samedi 28 février 2009

The Prodigy - Invaders Must Die

Les ambassadeurs de la culture boum-boum ont remis le couvert il y a moins de 10 jours avec une galette au goût plus ou moins savoureux. Je vous épargne la bio de Prodigy, tout le monde ici a smacké sa bitch up avant de rejoindre les voodoo people en diesel power, c'était les nineties, on était tout fous. Après un always Outnumbered, Never Outgunned en 2004 dont personne ne se souvient (et pour cause), Liam Howlett revient cette avec Keith Flint et Maxim, ses vieux acolytes quittés après The Fat of the Land.



Résultat ? Bin je sais pas, on retrouve divers éléments de la culture rave des des 90's, la morue à la voix filtrée, le Big Beat, ça cogne, ça va vite. On y trouve aussi des sons un peu kitsh qu'on ose réutiliser que depuis peu ainsi que des sons très saturés, ça c'est pour donner un ton actuel. Voilà le clip du single qui comme vous le constaterez manque cruellement d'intérêt :


Bref, je suis pas convaincu, en même temps Experience, c'était il y a 16 ans...

lundi 23 février 2009

leila - blood, looms and blooms

encore un oubli de 2008, leila arab, mais qui c'est? voici déjà 3 bonnes raisons d'écouter cet artiste sans se poser de question.
- elle a travaillé avec björk au clavier sur les premières tournées, comme ingé du son sur post et elle a même composé 2 titres sur medùlla et restrain drawing 9.
- c'est aphew twin qui dans les années 1990 produit sont premier album like weather.
- mais surtout leila vient de signer chez WARP, tout simplement, donc comme tout album signé par WARP nous nous devons (et oui vous aussi) de jeter une oreille dessus.
vous en voulez un peu plus, et bien c'est la sœur de roya arab, la chanteuse sur le surpuissant londinium, et on peut dire que leila a écouté l'album de sa sœur en boucle, certains titres rappellent en effet ce son gras mêlant trip-hop et électronique cher à nos oreilles.

l'album alterne donc entre trip-hop, électronique, expérimental, lo-fi, ambiant, et même un peu de bossa nova. c'est du gros n'importe quoi. un ovni qui lui même s'est perdu. on ne retrouve pas vraiment de fil conducteur, les titres s'enchainent sans se poser de questions, dommage mais on a connu pire.
tout le monde y trouvera à boire et à manger et notamment le premier titre de l'album mollie#1 qui sent quand même bon le vieil archive couplé à l'expérimental cher à son pote R. D. James, on en redemande.
le voici en version live :


c'est simple l'album pousse à mettre toujours le volume de votre enceinte plus fort. à force ça pète tout bonnement. et pour ne pas surchauffer votre matériel, ça et là sont disposés des titres plus cérébraux sur lesquels elle associe des séquences visuelles pour ses lives.
le preuve par deux avec les deux vidéos suivantes qui donnent un mini aperçu des différents univers présents sur blood, looms and blooms.

time to blow#2 :


mettle#5 :


poussez votre exploration un peu plus loin pour écouter deflect#9. en duo avec martina dopley bird (connue pour son travail avec tricky) ce titre fait penser à du métric, les voix douces des chanteuses contrastent avec l'agressivité de la musique, le résultat fait son petit effet.
voilà ce qu'on peut dire de blood, looms and blooms, on sent sans arrêt différentes influences sans que pour autant elles ne deviennent envahissantes, bon album donc qui devrait tourner pas mal sur ma playlist.

dimanche 22 février 2009

Telefon Tel Aviv - Immolate yourself


Ah ya pas que le stoner dans la vie, un petit billet sur une vraie nouveauté, une fois n'est pas coutume. Telefon Tel Aviv, ce nom réapparaissait sans cesse au cours de mes recherches sans pour autant que je puisse y attribuer un son. Leur troisième album au titre engageant de "Immolate yourself" est une bonne occasion de consacrer un peu de temps à ce duo de New Orleans.

Ce nouvel album est sorti sur le label berlinois de Ellen Allien Bpitch Control sur lequel on retrouve nombre d'artistes talentueux : Apparat, Modeselektor, Kero, Modechipet, enfin ça c'est ceux que je préfère.
Joshua Eustis et Charles Cooper des TTA avaient d'ailleurs aidé Apparat à ficeler le très réussi Walls, il n'est donc pas étonnant de les voir débarquer sur Bpitch.

