais fort, mais je n'ai plus de qualificatif pour nommer cet album que je vais m'empresser d'acheter pour compléter enfin ma discothèque.

lundi 14 février 2011

Colour Haze - 06/02/2011 au Nouveau Casino - Paris


Forcément ça devait finir par arriver. Je veux dire, après avoir écouté les disques de Colour Haze chez moi, le jour, la nuit, au boulot, dans le bus, à pieds, dans le metro, en avion, partout et tout le temps, les rater sur scène aurait été injustifiable... Comme je l'ai déjà dit, la découverte de Colour Haze est ce qui m'est arrivé de mieux musicalement en 2010. oui je sais, All date de 2008, mais l'actu nous on s'en fout un peu. Un petit rappel de Mr. Whistlewolf, un SMS ou deux, et paf, c'est le grand soir, metro direction Oberkampf.
Je rejoins Cap'tain Planet de Vacarm.net a qui je dois la découverte de ce groupe. Je me souviens encore la façon désinvolte qu'il a eu de me glisser leur nom au détour d'une conversation, alors qu'on parlait de stoner / sludge. Comme ça, paf, il avait changé ma vie.

Je passe sur Sungrazer et Rotor qui accompagnent CH sur ce Up in smoke tour volume 1 (no comment), j'ai vu la moitié du set d'un des deux groupes, je sais pas lequel, celui qui chante pas. Pour ce que j'en ai à foutre... ça aurait été Nine Inch Nails, j'aurais pas vraiment écouté non plus.
J'aime bien le Nouveau Casino. Petite salle, lustres au plafond, large bar pour toper des mousses sans faire la queue une plombe, et surtout, surtout, vestige d'une époque où l'on avait le droit de se bousiller la santé en public : un aquarium pour fumeurs. 2m² de liberté où l'on peut en griller une avec ses compagnons de mauvaise haleine.

Derrière les groupes, projection de motifs psychédéliques dans des couleurs primaires, on se croirait à l'époque ou les acides étaient purs. Le trio teuton (rien à voir avec Trio, l'autre trio teuton) débarque de Munich la panse remplie de bière (on y va dans le cliché) et des compos vaporeuses dans sa besace. Cap'tain Planet me fait remarquer que des concerts comme ça devraient se passer assis, avec des serveuses pour livrer la bière, un gros paquet de feuilles et des chaises percées. Rarement dans ma vie j'ai eu un tel sentiment de communion, lui et moi avions la même conception du bonheur.

Nous voilà donc aux pieds de Stefan Koglek, au propre comme au figuré. D'ailleurs le guitariste / chanteur est pieds nus, c'est comme ça qu'on joue le stoner en Bavière. Désolé les gars mais je me suis toujours pas remis du fait que vous soyez allemands, je ne me l'explique toujours pas. Et donc commence ce phénoménal concert, avec des titres restitués fidèlement, sans fioritures ni pains, peut être un poil trop poli. Notez bien qu'un morceau peut parfois durer une douzaine de minutes, alors on les remercie de limiter l'impro sinon c'est le foutoir. La setlist est parfaite, les gars ne se leurrent pas sur ce que les gens attendent et connaissent leurs morceaux de génie :



Love ! ils ont joué Love, c'est la preuve que Dieu existe. Notez aussi que non, ils n'ont pas joué peace, brothers and sisters! dans son intégralité, 22 minutes ça aurait été trop long.
J'ai donc entendu les titres que je voulais entendre, de la façon dont je m'attendais à les entendre et avec le son auquel je m'attendais. Un grand moment de bonheur, une superbe soirée, avec une toute petite pointe de "peut mieux faire", on se dit qu'il aurait pu arriver un je ne sais quoi de plus. Quoi qu'il en soit, immense satisfaction d'avoir vécu ces morceaux en live. Je fais un tour du côté du merch pour leur acheter 4 albums que j'avais honteusement téléchargés et écoutés jusqu'à en devenir dingue ainsi qu'un t-shirt, ça fait plaisir de laisser 70€ à un groupe qui m'a donné tant d'émotions. Ca me dit pas ce que je vais foutre de ces "disques lasers" comme on disait dans le temps, j'aurais pu tout aussi bien leur laisser l'argent contre rien... Encore le couplet sur l'inadéquation du format abordé ici, mais désolé, je dois faire partie d'une génération intermédiaire qui aime avoir quelque chose de tangible contre son argent, quitte à ne rien en faire.


On arrive à la fin de ce billet et j'ai pas dit grand chose sur leur musique, en même temps j'en ai déjà tellement dit, que je vais pas vous refaire le couplet, ni vous mettre la guirlande de vidéos. Ecoutez All, Tempel, l'album eponyme, et Los sounds de krauts, et vous aurez une bonne idée de ce que ça donne. Pour finir, la listes des influences qu'ils revendiquent sur leur MySpace :

Motorpsycho / Hypnos 69 / Led Zeppelin / Jimi Hendrix / Black Sabbath / Kyuss / Moving Targets / Cream / John Entwistle / John Paul Jones / Dad / Trans-Am / The Who / Che / Wes Montgomery / Louis Armstrong / The Beatles / Shuggie Otis / Curtis Mayfield / Frank Zappa / Victims Family / NoMeansNo / King Crimson / Humble Pie / Rolling Stones / CCR / Mudhoney / Monstermagnet / Grand Funk / Calexico / Steve Cropper / Godspeed You Black Emperor / On Trial / RotoR / Mountain / Caspar Brötzmann Massaker / Neurosis / MC 5 / Union Carbide Productions / Traffic / Mark Knopfler / Santana / Ween / The Obsessed



