dimanche 27 juin 2010

Panda Valium - Bubo


J'en étais à me demander ce que les Chemical Brothers auraient pu avoir à dire en 2010 (ici), et bien voilà, j'ai trouvé. Panda Valium est basque, du côté français. Il nous sert un mélange de techno / dance / big beat / IDM / dub step qui remet au goût du jour les sonorités de la fin des nineties, avec quelques-uns des artifices récents. Il en ressort l'énergie dansante et positive des frères chimiques, la poésie d'un Plaid ou Boards of Canada, et les sons pointus et la basse que l'on aime dans le dub step. Qu'on ne vienne pas me parler de French Touch pitié. Il m'a fallu quelques écoutes avant de comprendre ce que ce disque avait à m'offrir, et il est évident que j'ai bien fait de persévérer. En fait j'y suis pour rien, il s'est imposé à moi tout seul. Aucun morceau n'est à jeter, ce Bubo c'est vraiment le Chemical Brothers de 2010. D'ailleurs si ce disque avait été signé par eux on aurait parlé d'un renouveau.


Ellen Allien - Dust


Je me posais la question l'autre jour à propos du nouvel album des Chemical Brothers : Further. Qu'ont les Chemical à dire en 2010 au vu de ce qu'ils ont déjà produit et de ce qu'est devenue entre temps la musique électronique. La réponse étant assez rapidement tombée : pas grand chose. le musicien electro est un animal adapté à son environnement sur une période assez courte vu la vitesse à laquelle celui-ci évolue.

Bien que de la génération suivante, la berlinoise à tout faire Ellen Allien commence déjà à avoir une bonne quinzaine d'années de service, et le fantastique Statkind date déjà de 2001. Berlinette (2003) et Thrills (2005) ont aussi fait leur effet, mais Sool (2008) avait surpris par son aspect très minimal et peu maitrisé. La faute peut-être à cette vie dispersée, le label Bpitch Control à faire tourner, plus pas mal d'activités annexe...

Alors qu'a Ellen Allien à dire en 2010 ? Ben pas grand chose, j'ai eu beau écouter ce disque en long et en large pour en tirer un jugement définitif, mais aucun morceau ne ressort vraiment à part Should we go home, un bijou de noirceur.



Dust n'est pas mauvais, il est même assez agréable. Le problème, c'est que rien ne ressort vraiment. On est toujours dans le son techno à la Bpitch, avec quelques apparitions de guitare. Une nouveauté qui la rapproche des Chemical Brothers même si elle n'en fait pas le même usage et qu'on est loin du big beat. Après un certain temps, il est nécessaire de s'évader des contraintes de la musique électronique ?
Non, Dust n'est pas mauvais, mais il sonne comme un album de plus, produit parce qu'il faut. On sait que la grande prêtresse de la musique électronique allemande vaut mieux que ça.

Dust ne passera pas à la trappe comme Sool, mais ne restera pas non plus dans les anales. Moins minimal, mais il donne envie de réécouter Stadtkind ou le phénoménal Orchestra of Bubbles avec Modeselektor...

vendredi 25 juin 2010

here we go magic - pigeons

qu'est ce qu'on écoute aujourd'hui??? et bien le dernier album de here we go magic bien évidement et cette fois je suis l'actualité.
j'ai du écouter cet album deux fois et vérifier sur mon lecteur le nom du groupe que j'écoutais pour être sûr que c'était bien les mêmes gars qui avaient sorti l'année dernière leur premier album éponyme et ce pigeons aujourd'hui.
j'ai chroniqué l'album here we go magic il y a à peine 1 mois ici et c'est pour le moins d'écrire que pigeons est totalement différent de ce à quoi je m'attendais.

on prend les mêmes et on change totalement de style, fini les rythmes tribaux, au placard les guitares folk enregistraient sur un 4 pistes. laissons place à de la pop expérimentale.

c'est donc en ayant pas bien compris ce qui m'était arrivé après la première écoute de pigeons que j'ai vu la lumière, alors on vous dit de ne jamais suivre ce halo, c'est des conneries, quand vous êtes dans des limbes interminables et que vous voyez quelque chose, foncez ça en vaut la peine.

cet album est un peu comme ma dernière phrase, c'est flou on est pas sûr de comprendre mais au final on continue. le titre d'introduction hibernation#1 marque ce changement, il est complètement psychédélique à l'image de la pochette, les orgues sont hachées, à contre temps et désaccordées. pourtant avec un peu de recul c'est un des meilleurs titres de l'album.
je vous l'ai ajouté dans ma playlist.
collector#2 le titre suivant est tout aussi épicé, on revient petit à petit à de la pop, mais tellement survitaminée que la consommation répétée de ce titre peut à force être dangereux pour votre santé.
c'est joué à fond les ballons sur une rythmique enlevée, c'est en même temps très cotonneux et cela doit être le titre préféré des bisounours quand ils ont pris un acide, ou deux!!



