mardi 30 novembre 2010

white noise sound - white noise sound

calez vous bien au fond de votre canapé, n'ayez pas peur à l'écoute du premier titre qui pourrait réveiller quelques dragons, vous voilà partir pour le monde magique du noise psychédélique.
white noise sound revisite toute l'historique du psyché, du velvelt à nos jours. l'album est saturé, saturé en tout, en guitares noisies et effets shoegaze et saturé électroniquement.

cela peut même faire mal à la tête parfois, heureusement white noise sound alterne les genres et expérimente pas mal ses titres.
it is there for you#3 avec sa voix fantomatique sa guitare qui tourne sur 3 accords et son fond hypnotique contraste vraiment avec sunset#1 et ses guitares tranchantes, sa batterie qui laisse éveiller son auditoire, un vrai titre de noise rock. à côté de ça on trouve également (in both) dreams and ecstasies#9, c'est le nouveau titre pour planer, parce que duran duran ça commence à dater un peu et puis de l'ambiant planant saupoudré de flûte traversière, cela ne se refuse pas.

le sextet gallois nous livre un album aux multiples sonorités et fond de leur album éponyme cinquante minutes vraiment abouties.

à côté des titres garages bruts de décoffrage comme blood#5 on a aussi droit à des titres pop comme there is no tomorrow#4



si vous voulez creuser un peu plus (et c'est plus qu'une suggestion) vous pouvez aller sur leur myspace

jeudi 25 novembre 2010

portishead - chase the tear single

avant hier soir après avoir lu un mail que m'avait écrit geoff barrow, je me baladais donc sur le site de portishead. c'est à ce moment que mes doigts ont glissé sur le clavier pour me faire découvrir le titre chase the tear. oh excellent me dis je, un nouveau titre, peut-être bientôt un nouvel album!!?!
et bien non rien de nouveau, ce titre donné à amnesty international a été écrit il y a un an.
pour ceux qui comme moi sont totalement passé à côté, le voici.



du coup j'ai pas grand chose à dire, sinon qu'après avoir fait quelques exercices d'assouplissements de ma main droite (et oui les rhumatismes ont la vie dure), j'ai enfin compris pourquoi geoff m'avait envoyé ce mail.
portishead a décidé de participer au festival de benicassim l'an prochain. ils seront présents avec the strokes, primal scream et arctic monkeys. c'est tout mais si vous passez vos vacances sur la côte espagnole mi juillet prochain et qui vous avez 125£, vous pourrez toujours y aller.

mercredi 24 novembre 2010

roken is dodelijk - the terrible things


en france quand on fait du rock soit on pleure sur des mélodies blafardes et on passe à la radio, soit on est est énervé contre la société et on a des choses à dire. ok je caricature mais avec toutes les affaires louches du moment, il y a de quoi écrire et je ne ferai pas de politique, j'ai trop peur que notre cher président s'introduise chez moi pour me piquer mon pc.

et au milieu il y a roken is dodelijk, un groupe de six lillois (et oui il n'y pas que bordeaux et clermont-ferrand) qui a sorti son deuxième ep il y a peu ; the terrible things, composé de sept titres nous livre des titres de pop éclairée. cet ep respire la bonne humeur et est parfait pour les réveils matinaux, dixit le groupe lui même. voici un extrait de l'annonce de la sortie faite en septembre dernier sur leur blog.

Nous avons le plaisir de vous annoncer la naissance de notre petit dernier que nous avons porté tout l'été. Nous l'avons fait avec amour, pour vous, pour toi, pour nous, avec l'objectif d'en faire le compagnon idéal d'un réveil à la cool. Il contient sept morceaux qui nous semblaient correspondre aux étapes du matin : il y a celui pour sortir du gaz, celui pour le café, celui pour la douche et celui pour aller au boulot. Je ne vous cacherais pas que le timing est serré et que c'est à 18 min 43 qu'il faut avoir claqué la porte. Nous vous conseillons donc d'acquérir une machine à café programmable pour un meilleur confort d'écoute.

rien qu'en lisant quelques brides de leur blog, j'étais conquis, alors comment ne pas en parler aujourd'hui??? surtout qu'on m'a un peu mis la pression pour le faire. alors oui je ne suis pas libre pour écrire cet article, qu'on se le dise.

après vous être bien gaussé, je vous conseille une écoute quand même (de plus si quelqu'un pouvait en dire du bien ou me remercier, j'éviterai surement quelques représailles).
alors que donne l'ep?
et bien une pop bien ficelée, toute guillerette, ils n'ont pas menti. au delà de l'humeur joviale, ces trublions ne révolutionnent rien, mais au moins ils ont bons goûts et l'ep s'écoute d'une traite, ok il est court, c'est pourquoi vous devrez faire repeat.

pour mettre tout le monde d'accord voici king of this town#2.



franchement ça fait plaisir, le titre est complet, petite intro toute simple, changements de rythmes, voix qui se déchire au fur et à mesure, guitares acérées et une batterie métronomique pour bien terminer le titre. il n'en faut pas plus,les roken is dodelijk l'ont bien compris et ils nous le prouvent.