L'univers musical de TTA est d'ailleurs assez compatible avec certaines ambiances et sonorités de Ellen Allien et Apparat. Sans le côté dancefloor / minimal de la première, et le sans le côté pop de l'autre (sur Walls tout du moins). Ici, les sons electro donnent une ambiance à la Depeche Mode très réussie. Une belle découverte.
Voilà le premier morceau de l'album :



Jetez aussi une oreille attentive à Fahrenheit Fair Enough et Map of What Is Effortless, les albums précédents de 2001 et 2004, qui proposent des mélodies hachées / concassées promises à de longues heures de diffusion dans mon Winamp.
What is it without the hand..., un titre splendide de Map of What Is Effortless :



Notez que Charles Cooper (au premier plan plus bas) est mort à 31 ans deux jours après la sortie du disque fin janvier 2009, dans des circonstances encore floues. RIP



http://www.telefontelaviv.com/

samedi 21 février 2009

ghinzu s'est remis au travail

5 ans.....
et les belges sont enfin de retour, l'annonce est faite mirror mirror, nouvel album de ghinzu, sortira le 30 mars.
en attendant vous pouvez aller sur leur myspace pour écouter leur nouveau single cold love , également une vidéo de take it easy un autre titre qui devrait être sur l'album.
on en reparle d'ici 1 mois.



vendredi 20 février 2009

the tallest man on earth - shallow grave


ça faisait longtemps je sais, mais en ce moment je n'ai pas grand chose, donc en attendant la prochaine sortie du nouvel album de madness, je suis revenu sur un album oublié de 2008.



entre folk suédoise (je sais pas si cela existe en fait) et bob dylan, the tallest man on earth sort sont premier album, comment ne pas le remarquer.
je ne m'y connais pas énormément en bob dylan , et pourtant même pour ceux qui sont comme moi l'influence saute aux yeux.
kristian matsson (il est suédois je vous rappelle) a une voix envoûtante, cassée et rocailleuse, elle se mêle parfaitement à la musique folk entraînante distillée tout du long. le monsieur est tout seul avec sa guitare, cependant l'album reste rythmé, comme quoi on peut faire beaucoup avec peu.
les titres phares sont i won't be found#1 et where do my bluebird fly#5, en vidéo ci-dessous.



en petit bonus un enregistrement tv d'un titre qui ne se trouve pas sur l'album shallow grave.



ce titre est assez incroyable, il est chargé d'émotion, les paroles sont poétiques, et la voix est vraiment marquée, elle cadre vraiment avec l'ambiance, vous sentez... vous êtes transporté en plein farwest, couché au bord d'un bon feu qui crépite, appuyé sur la selle de votre destrier qui paitre non loin de là. enfin sauf qu'aujourd'hui la terre c'est de la glace, les montagnes des blocs de glace, les indiens sont des lapons, les chevaux sont des ours et il pelle grave.

cette photo date des années 1900, et nous montre le premier de groupe lapons de scandanavian progressive folk, c'est aussi un peu l'ancêtre du scandanavian progressive hardcore (les instruments sont dans les habitats selon les spécialistes).

pour finir voici un petit post de kristian qui m'a beaucoup fait rire :
"I am The Tallest Man on Earth. so tall I have a feeling that my funeral will be expensive, they'll have to saw my body in half and put the two parts in separate graves. I guess some people will mourn the top part, some the bottom."

Nine Inch Nails : wave goodbye


A lire sur nin.com, Trent Reznor s'apprête à tirer un trait sur NIN tout juste 20 ans après la sortie du premier album. En même temps au bout de 20 ans on peut comprendre son envie de passer à autre chose. Il évoque ses souvenirs de l'époque Lollapalooza en compagnie de Jane's Addiction et son implication dans le processus de reformation du groupe en ce moment même. Il parle aussi de la tournée US à venir peut-être en compagnie de ces derniers, pas de trace de tournée européenne... Ils sont allés partout (du Chili à la Nouvelle Zélande !) sauf chez nous, il y a des chances pour qu'ils passent nous voir (en 2009 ?) avant de plier les geôles. Sous quelle forme nous reviendra-t-il ? Producteur, sûrement, compositeur, musicien et interprète, sûrement aussi. Avant longtemps j'en suis sûr.
En tout cas on peut saluer la carrière de l'animal, son rôle dans la musique alternative des '90s et sa façon de désavouer le rock business des majors.
On est tous impatients d'entendre ses futures productions.

jeudi 19 février 2009

Superbeatnik - No hand hold


C'est pas souvent qu'on a l'occasion de faire l'éloge d'un groupe bien de chez nous, et bon dieu, ça fait plaisir. Superbeatnik, ça défouraille. En plus c'est des gens de Montpellier, ça accroit fortement leurs chances d'être des gens bien. Allez, voilà un extrait de la bio qui est parfaite, et ça m'évite de me casser le cul :

"Au départ ça devait être du stoner, quand on écoute Black Sabbath, Kyuss, ou Fu Manchu, c'est ce qui est censé arriver...puis Motörhead s'est glissé dans la donne et rye coalition et plein d'autres groupes noise ou hardcore (et des sacrément sévères...) qui ont passablement remué la base fumante... il en sort une variante du rock'n'roll façon colère, qui se trouve des affinités dans tout un tas de styles poilus. Au final appelez ce qu'ils font comme vous voudrez, que ce soit stoner punk, wild stoner, hard rock,(vous pouvez en inventer d'autres) ce qui est important c'est qu'à la fin ça fasse toujours, Yeaaaaaah !(criez fort.) Pour la petite histoire, Superbeatnik est né de la séparation de Tentakular Megafucker..." (blablabla, ça suffit).