oui c'est même l'album préféré des bisounours en fait, car comme vous mais pas moi (je sais rester professionnel) quand on a pris un peu trop de vitamines on aime à écouter de la pop, ou en tout cas on a plus la force de zapper le titre. et casual#3 qui suit fait énormément penser à un titre de air, mais si air a fait de bonnes chansons sur son premier album, rappelez vous!
et bien là c'est pareil, c'est aérien et plus posé que les deux premiers titres.

l'effet des vitamines durant un temps, voilà qu'arrive la descente lente et inquiétante avec sa guitare qui crache un acide sous prozac. surprise#4 est en cela salvateur, enfin une petite pause à point nommé, juste à temps pour éviter de faire une overdose. après un léger break, alors que tout le monde est encore stone, grosse seringue (ou bisounours toxico si vous préférez) sonne le temps de la recharge accompagnée d'opiacé avec old world united#7 qui paraît parfais pour cela. c'est un titre haut en couleur une nouvelle fois. on sent l'apport de sons plus rock, bien que la guimauve soit encore présente, quant au reste de l'album, il oscille entre ambiant et rythmiques électroniques légères et maitrisées.

pigeons est un album plus abouti que son prédécesseur, là où here we go magic (l'album) se perdait avec ses titres instrumentaux sans grand intérêt, pigeons lui parait presque plus cohérent. il y parait juste, parce que sinon cet album part un peu dans tous les sens entre pop actuelle légèrement électronique, rock psyché et ovni venu des nuages.

les deux derniers titres sont étonnement plus dans le registre du premier album, c'est un peu étrange et au final je les écoute peu, tant pis pour eux, ils n'avaient pas qu'à se tromper d'album.

how to destroy angels - how to destroy angels ep

oh la bonne surprise, je naviguais sans grande conviction sur le net, quand tout d'un coup je suis tombé sur how to destroy angels. quel nom incongru pour un groupe, mais quand on voit les membres du groupe on a plus qu'a se prosterner et écouter.

how to destroy angels est le nouveau projet de trent reznor. il est accompagné de sa femme mariqueen maandig qui a quitté son groupe west indie girl et de son ami atticus ross (vu ce que le monsieur a fait dans sa carrière, je vous envoie directement sur la page wiki, ce serait trop long de tout écrire).


l'ep disponible gratuitement sur le site officiel du groupe, ici, est produit, tient une surprise, par alan moulder que je ne présente pas, ce n'est pas la peine. ouais quand trent se déplace, tout le monde le suit, même rob sheridan qui signe une nouvelle fois l'art work du groupe.

je vous parlerais peu de l'album, je l'ai à peine écouté, mais disons que c'est un album de NIN avec une fille qui chante, cela vous donnera une bonne vision du résultat d'ensemble en attendant un lp.

mais du coup je me pose une question, pourquoi arrêter NIN si c'est pour faire la même chose avec un autre groupe et le même entourage. car à l'écoute des 6 titres, on est en droit de se demander quel est l'apport des deux autres membres du groupe.

bon en attendant les titres son corrects, on verra si je change d'avis plus tard mais comme on dit "in god we trent", et de toute manière l'info est suffisamment importante pour que j'intervienne de suite.

bon voici le premier titre the space in between#1

jeudi 24 juin 2010

menomena - mines


j'ai entendu dire que le nouvel album de menomena sortait le mois prochain, quelle bonne nouvelle. c'est mon petit doigt qui me l'a dit, il m'a aussi confirmé que cet album allait être terrible.
quatrième album donc et toujours aussi peu de reconnaissance. mince mais que leur manquent ils?
ça fait 7 ans que brent knopf, justin harris et danny seim travaillent comme des fous. alors oui ils sont reconnus dans leur milieu, encore que, de toute manière cela ne suffit pas. mais que fait pitchfork? en tout cas pas bien son boulot c'est sûr.

car menomena ce n'est pas un groupe de plus à faire du rock indépendant, ils ont beaucoup de cordes à leur arc, bon du coup c'est pas pratique, mais ils s'en sortent fort bien.
je les ai découvert il y a 3 ans avec friend & foe, un rock mélodieux, racé, assez technique avec des soupçons d'expérimental, hum ça donne envie, et bien ne restez pas planté là filez vite écouter cet album, mines leur nouvel opus n'en sera que meilleur.
car mines est bel et bien un friend & foe PLUS. c'est la même recette, mais ils ont fait évoluer leur musique. c'est plus étoffé, plus complexe et pourtant plus orienté radio.
et cela fait qu'au final je préfère mines à son prédécesseur (enfin toute proportion gardée, puisque l'album n'est pas encore sorti bien évidement), et fin juillet j'irai donc acheter la galette pour compléter ma collection.

alors mines c'est quoi? c'est un piano léger, une rythmique en pointillée, une guitare noisie, des cuivres aux airs baroques, des brides d'électroniques légères, une voix somptueuse et une grande qualité dans l'évolution des titres. ces derniers ont du corps et se développent au fur et à mesure qu'ils avancent.

voici TOAS#2, ce titre est un vrai régal pour les oreilles, sous ses airs de pop électronisée, on sent tout le travail d'une orchestration montante pleine d'énergie et de savoir faire.