Quelques photos par ici : http://www.flickr.com/photos/dataichi/sets/72157622166524823/with/5434101967/

mercredi 9 février 2011

the go! team - rolling blackouts

avant de m'attaquer au nouvel album de p.j. harvey, je vais rester léger avec le dernier album de the go! team, rolling blackouts.
et comme on pouvait s'y attendre avec le groupe de ian parton, c'est une nouvelle fois un véritable cafarnaum qui nous attends. tout se mélange, bonne humeur, second degrés, trompettes vrombissantes, mélodies simples mais efficaces, et toujours ce petit brin de folie.

un sacré bol d'air frai, the go! team ne révolutionne rien, même pas sa propre musique, ils reviennent même un peu en arrière par rapport à prouf of youth, en nous proposant des titres instrumentaux dans la lignée de thunder, lightning, strike.

d'ailleurs rolling blackouts se situe entre les deux premiers opus. c'est un album aux multiples facettes, parfois intenable à l'instar de T.O.R.N.A.D.O.#1 ou de rolling blackouts#12 dans une moindre mesure, l'album devient calme, presque introspectif avec lazy poltergeist#11 ou bust-out brigade#5. des petits moments de douceurs qui tranchent avec la pop tonitruante réelle identité que le groupe a su se forger au fil des albums.
l'album étant changeant, on ne s'ennuie pas, du coup il n'y a pas vraiment de fil conducteur, de cohérence, mais ce n'est pas le plus important dans la musique du sextet anglais. les titres se suivent, racontent des choses totalement différentes, sur des ambiances toutes autant disparates, sans toutefois que cela n'affecte la qualité de l'album.

avec ce groupe rien ne vaut une séance live bien évidement, surtout que cet album semble être écrit pour cela. donc vous savez ce qu'il vous reste à faire.... et bien écouter et ré-écouter. si vous ne le faite pas pour vos oreilles (ces dernières étant allergiques à la pop) faites le pour votre moral, en ces temps de grippe, il n'y a rien de mieux... hormis les gouttes pour le nez et des médoc contre la fièvre.

pour finir voici les titres que je vous conseille, mis à part T.O.R.N.A.D.O.#1 dont j'avais déjà parlé.

bust-out brigade#5, ok je suis démasqué, il y a des trompettes, donc je suis fan.



the running range#10

cold war kids - mine is yours


cold war kids a sorti son troisième album, mine is yours. je ne sais pas si j'en attendais trop mais c'est la déception. j'ai pu lire sur plusieurs sites que c'était l'album de la confirmation, j'ai bien l'impression que certaines critiques veulent plus faire plaisir qu'autre chose.

non mine is yours n'arrive pas à la cheville de loyalty to loyalty. combien de fois ai je pu écouter cet album, ce rock feutré de blues, ses ambiances chaudes aux sons gras trop amplifiés, la voix hypnotique et haut perchée de nathan willett, enfin du bon en barre avec un vrai caractère en somme.

et là plus rien, un album dénué de tout ce qui faisait l'originalité du groupe comme si il avait vendu leur son au diable pour vendre plus d'album.
même la pochette ne vaut pas tripette, comme quoi quand rien ne va!

j'y vais un peu fort, l'album n'est pas si mauvais que ça, mais il n'apporte rien de plus dans la discographie, c'est comme avant mais sans la saveur, il est lisse. c'est bien simple si il n'y avait pas le titre bulldozer#8, je n'écouterais déjà plus l'album. pour finir sur une bonne note, j'ajouterais que ce titre et pour moi un des meilleurs jamais écrit par le groupe, comme quoi.



j'attendrai leur quatrième opus dans trois ans pour me réconcilier avec eux, on ne peut pas se quitter comme ça.

dimanche 6 février 2011

Zola Jesus - Stridulum II

Zola Jesus is Nika Roza Danilova. Comme dirait Trent. Un mot rapide sur cet EP encensé par-ci par-là en 2010 et que j'écoute de temps en temps comme un palliatif efficace à The Knife / Fever ray. Même univers sombre eighties, même talent grandiloquent. On y croise aussi les fantômes de Joy Division et de Siouxie & the Banshies. Je suis pas un grand fan de ces artistes qui en font des caisses niveau look et qui se pointent aux séances photo en mettant en scène une espèce de personnage, gnagnagna jsuis gothique, gnagna j'ai envie de mourir et gnagna mon ricil a coulé, mais faut bien admettre que sa voix et ses mélodies ont quelque chose d'envoutant.

samedi 5 février 2011

warpaint - the fool

warpaint après un ep remarqué, sortait enfin son album en fin d'année dernière.
entre rock psychédélique et new vawe revisitée, warpaint sort une galette the fool de très haute tenue. pas un titre plus haut qu'un autre, pas une note plus forte qu'une autre, ce qui donne au final une étrange impression qu'il n'y a qu'un seul morceau qui varie entre ambiant envoûtante (set your arms down#1) et rock garage (composure#6), le tout restant satiné, léger et souvent à contre temps.

on se laisse porter pas leur son très 80's limite 90's, leurs lignes de basse paisibles mais sombres. le ton reste le plus souvent assez inquiétant, l'ambiance est voluptueuse.
quelques effets électroniques (à la manière de sneakers pimps en son temps) apportent encore plus de psychédélisme aux titres qui l'était déjà pas mal.
tout est mesuré, il n'y a pas de fausses notes, tout est calculé, leur rock aux airs expérimental avance sans jamais revenir en arrière.

warpaint c'est quatre américaines avec qui il faudra compter à présent, the fool livrant son petit lot de pépites, en atteste composure#6, qui ne respecte pas le code couplet refrain couplet refrain etc...