à suivre donc...

dimanche 21 novembre 2010

Narrow Terence + Moriarty - 12/11/10 au Chato'do de Blois


C'est à la suite d'un heureux concours de circonstances que je me suis retrouvé le 12 novembre au Chato'do de Blois bardé de père et mère, oncles et tantes, cousines et petits cousins. Le crachin à l'horizontale nous rince gentiment avant l'ouverture des portes, et assez vite nous découvrons Narrow Terence, le groupe de première partie que je ne connais pas et après lequel je bougonne déjà, "gnagna j'espère qu'ils vont pas jouer une heure les ptits jeunes, je suis pas venu me fader le tremplin local, gnagnagna". Hébin figurez-vous que je suis bien content d'être tombé sur eux, à tel point que je me suis rué sur leur CD Narco Corridos à la fin du set.

Au début je pensais à Rien. Non pas à rien, à Rien, le groupe post rock dont on vous a déjà parlé. Puis j'entends la voix rauque du chanteur façon Tom Waits, une ambiance western délavé, des relents de Mark Lanegan, un rythme et un son stoner à la Queens of the Stone Age, des passages post rock et folk, bref tout ce qu'il faut. J'ai même entendu Nick Cave rôder dans les environs. Les musiciens s'échangent les instruments, le chanteur / guitariste passe à la batterie pour les morceaux qui cognent, et quel résultat ! les breaks nirvanesques sont efficaces, tout le monde joue parfaitement ensemble, et un son de gratte que j'aurais adoré retrouver sur l'album, le son gras ultime. Un coup d'œil dans le public : ah ça le fait pas. Bin non, les gens sont venus voir Moriarty dans un genre bien plus présentable. On va pas dire "groupe pour bobos" mais on va le penser très fort. Donc là, les gros plans gras de Narrow Terence, avec sa voix de bûcheron, ça passe moyen. Oncles, tantes, père et mère en prennent plein les feuilles sans demander leur reste, je ne puis réprimer une seconde et demie de jubilation. "Ah oui, désolé on est nés dans les années 90" s'excuse le chanteur, ce qui est faux mais situe bien la période de leurs influences. Quoi qu'il en soit, jetez vous sur le génial Narco Corridos, en plus dedans ya des violons gratuits que j'ai pas eu sur scène. Sur Deezer c'est par là.

"Cave in Hell" by Narrow Terence from Le COL ROSE on Vimeo.



Ensuite vient Moriarty, bien plus consensuel, pas un cri, tout va bien se passer. Je suis pas leur plus grand fan, leur album n'est pas désagréable, mais je n'ai pas dû l'écouter plus de 3 fois. Mais c'est sur scène qu'il faut les voir. Avant de m'embourber dans une description, imaginez ça en costume dans une petite sale :
Le tout mis en scène façon pièce de théâtre. Miam. Super ambiance, contrebasse et accordéon, batteur blagueur et surdoué, harmonica, mini guitare électrique fouettée à coups de cravate. Tout le monde est très content, passe un bon moment, tatas et tontons dodelinent gaiement de la tête.
Puis viennent les deux titres que l'on entend en radios, là c'est la folie, la foule reprend religieusement les paroles en yaourt, c'est beau un peuple en communion. Pour la faire courte, Moriarty c'est sur scène que ça se passe, d'ailleurs sur l'album on imagine pas la présence et le charisme de Rosemary Standley au chant. Surtout dans sa robe rouge tous seins dehors.
Alors bon tout ça c'est très bien, mais si je dois faire un bilan je ne dois pas oublier, outre qu'une fois de plus le connard bourré de la salle était pour bibi, je suis resté debout sur mes vieilles cannes plus de 3 heures, j'ai choppé un mal de dos qui m'a suivi 3 jours et j'ai pas bu une mousse. Pourquoi ? Ah mais j'ai des principes moi ma bonne dame. Figurez-vous qu'après 5 minutes de queue au bar on m'a envoyé prendre un gobelet en plastoc 1€ en consigne sans lequel on ne me verserait pas un goutte. Non mais je rêve là, c'est une blague ? Vu la tronche du barman, non c'est même pas pour déconner. Putain faut vraiment aimer la musique pour aller voir des concerts en 2010...