killemall#3 est un autre chef d'œuvre que compose cet album. comme quasiment tout l'album c'est un titre qui approche les cinq minutes, menomena laisse les ambiances se poser et les différents instruments se mélanger.



vous pouvez également télécharger gratuitement le titre five litte rooms#9 sur leur site officiel ici, comme c'est gentil tout ça.

voilà je pourrais vous en passer d'autres, mais à quoi bon, menomena signe une réelle progression dans l'écriture des titres, textes compris.
du bon en barre à tous les niveaux, si avec ça ce groupe ne prend pas plus d'ampleur, je ne comprendrai plus rien. ou plutôt si, mais cela ne fera que renforcer mes convictions comme quoi il faut coucher avec les radios et les tv plutôt que de faire des albums qui tiennent la route.

mardi 22 juin 2010

interpol - lights le single avant interpol l'album

des nouvelles d'interpol et surtout de leur nouvel éponyme qui devrait sortir en septembre prochain.
le groupe a d'ores et déjà annoncé être revenu au style de leur début, cet album sera donc plus dans la lignée de turn on the bright lights que de our love to admire, une bonne nouvelle pour ceux qui était déçu par ce dernier opus paru en 2007.

en attendant pour vérifier tout ça, vous pouvez toujours aller télécharger le titre lights sur leur site officiel.

une dernière info, le groupe sera en tournée dans pas mal de ville française après la sortie de interpol, voici les dates.

lundi 21 juin 2010

the willowz - everyone


en fin d'année dernière the willowz avait sorti son dernier album everyone, signé comme chautauqua chez dim mak racords (un label plutôt électronique), et je viens tout juste de m'en apercevoir.
je me suis un peu souffler dans les bronches quand mon manager s'est rendu compte de cet oubli. ce n'est pas tant l'oubli en lui même qui fait tâche, mais la qualité de l'album qui de ce fait aurait du être chroniqué il y a belle lurette.
donc voici la chronique après excuses de la rédaction

donc everyone est le digne petit frère de chautauqua, le rock y est toujours vivace entre post grunge et post punk. sauf que cette fois ci j'ai un peu l'impression d'entendre un album où jack white aurait légèrement fourré son nez. c'est un peu dommage, mais bon l'illusion ne se reflète que sur certains titres laissant le reste de l'album me convaincre.
les rifts sont tranchants, le rythme rapide, les willowz ne perdent pas de temps pour faire passer leur message.
j'ai déjà mis en écoute sur ma playlist le titre destruction#2, le meilleur selon moi, donc en voici un autre everyone#13.



voilà ils font ce que d'autres font, il n'y a rien de révolutionnaire dans everyone, mais ils sont restés du bon côté de la barrière, ils ont encore cet esprit underground qui fait que l'on trouve un intérêt à écouter cet album .

samedi 19 juin 2010

Shearwater - The golden archipelago


Découvert en même temps que le fantastique Courage of the others de Midlake (chroniqué ici par arnok), ce disque folk à la jaquette énigmatique est beaucoup plus attachant que je ne l'aurais cru à la première écoute. Sur ce sixième album de Shearwater paru chez Matador, on retrouve le même type de folk mélancolique comme on en produisait il y a 40 ou 50 ans, avec une présence plus appuyée du piano. Moi qui écoute pas mal les deux derniers Talk Talk en ce moment (Laughing Stock et Spirit of Eden), je ne peux m'empêcher d'y trouver aussi des points communs.



La voix délicate et hésitante de Jonathan Meiburg invite à la contemplation de paysages imaginaires (Hidden Lakes), ou mène à la folie partielle quand elle se fait vindicative (Corridors).



Parfois The golden archipelago convoque un Neil Young aux accents médiévaux, je pense en particulier au splendide God made me que vous retrouverez dans ma playlist dans la colonne de droite. Vite, il me faut explorer la discographie de ces texans.

mercredi 16 juin 2010

alec ounsworth - mo beauty


enfin des nouvelles d'alec ounsworth, leader charismatique de l'éclatant clap your hands say yeah!, avec un album solo nommé mo beauty. je suis un grand fan des cyhsy, groupe hors norme impossible à ranger une boîte tant leurs titres sont disséqués, bancals et à l'antithèse d'un tube radio.

il en va de même pour cet opus, les mélodies sont à bases de guitares folk plus pincées que grattées, de cuivres dissonants, le tout sonnant magnifiquement faux à en faire mal aux oreilles les moins sensibles. moi ça m'hypnotise je ne sais pas pourquoi, la qualité de l'écriture est belle et bien présente, mais on dirait qu'alec fait tout pour ne rien faire comme les autres. là où les groupes "normaux" enchaînent des beaux accords montants ou descendants, lui en saute un ou deux en supprime d'autres, et chante d'une façon détestable avec sa voix criarde, déchirée et chevrotante.