Allez donc sur leur space écouter quelques uns de leurs titres, ça vous nettoiera les oreilles.
Une mention speciale pour "just forget" qui commence par un solo raté de batterie surmonté d'un gros "rrhâââ meerdeeuuu !!!" bien d'chez nous.



Continuez à cogner jeunes gens, si vous passez pas loin de chez moi, j'irais volontiers faire le goret avec vous.

Kyuss - Welcome to Sky Valley


Un petit mot sur le coup de cœur du moment, ce disque a 15 ans et c'est une bonne chose qu'il n'ai pas croisé ma route plus tôt, j'aurais pas compris. Kyuss donc, groupe dans lequel Josh Homme caressait sa gratte branchée à un ampli de basse de 89 à 95 (merci Wiki). Ambiance stoner / blues qui sent bon l'huile de vidange et la poussière, chant un peu retro mais on s'y fait vite. Les compos et le jeu de Josh Homme sont à tomber, souvent surprenant, toujours inventif. La batterie est un peu en retrait ce qui n'est pas incompatible avec une partie rythmique ciselée.

Par dessus tout, ce qui me séduit, c'est la production de Chris Goss, "Godfather of desert rock" comme ils disent. Le vieil ami de JH donne un son LoFi cotonneux à l'ensemble, n'ajoute aucune sophistication aux compos. De cette production sans fards transparait une humilité surprenante, il aurait été en effet facile (tentant ?) d'en rajouter un peu, ça aurait donné un disque pompeux et too much.
écoutez Gardenia (ci dessous) et Asteroid, un morceau instrumental monumental.

Une belle réussite donc pour qui traverse une phase stoner / sludge.
Suite à ça le batteur Brant Bjork a mis les voiles pour Fu Manchu, très bon aussi.

dimanche 8 février 2009

Steve Albini / Shellac

Voilà quelques semaines que je voulais préparer un post sur ce dieu de l'underground, et puis pas le temps, et puis bon. Du coup voilà, Je me remets un disque de Shellac (le très bon At action park) et je me lance.

(Shellac)

Steve Albini est plus connu pour ses contributions en tant que producteur que pour avoir fondé Big Black, Rapeman ou Shellac. Pourtant ces deux premiers groupes d'indus ne sont pas étrangers à l'émergence de Ministry entre autres.
Pour se faire une idée, "la patte" Steve Albini, c'est le son de Helmet (Meantime), des Pixies (Surfer Rosa), et PJ Harvey (Rid of Me) : guitare rock brute et basse en avant.
A bientôt la cinquantaine, Albini a produit quelques uns de vos disques préférés sans même que vous vous en rendiez compte. Voilà une infime partie de ce qu'il a produit, attention ça claque :

Nirvana : In Utero
Neurosis : Times Of Grace
Breeders : Pod
Mogwai : My Father My King
Pixies : Surfer Rosa
PJ Harvey : Rid of Me
Godspeed You! Black Emperor : Yanqui U.X.O.
Helmet : Meantime
Don Caballero : American Don
Chevelle : Point #1
Nine Inch Nails : The fragile (avec Trent Reznor et Alan Moulder)
Dragbody : Flip The Kill Switch
Iggy and the Stooges : The Weirdness

Certains de ces artistes ne sont d'ailleurs quasiement produits que par lui. Encore quelques noms : Bush, Jimmy Page & Robert Plant, Jesus Lizard, les Stooges, Veruca Salt, Melt-Banana, Oxbow, The Jon Spencer Blues Explosion, Bloodlet, Made Out of Babies, Mono, Tortoise, My Disco...






















Merde alors ce mec est Dieu, et on nous avait rien dit.
Mais à l'inverse des producteurs rock / metal qui ont réussi à se faire un nom à la fin du siècle dernier (Terry Date, Ross Robinson...) le business n'est pas une fin en soi. Il préfère être crédité (quand il l'est) par un "recorded by Steve Albini" plutôt que par un "produced by", travaille autant que possible en analogique, ne se prend pas de com' sur les ventes de disques, et avoir travaillé pour les plus grands ne l'empêche pas de produire d'illustres inconnus.

(wow, ça c'est du matos)

Avec sa dégaine de punk ariégeois, le bonhomme est vénéré dans la profession et respecté pour son engagement envers la musique sans compromission.

Ecoutez absolument l'énorme Excellent Italian Greyhound de Shellac, le trio dans lequel Albini gratte et chante, avec ça guitare attachée à la ceinture. C'est beau, c'est rock, c'est tordu, et chaque titre est un film. 35mm en noir et blanc.