Eskmo - Eskmo


Belle prise de guerre pour Ninja Tune. Remarqué sur divers EP, remix de Bibio (chez Warp) et collaborations avec Amon Tobin, Eskmo rejoint l'écurie Ninja pour un album éponyme dont on pourra dire qu'il était attendu. Pour la refaire dans l'ordre ça donne ça :

Eskmo - hypercolor ep (2009)


Bibio - Dwrcan (Eskmo Remix)


Eskamon = Eskmo + Amon Tobin :


Dans une niche qu'on pourrait appeler Intelligent Dubstep, Eskmo utilise les sons ronds et les ficelles d'un genre dansant pour servir de plus sombres desseins. Tout ça est intégré dans un rythme à trois pattes et quelques sons organiques pour un univers assez inédit. Disons le tout de suite, ce disque marquant le vrai départ de Brendan Angelides dans les affaires peut dérouter tant on y trouve ce qu'on attendait et ce qu'on redoutait. Comme ponctuellement, du génie comme avec The melody :

Peut-être la crainte de devoir tenir tout un LP sur ce registre, Eskmo a jugé nécessaire d'ajouter des voix sur certains titres. C'est là que ça se gâte, plus ou moins selon les morceaux (titres 2,3 et 7). C'est drôle cette peur du vide... Notez aussi l'utilisation judicieuse du piano à la Ryuichi Sakamoto sur Siblings, finalement ce disque méritera pas mal d'écoutes avant que je puisse trancher entre réussite ou gâchis. Certains titres rejoindront ma playlist mais Eskmo aurait pu faire mieux, me livrer un chef d'œuvre qui s'écoute d'une traite avant de me faire appuyer sur repeat, il en a le potentiel.

mardi 16 novembre 2010

deerhunter - halcyon digest

avec une telle pochette vous l'aurez compris on ne va pas beaucoup rigoler, pourtant il ne faudrait pas passer à côté d'halcyon digest le dernier album de deerhunter.
l'album tourne autour de bradford cox qui danse une fois de plus avec la mort, avec sa mort, l'album est spectral et ne vous redonnera en aucun cas la joie de vivre.

on retrouve une fois de plus de belles envolées appuyées de shoegazing, de l'électronique douce et plaignante euh pardon planante et enfin la voix de bradford qui elle pour le coup est vraiment plaignante.

les morceaux sont très pointus et l'accroche se fait difficilement, cependant comment ne pas tomber sous le charme d'halcyon digest, l'album le plus complet du très énigmatique bradford.
earthquake#1 vous plonge directement dans son univers sombre, ce titre est lancinant, les sons s'ajoutent par strates, pour aboutir à une mélodie très maîtrisée.
l'album connaît par la suite des titres un peu plus enjoués, revival#3 est pour sa part beaucoup plus pop, une mélodie un peu folk qui laisse à la voix prendre le dessus, d'ailleurs l'album entier se construit autour.
halcyon digest semble très personnel, comme un testament laissé en guise de départ. on sent bien toute la détresse du monsieur, ses craintes, ses changements d'humeur comme avec l'électronique toute douce d'helicopter#8 qui laisse entrevoir une lumière, blafarde ok mais c'est un début.
desire lines#6, est un des meilleurs titres, un des plus étoffés également. les guitares punk rock contrastent et répondent à la voix, elles n'accompagnent plus bradford mais le guide plutôt et fond avancer le titre.



l'album est léché et au combien maîtrisé, tous les sons s'emmêlent se mélangent et il en ressort un univers assez inquiétant, mais totalement paisible. voilà un album très attachant qui se démarque pas mal du reste.

jeudi 4 novembre 2010

clinic - bubblegum


clinic a sorti en octobre son dernier et sixième album bubblegum. alors j'ai mis du temps à chroniquer cet album car ces derniers temps je suis très binaire, j'écoute uniquement son of dave et quand je n'écoute pas le fabuleux bluesman, je passe mon temps à écouter pvt. et puis toutes les trente six rotations je m'octroie un passage de bubblegum. alors voilà le décor est posé et vous l'aurez compris cet album est une semi déception. je m'attendais à mieux.

l'album poursuit ce qui avait été entrevu sur do it! sans pour autant trop s'en éloigner, il régresse même on pourrait dire. bubblegum est plus recentré sur la voix d'ade blackburn, la pop vintage une peu acidulée a quasi disparue pour faire place à de la pop so british conventionnée. c'est un peu dommage et d'ailleurs les seuls titres qui tirent leur épingle du jeu sont ceux qui ressemblent le plus à ce que clinic faisait il y a encore 2 ans.
donc malheureusement cet album ne s'adresse qu'aux personnes connaissant un minimum le groupe car sinon il est d'un moindre intérêt pour ne pas dire pire.

allez voici le clip de i'm aware#1, c'est léger, tout mignon (je vous mets au défit de ne pas trouver la marionnette dessous toute mignonne), mais ça va un temps et comme l'album ne varie pas à la longue ce que est une bonne chose pour ce clip ne vaut pas pour l'album dans son intégralité.