du coup il est vraiment difficile de rentrer dans le trip, mais une fois que c'est fait on peut enfin se régaler des compositions de mo beauty.
trêve de blabla trêve de blabla, voici le meilleur titre de l'album selon moi. alors soit vous tombez amoureux et il vous faudra vous jeter sur les albums de cyhsy, soit vous vomirez et finirez par m'insulter. donc tout de suite that is not my home (after bruegel)#4.



alors... ouais!!! et encore elle n'est pas trop difficile d'accès celle là. mais bon je ne vais pas m'épiloguer plus longtemps. ceux qui n'ont pas aimé, vous pouvez arrêter de lire, à la prochaine.

ha je vois que les autres ont fermé leur fenêtre! bonjour à toi cher et unique lecteur, alors l'album dans tout ça, maintenant qu'on est entre nous, je peux bien te l'avouer, cet album est vraiment de haute volée. il n'y a donc pas à regretter de le voir continuer son chemin seul. enfin, accompagné de quelques amis venus l'aider à enregistrer son album. cet homme a vraiment beaucoup de talent, d'ailleurs depuis que j'ai écouté ce mo beauty, je me suis remis à écouter les albums des clap.
l'album est un vrai melting pot empli de toutes sortes d'ambiances, tantôt festives avec des trompettes qui nous amènent dans des chapiteaux du cirque, tantôt plus nostalgiques. mais quel que soit le titre il y a toujours un intérêt, il y a toujours ce petit quelque chose qui fait qu'un titre quelconque en devient excellent. et de ce fait tous les titres sont à écouter, non sans rire, pour preuve et ce sera l'unique, je t'intègre un autre titre, modern girl (...with scissors)#1.
c'est le titre d'ouverture. à son écoute j'ai versé une petite larme... "enfin des nouvelles..., il n'a rien perdu, il est resté le même."
ce titre comme l'album en général est entraînant, clinquant, mystérieux, il fait peur et rassure en même temps, je sais ça veut pas dire énormément, mais entre fans tu me pardonneras.



voilà l'album est sorti l'année dernière, mais je cherchais au mauvais endroit, en tout cas faute réparée, je te conseille vivement de le voir en live si l'occasion se présente à toi, je me rappelle encore du live des clap en 2005, et il n'y a qu'un seul mot à dire, inoubliable.

mardi 15 juin 2010

Talk Talk - Spirit of Eden


Ouais alors je sais, chroniquer un disque de Talk Talk alors que je me la joue underground tout le temps c'est prendre des risques inconsidérés. Mais justement, je compte bien retourner la situation à mon avantage.

Talk Talk pour nous c'est surtout des tubes radio qu'on nous a passés en boucle pendant 20 ans : Such a shame (1983) ou It's my Life (1984), et qui servaient à à emballer de la working girl avec une choucroute sur la tête. Such a shame ? mais siiii, la pub pour la Pigeot 205 ! Allez je n'y résiste pas :



Ah ouais quand même. Mais pourquoi on en parle me direz-vous. Bin il se trouve que Talk Talk est un bel exemple de groupe broyé par la célébrité et sa maison de disques. Lassés par les disques pop et les synthétiseurs, Mark Hollis, Paul Webb et leur troupe prennent un virage qui ne sera pas du goût d'EMI, surtout en 1988 lorsque Spirit of Eden est sur le pont d'atterrir dans les bacs. L'album est composé de 6 titres entre 5:24 et 8 minutes, autant dire que le format radio n'est pas respecté. L'album est à dominante post rock, très lent, issu de sessions d'impro mixées et à des années lumières de l'image qu'ils s'étaient construite jusqu'ici.



On reconnait la voix de Mark Hollis, on aime ou on aime pas, j'avoue qu'il m'a fallu un peu de temps pour me débarrasser de cet arrière gout de Such a Shame. Au moment de la sortie du disque, EMI essaie de faire de I Believe In You un single comme à la bonne époque. Le titre est charcuté et remonté contre l'avis du groupe, on tourne un clip, et l'album fait un bide commercial retentissant. Normal, il est très bon, le Talk Talk de Spirit of Eden n'a plus rien à voir avec ce qu'ils étaient 5 ans auparavant. Suite à ça, pas de tournée, période difficile et relations tendues avec la maison de disques qui finit par sortir deux compilations, dont une de remixes dance qui fera vomir le groupe, puisque produit sans leur accord. Procès avec EMI, split du groupe, la totale. On retrouvera toutefois le bassiste Paul Webb (sous le nom de Rustin Man) aux côtés de Beth Gibbons (Portishead) sur l'album Out of Season, et le chanteur Mark Hollis dans le collectif UNKLE sur Psyence Fiction.

