vendredi 29 juin 2012

shearwater - animal joy


Ok j'ai eu un coup de mou et j'ai laissé passer pas mal d'album en ce début d'année et notamment le dernier shearwater.
depuis the golden archipelago de 2010, ils sont passés pour leur septième album chez sub pop, de là à dire qu'ils en ont profité pour signer un virage plus rock il y a un grand écart que je franchis allègrement.
le rythme est soutenu tout au long de l'album, il y a moins de pause moins de balade voluptueuse. animal joy fait la part belle à un rock énervé et presque urgent. c'est en soit presque une mini révolution, leur musique est toujours articulée autour de la voix de jonathan meiburg, laquelle est toujours aussi haute et prenante.

cependant les titres, à l'instar de animal life#1, même s'ils se différencient de leurs prédécesseurs, utilisent encore les bonnes vieilles recettes comme les arpèges et les montées progressives pour des refrains tout en puissance.

l'album est assez direct, ce qui est aussi une nouveauté, c'est peut-être dut au fait qu'ils aient mis leur folk un peu de côté et qu'ils jouent dans une filière plus connue, qui leur apportera je l'espère plus de reconnaissance.
car aussi surprenant que ce soit, ce groupe n'a toujours pas trouvé la reconnaissance qu'il mérite, encore une injustice dans ce bas monde.

sinon il faut écouter le second titre de l'album breaking the yearling#2, c'est un titre tout en finesse qui alterne entre montées toutes en retenues, descentes lancinantes pour se terminer en une explosion de guitares acérées. un savant mélange qui en fait depuis longtemps leur marque de fabrique.
c'est beau, ça pique au vif, ça vous hérisse les poils si tantinet que vous ne soyez pas imberbes (encore que), et vous êtes encore une fois transporté dans un bouillon rock moins folk et plus progressif.






dread sovereign#3, la suivante est plus calme, on est envoûté par ses lignes de guitares électriques et la voix du leader qui nous fait partager encore une fois toutes ses émotions.

j'écoute beaucoup l'album en ce moment, il se déguste d'une traite, il n'y a pas un titre à zapper, sinon le premier avec tout le recul que j'ai. j'adore particulièrement l'enchaînement de immaculate#6 et open your houses (basilik)#7. quand la première est urgente et va droit au but, la seconde prend des détours et prend son temps pour nous amener où elle veut.
la fin de l'album plus posée mais tout aussi prenante est encore de haute volée et fait de cet album un album complet avec un final de toute beauté et son titre star of the age#12.



alors si comme moi vous êtes passé à côté de cet animal joy, jetez vous y de suite, vous passeriez à côté d'un album solide qui restera j'en suis certain.

lundi 25 juin 2012

gravenhurst - the ghost in daylight


rebonjour, oui ça fait longtemps, bon du coup je vais profiter qu'il n'y ait plus personne sur ce blog pour chroniquer un album pas forcement simple et je posterais la prochaine fois sur radiohead, garbage, marylin manson et coldplay, enfin des groupes qui font du trafic.
le nouvel de gravenhurst (déjà rien que le nom) est un album qui demande pas mal de temps, un bon casque fermé pour ne perdre aucun accord et surtout du temps. the ghost in daylight est donc le cinquième album du monsieur et est toujours signé chez warp (la classe même si ce n'est pas de l'électronique, car comme disait le grand philosophe arnold etwilly : "il faut de tout pour faire un monde", ça marche donc pour les majors).

après cette belle intro, parlons un peu de l'album. the ghost in daylight est doux, presque fantomatique et ceux qui seront patient pourront se délecter des lignes de guitares électriques noisies de the prize#2) ou de l'électronique ambiante de islands#6. car si l'album est sur une base de folk avec des guitares acoustiques, nick talbot ne rechigne pas à aller voir ailleurs ce qu'il se passe. ce qui donne au final un album attachant qui se déguste sans modération. mes deux titres préférés sont des titres de huit minutes. et que ce soit fitzrovia#3 ou islands#6 ils sont tout en retenue et laissent derrière eux une impression de bien être. fitzrovia#3 est une balade acoustique ou se mêle des nappes d'ambiant en fond. le titre est planant et se termine par un long souffle plaintif, alors oui il faut aimer, mais on sent bien derrière tout le talent d'un homme à l'univers plus que fourni. vient ensuite un triptyque des plus intime avec carousel#5, islands#6 et the foundry#7. ces titres sont d'une étonnante simplicité et l'on se prend à rêver les yeux ouverts, projeté dans des limbes portés par la voix toujours au premier plan de nick.

voilà cet album est en haut de ma playlist et cela fait un mois que cela dure. avant de se quitter voici the prize#2 et islands#6.