mardi 20 septembre 2011

kasabian - velociraptor!

velociraptor! quel nom pour un album, après the west rider lunatic asylum de 2009, kasabian fait fort.
j'ai pas mal écouté cet album depuis une semaine, et la principale caractéristique qui me vient est que cet opus me fait penser à un genre de best-of à mi chemin entre the west rider lunatic asylum et kasabian leur premier album de 2004. on retrouve l'ambiance générale de l'avant dernier avec des teintes d'électroniques chères au premier. christopher karloff (le co-auteur de kasabian parti pour des divergences musicales lors de l'écriture de empire en 2006) n'est cependant pas revenu, et l'on doit une nouvelle fois l'écriture de ce petit dernier au torturé sergio pizzorno.


cet album est plus sombre que le précédent, ceci est dû essentiellement à l'électronique distillée par le synthé de pizzorno, il y a dans switchblade smiles#10 des airs de club foot, on est cependant loin du génie du premier album.
le titre n'en reste pas moins excellent, et se permet même d'aller titiller l'expérimental, mais dans l'ensemble c'est un cran en dessous.



sinon pour le reste on reste dans la lignée de the west rider lunatic asylum, l'album joue sur les changements de rythme, quand vélociraptor!#5 accroche et écorche l'oreille, la fee verte#4 fait dans la simplicité avec sa petite balade à l'anglaise.

on a à faire une nouvelle fois à une ribambelle de titres imparables comme kasabian sait si bien le faire. re-wired#8 en est le parfait exemple, un titre assez simple mais au combien ravageur, les foules devraient sauter assez vite lors des sessions live.



du coup le revers de la médaille c'est bien le calibrage radio qui saute aux yeux, les protégés d'oasis n'avait pourtant pas besoin de ça, enfin il faut ce qu'il faut pour un jour être l'égal de leurs illustres.

mardi 6 septembre 2011

tom vek - leisure seizure

tom vek, le multi instrumentaliste, l'anglais bourré de talent qui n'a pas profité de la réussite de son premier opus, tom vek mon premier concert gratuit sous la pluie.
terrible quoi, tom vek est vivant et revient dans le monde de l'industrie du disque pour nous proposer son deuxième album 6 ans après we have sound, qui avait laissé présager un bel avenir au jeune homme.

bref il a mis du temps mais parfois il vaut mieux, et surtout au vu de la qualité de ce qu'il nous présente aujourd'hui.
j'ai dû réécouter we have sound et son rock lo-fi passe partout pour me rendre compte du virage entrepris. enfin virage, en 6 ans tu m'étonnes, le contraire aurait été surprenant.

la seule constante est que les albums sont dansants et informels, et non formatés pour la vente à tout prix, non que du bon!

et donc à la surprise générale, sans crier "gare", voilà que tom revient avec un album électro pop fringant, distillant au passage des sons tous plus kitsch les uns que les autres.
des sons de vieux synthé mal accordé (en même temps va accorder un synthé!), des sons que même vos grands-mères n'auraient voulu pour écrire leur album.
non il a ajouté des sons que seul la techno des années 90 à bien voulu prendre, conféré les albums euh les singles! de docteur alban et autre ace base (çà c'est de la référence).

et bien dans cet album, ces petites touches ringardes passent toutes seules, on pourrait presque crier au génie, le tout sans les 2 grammes d'alcool dans le sang (ben oui pour connaître ace of base et consort il faut être allé en boîte, et pour me traîner en boîte... bref!)


l'album attaque avec 2 accords répétés tout le long de l'intro, la pression monte, et la pop se transforme en hype bien contrôlée. les arrangements sont subtiles, tout est parfaitement calibré, tom s'est vraiment appliqué.
que ce soit aroused#2 ou a chore#3, le tempo ne ralenti pas, la hype ne retombe quasi pas non plus, leisure seizure est lancé, il ne fera pas de pause avant world of doubt#5, ici la hype est mise de côté et laisse le champ libre à des guitares un peu moins discrètes.
ce titre me fait même penser à du cake, il y a du larsen, ça sonne faux c'est souvent lugubre et le chant est scandé plus que chanté, mais au final j'adore, comme d'hab ok.

on repart ensuite de plus belle avec seizemic#6, A.P.O.L.O.G.Y.#7 et someone loves you#7, ces titres sont bourrés d'influences éclectiques, mais restent facilement écoutables.
les titres d'ailleurs paraissent fleurter avec l'expérimental, mais au final cela reste du rock électronique que papi pourrait écouter s'il n'était pas sourd, enfin quoique!!!





la fin est digne du début on n’atterrit jamais vraiment, les enchaînements sont encore distillés à vive allure et l'électronique prend le dessus sur la hype et le rock, ça a pour effet d'éviter l'overdose et de permettre de réécouter l'album en mode repeat.