Alors ce disque n'est peut-être pas le meilleur du genre, mais on peut tout de même saluer la volonté du groupe de s'accomplir en tant qu'artistes quitte à remettre en jeu sa base de fans (donc son gagne pain). On peut aussi saluer la fantastique ambiance de Spirit of Eden, un disque qui sonne étonnamment d'actualité.

dimanche 13 juin 2010

Free The Robots - Ctrl Alt Delete


Voilà un moment que ce truc tourne en boucle chez moi, surtout tard le soir quand je n'ai plus toute ma tête. C'est pas parce que je vomis par tous les orifices la sauce hip hop qu'on nous sert depuis quelques années que je n'aime pas le hip hop. Au contraire, c'est parce que je l'aime profondément. Mais là on a une telle overdose que j'arrive plus à entendre un MC en dehors que quelques rares exceptions. Free The Robots a une base hip hop (sans pour autant faire du bruit avec sa bouche), des influences jazz et des moyens de production electro. Bleep même. Parfois ça sonne comme si un MC muet composait son instru avec une Gameboy et une Master System. Puis apparait un piano ou un orgue, et on glisse gentiment vers un truc electronica dub step, un brin de mélancolie, de l'insouciance, de la noirceur, on croise vraiment toutes les émotions dans un disque qui parrait pourtant homogène.

Mon titre favori, pas le plus jazzy je vous l'accorde, sûrement le plus "tût tût pouet pouet" de ce fantastique album, mais qui démontre bien sa capacité à faire quelque chose de très bon avec trois bouts de ficelle :


Un petit trailer pour Ctrl Alt Delete :

Free The Robots "Ctrl Alt Delete" Promo Video #2 from Alpha Pup on Vimeo.



Un second :

Free The Robots "Ctrl Alt Delete" Promo Video #4 from Alpha Pup on Vimeo.



Rencontre avec l'homme derrière la machine :


Son MySpace.

samedi 12 juin 2010

fang island - fang island


fang island
ou cinq américains qui ont le feu au cul et mettent de l'acide dans leurs titres. le quintet est formé de trois guitares rien que ça, c'est un peu ça qui fait le "charme" de cet album. ça s'apparente à du math rock tellement les rifts sont bouclés, mais pas totalement non plus, car il y a toujours une guitare qui part dans un solo improbable passé de mode depuis environ 15 ans. cependant ça passe très bien, même si cela peut faire un peur en y pensant.

les titres sont quasi instrumentaux, on entends de temps à autre quelques essais de chants, mais c'est assez anecdotique et au final cela n'apporte rien, tant les guitares se débrouillent tellement bien seules. chacune essayant le prendre le dessus sur les autres et c'est un peu à qui fera le plus de bruit.

l'album se déguste en une demi heure sans qu'on ait le temps de s'en rendre compte, il y a une telle énergie que l'on se retrouve souvent vite submergé, ça part un peu dans tous les sens, mais bon c'est leur premier album on ne va pas leur demander d'être réglé comme des pendules et d'enchaîner leurs accords en homogénéisant leur album, il faut que jeunesse se fasse, et là elle passe en force. moi en tout cas j'ai rajeuni de 15 ans avec cet album, on a l'impression parfois d'entendre un genre de punk rock que la génération skate/surf écoutait, libre, rebelle, parfois core, non ces garçons en ont sous leur pantalon.

parlons peu écoutons bien voici et son clip officiel daisy#3, qui vous donnera je pense l'envie d'en entendre plus.

mercredi 9 juin 2010

gush - everybody's god

gush, un nom à coucher dehors, des ambiances incroyables, improbables. c'est l'album que vous allez le plus jeté par la fenêtre mais également l'album que vous irez chercher le plus souvent rechercher dehors. voire que vous irez acheter le plus souvent, à force de voler la galette s'est abîmée forcement.

donc gush c'est quatre garçons de la même famille, 2 frères et 2 cousins, par contre je sais pas si les cousins sont frères ou si ils sont cousins et donc si le second cousin est cousin avec les frères ou si il est fils unique. merde ça n'a pas démarré que j'ai déjà mal à la tête.

bon au début moi je voulais pas écouter gush, de la pop française, eurrkkk et pourquoi pas écouter toute la discographie de phoenix tant qu'on y est. non vraiment malgré les éloges et le buzz autour du groupe j'avais décidé de faire l'impasse. Et puis un jour après avoir entendu bien malgré moi un titre je déambulais dans les rayons d'un géant du disque français, alors pour ma défense je dirais que je n'y achète rien mais comme c'est à la sortie d'une bouche de métro et que j'aime bien voir les nouveautés en plastique et en papier, j'y vais de temps à autre, bref je déambulais donc lorsque je suis tombé sur l'album en question pour la modique somme de 9,90euros et paf rattrapé par le toc de la carte visa, 30 secondes plus tard je me retrouvais à la caisse avec everybody's god dans mes mains. si tous les albums étaient à ce prix, l'industrie du disque en vendrait peut-être un peu plus.

voilà pour les présentations, c'est rare que j'achète un cédé sur un coup de tête, ça met un peu plus de pression, va t'il être bien? moyen? ou est ce une sombre merde que je vais revendre plus vite qu'il n'en faut pour l'écrire?
après encodage, archivage sur mon pc et lançage des mp3, c'est l'illumination. cet album est une véritable bulle d'oxygène dans le rock français.
après une intro chiante parlons un peu de l'album. on y entend moult et moult influences, mais sans qu'elles ne deviennent trop envahissantes. on peut y entendre des fragments de rock style queens en passant par les beattles, du funk terriblement groove, de la folk, du blues, des claviers un brin anachroniques ou de la pop actuelle rudement entraînante, des chœurs rétros ou des chants enrayés. non ce qui fait la force de cet album ce n'est pas le mélange des styles qui pourrait faire que cet album manque de cohérence (d'ailleurs c'est un peu son point faible, s'il fallait en trouver un), mais bien le fait que chaque titre n'est pas sur joué, on est jamais dans la caricature, jamais dans le plagiat, c'est simple et ça fonctionne très bien.

bon ensuite je sais pas si je me plante ou pas, mais cet album n'est pas un album fait par des gens sérieux pour des gens sérieux. de toute manière comment peut on être sérieux quand on voit l'enchaînement des titres comme let's brun again#2, qui siérait très bien à marvin gaye ou james brown (ouais j'y vais un peu fort, mais je m'en fou) suivit de dance on#3 à base de guitare folk et de back home#4 qui pour une fois est un titre assez actuel, la guitare est encore folk mais on a fait un voyage dans le temps d'une vingtaine d'années.
voilà gush c'est pour les gens qui veulent être pris à contre pied, qui veulent en perdre leur nord tout en s'amusant. en tout cas voilà un groupe que je vais suivre.
allez on se fait un petit bœuf avec no way#9



et comme je suis faignant, je vous intègre un genre de teaser pour que vous puissiez vous rendre compte des univers de cet album.

mardi 8 juin 2010

the dead weather - sea of cowards

à peine la tournée pour leur premier album terminée, jack a eu un dimanche de libre, du coup il se faisait un peu chier dans sa maison studio dans le tennessee. mais que pourrait il bien faire??? meg est occupée ou malade ou les deux, ses 2 autres pots des raconteurs travaillent de leur côté, merde... sa femme karen elson est en tournée, putain vraiment rien de rien... du coup il a rappelé ses amis des dead weather et hop ni une ni deux, voilà qu'il leur propose d'enregistrer un nouvel album avec des titres qu'ils ont travaillé pendant la tournée de horehound.

et voilà comment sea of cowards est né. une fois de plus l'album est écrit quasi sur le pouce, et enregistré dans la foulée, maintenant c'est sûr on peu dire que les dead weather travaillent dans leurs moments creux. sauf que cette fois ci les titres sont un peu plus travaillés que sur leur précédent album. et l'album s'en trouve de suite meilleur, autant j'avais bien aimé horehound sans qu'il ne tourne vraiment sur mes playlists, autant cette fois ci je vois apparaître quelques ajouts.
après les deux premiers titres calqués sur horehound, sea of cowards décolle vraiment et se démarque de son grand frère.

enfin!!!!

on peut s'en apercevoir dès the difference between us#3 et i'm mad#4. la patte jack white est laissée un peu de côté et on sent bien l'apport d'alison mosshart, on la retrouve telle une tigresse, telle qu'on la connaissait avec the kills. du grand alison et ça fait toute la différence.
les titres ont une énergie brute, très underground, la guitare de dean fertita (qotsa) crache de l'acide, jack est en retrait avec sa batterie, l'intérêt s'est déporté sur le devant de la scène.
d'ailleurs si jack ne chantait pas par ci par là, c'est à peine si on aurait deviné qu'il faisait parti du groupe. ça fait plaisir de le voir en retrait, il produit l'album, faut pas déconner non plus mais bon c'est un peu comme des vacances finalement pour lui.

la fin de l'album est vraiment très bonne, je suis fan. no horse#8 et jawbreaker#10 sont de vrais petits bijoux de rock alternatif limite stoner par moment (non pas de "s" y en a qu'un), y a un truc qui a changé je vous dis!

et donc pour fêter cela, voici quelques titres de cet album, tout d'abord die by the drop#5 et son clip officiel.



ou encore no horse#8 et ses rift endiablés.

lundi 7 juin 2010

foals - total life forever


foals revient au bout de deux ans avec un nouvel album total life forever. un nouvel album qui se trouve être la suite logique du premier. on les avait donc quitter en 2008 avec antidotes un album rock électro, très hype, très brut le tout produit par david sitek (tv on the radio). ils avaient laissé entendre qu'ils n'étaient pas satisfait de leur premier opus, du coup cette fois ci exit david, exit la hype, exit l'urgence, ils reviennent avec plus de maîtrise dans un registre beaucoup plus réfléchi.

du coup pour changer de méthode ils ont enregistré leur album confiné dans une cave à l'abri de toute influence extérieure. et c'est payant, l'album a vraiment du caractère, un peu feutré à la première écoute, les titres se mettent en place petit à petit et s'enrichissent au fur et à mesure qu'ils avancent.
il faut donc être patient, car l'album n'est pas accrocheur, mais à force de patience on touche au but, une fois acquis le fait que ce n'est pas un album que l'on écoute pour sortir, mais plutôt pour poser une ambiance lorsque que l'on reste tranquillement à la maison, la magie opère.
on sent bien que l'écriture est beaucoup plus posée et cela s'entend même jusque dans la voix, un vrai virage, le virage de l'expérience on dira

voici le résultat, avec le clip de miami#2, les fans de culturisme et de street fight seront comblés.



dans un registre un peu différent, avec des réminiscences plus directes du premier album voici after glow#8



cet album se déguste, les structures même de chaque titres sont riches de diverses sons qui se bonifient avec le temps.
de plus vous aurez remarqué le petit clin d'œil à nevermind.

dimanche 6 juin 2010

Battles - The Line



Une façon bien désagréable pour Battles de faire monter la sauce avant la venue de leur prochain album... The Line est un titre plutôt sympa figurant sur la bande originale de Twilght Eclipse, troisième volet du truc à minettes qui cartonne. Entre deux mièvreries en vogue (Muse, Metric, Vampire Weekend), on trouvera aussi quelques bons titres de The Black Keys, The Dead Weather (dont le dernier opus est bon, étonnamment), UNKLE, Beck & Bat for Lashes. Notez au passage la piètre prestation de Band of Horses. Warp communique sur ce titre exclusif via notamment son Facebook, à leur place je jouerais plutôt profil bas. Pas sûr que le public de Battles soit enchanté par cette politique opportuniste...
De mon temps les BO mythiques allaient avec des films plus ou moins réussis mais toujours proche de la culture alternative : Tales From the Crypt, The Crow, Strange Days, Natural Born Killers, Escape from LA, Judgement Night, Spawn... Tout fout le camp, je parie que c'est encore un coup de BP et Goldman Sachs.
Cette façon qu'a l'industrie de récupérer l'underground, ça me rappelle quand j'étais gosse. Je voyais un beau caillou dans le torrent, il fallait absolument que je le ramène chez moi. Mais chez moi il ne brillait plus, il était sec et terne, sans intérêt. J'aurais aussi bien fait de laisser ces cailloux briller dans le torrent...

vendredi 4 juin 2010

Jaga Jazzist - One-armed bandit


Une jolie pochette pour ce quatrième album des scandinaves de Jaga Jazzist chez Ninja Tune et Smalltown Supersound. La dizaine de musiciens offre toujours un jazz moderne et inspiré, puisant ses influences dans le post rock, le krautrock, les BO des 60's (Lalo Schifrin pointe parfois son nez), utilisant les moyens modernes de l'electro aussi bien que les instruments classiques. Le titre éponyme à découvrir plus bas en live est une construction des plus habiles.



Ces neufs titres se déclinent dans un format plutôt long, un format nécessaire pour que s'expriment les mélodies ambitieuses imaginées par Jagga. Toccata est une pièce à part, manifestement un hommage à Steve Reich et Philip Glass. La structure répétitive se déploie et se décline à l'infini, invite un batteur jazz qui est le seul à se permettre de subtiles fioritures. On se retrouve avec un morceau où les rôles sont inversés pour un résultat envoutant. Prognissekongen puise dans l'afro beat, Book of Glass et Music ! Dance ! Drama ! font dans le spectaculaire... Ce One-arm bandit dispense une musique exigeante mais qui n'oublie pas de récompenser l'auditeur. On est loin de l'ego trip, c'est un univers cohérent où coexistent plusieurs générations de pionniers.



A ne pas manquer.

Hebdromadaire #11 (2110) Pourquoi les pauvres votent à droite


Pourquoi les pauvres votent a droite ?
Par Thomas Franck
Traduit de l’anglais par Frédéric Cotton
Préface de Serge Halimi
364 pages
24€

Présentation de l'éditeur
Depuis des décennies, les Américains assistent a une révolte qui ne profite qu’a ceux qu’elle est censée renverser.
Les travailleurs en furie, forts de leur nombre, se soulèvent irrésistiblement contre l’arrogance des puissants.
Ils brandissent leur poing au nez des fils du privilège.
Ils se gaussent des affectations délicates des dandys démocrates.
Ils se massent aux portes des beaux quartiers et, tandis que les millionnaires tremblent dans leurs demeures, ils crient leur terrible revendication : "Laissez-nous réduire vos impôts !"


Biographie de l'auteur
(extrait de son site off)
Thomas Frank grew up on the wild plains of Kansas. He pulled himself up by his bootstraps and learned to read, write, and cipher. He likes big steaks, BBQ, and most other meat dishes.

J'ai toujours été nul en fiches de lecture, peut-être suis-je trop fainéant ou simplement pas assez méthodique, mais alors que je viens de dévorer ce livre je me devais de vous offrir une petite chronique.
Une chronique une fois l'an, l'hebdromadaire n'a jamais aussi bien porté son nom.

Voici un bouquin qui narre l'histoire politique du Kansas, un état du midwest, mère patrie de Pizza Hut, célèbre pour ses tornades et ses terres arables, 50eme état le plus visité des USA (sur 50 états ça en dit long sur le développement touristique)
Un état fermier qui en quelques années est devenu un des symboles de cette Amérique républicaine.
Cette Amérique qui va voir des courses de stock-car, est à cheval sur le port d'arme (alors que les Texans eux portent les armes à cheval), dévouée au créationnisme et engagée dans la lutte contre l'avortement.
Souvenez-vous de la carte politique des USA après chaque élection depuis quelques années, les deux côtes Est et Ouest sont bleues (Démocrates aka les ânes) et entre les deux c'est tout rouge (les Républicains aka les éléphants.)

Dans ce bouquin Franck raconte comment un état qui avait des industries (Boeing à Wichita), des conserveries de viandes, des fermiers syndiqués a pris en pleine poire la mondialisation et ses effets pervers.
On pourrait croire que les quelques acquis sociaux encore en place et ceux amenés a disparaître feraient le jeu des Démocrates locaux qui pourraient se faire élire et réélire haut la main en défendant ces acquis, terrible erreur.
Alors que les démocrates locaux essaient comme ils peuvent de séduire l'électorat libéral local, les petits patrons et autre CSP++, les "ânes" se sont plantés en beauté.
Évidemment les gens qui ont un peu de pognon ne vont pas se laisser convaincre aussi facilement et vont voter selon leurs intérêts.
Côté républicain, on ne jure que par le marché, par exemple Boeing lance un ultimatum a la ville de Wichita pour qu'elle baisse ses taxes professionnelles sinon elle ira délocaliser ses usines.
La municipalité s'exécuta les yeux fermés et 3 ans après avoir bénéficié des largesses des contribuables locaux Boeing délocalisa quand même ses usines, monde d'escrocs me direz vous.
C'est peu de le dire.

On pourrait penser que les gens s'insurgent, mais hell yeah la propagande républicaine est là, c'est vrai le marché est présent et il dicte sa loi, c'est la volonté de Dieu, tant pis pour les fermetures d'usines par contre le mariage homosexuel envisagé dans certains états démocrates côtiers, c'est ça le vrai problème, le vrai danger qui risque de corrompre le Kansas!

Le propos le plus délirant de ce bouquin est de voir que la cheville ouvrière de cet état s'engouffre dans cette lutte démago des républicains en les soutenant massivement au nom d'une Amérique des valeurs à sauver, à défendre, une Amérique que la plupart n'ont jamais connu d'ailleurs.
Une lutte démago perdue d'avance (non le créationnisme ne deviendra pas une matière officielle à l'école malgré les tentatives de lobbying)

Bref j'ai pris mon pied a lire ce bouquin, très bien documenté et qui rappelle inexorablement les scores de l'UMP dans les classes ouvrières, ou l'on s'aperçoit que les recettes de là-bas sont comme souvent adaptées et appliquées ici, pour le meilleur des fois et pour le pire tout le temps.

En faisant des recherches sur l'auteur et son bouquin, j'apprends qu'un documentaire a été tiré du bouquin, voici la bande annonce que je découvre en même temps que vous:

jeudi 3 juin 2010

Solex vs. Cristina Martinez and Jon Spencer - Amsterdam throwdown king street showdown


Cristina Martinez, compagne de Jon Spencer du Blues Explosion, connue pour ses méfaits avec Boss Hog et Pussy Galore, fait équipe avec sa moitié pour un disque qui a un nom à rallonge. On ne peut pas dire que les dernières offrandes de Boss Hog aient été à à la hauteur, mais l'album éponyme squatte toujours mon Winamp. Solex quant à elle fait de l'electro à Amsterdam mais j'avoue ne pas en savoir beaucoup plus.

Une belle surprise que cet album. Les deux énervés du blues rock psyché ont mi de l'eau dans leur vin, et si le plus souvent ça rime avec daube fumante, ici ça n'est pas le cas. Une pincée de soul, une ambiance retro, un zeste d'electro, le tout sans dénaturer la recette de base. Le résultat se situe quelque part entre les productions respectives des deux protagonistes, et me rappelle un peu les excellentes Cibo Matto.



Un disque parfait pour partir sur les routes, je me ferais bien quelques vacances moi.

mercredi 2 juin 2010

Eleven Tigers - Clouds are mountains


Eleven Tigers aka Jokubas Dargis, lituanien de naissance et londonien d'adoption. Clouds are mountains commence par une vision éthérée, basée sur le rythme en kaléidoscope et d'une grande douceur. Les morceaux s'enchainent sans aucun blanc, renforçant cette ambiance atmosphérique. L'expérience est agréable et indolore jusqu'au troisième titre (Songs for you) où une voix féminine à peine distordue fait son apparition. Une mélopée exquise accompagnée d'une musique trip hop sublime. C'est là qu'on jauge le potentiel de ce disque, le voyage sera exceptionnel. Mélange de ce qui se fait en electro depuis 15 ans, puisant dans le meilleur de chaque mouvance, aux limites du minimal parfois, puis plus sombre et rythmé, un titre dub, tout ça subtilement enchaîné. Parfois on pense aux belles heures de Kruder & Dorfmeister. Un beau voyage.