jeudi 21 octobre 2010

the go! team - T.O.R.N.A.D.O single





en attendant le dernier jour de janvier et le prochain album du groupe intitulé rolling blackouts, la bande de ian parton vous offre T.O.R.N.A.D.O, ça sent déjà bon et cela vous réchauffera maintenant que les températures baissent.


Hebdromadaire #17 (4210) - Kcraze par Hey! Tonal



Dédicace a la saucisse!

Si ce groupe vous intéresse, vous pouvez en avoir plus là:

http://www.myspace.com/heytonal

mercredi 20 octobre 2010

the social network soundtrack

personne ne la chronique donc je m'y colle, on va quand même pas passer un album du maître sous silence.
the social network, le dernier film de david fincher (mais dans quoi il est allé se fourrer celui-là) propose une bande originale co-signée par atticus ross et trent reznor.(nine inch nails et how to destroy angel)
pas la peine de se le cacher plus longtemps, ça sent le nine inch nails a plein nez, et en même temps comment pourrait il en être autrement.

une bande originale c'est pas évident à monter, ni à écouter d'ailleurs, cela peut devenir vite chiant.
mais trent est en terrain connu puisqu'il a entre autre déjà pratiqué sur lost highway et natural born killers et seven ou il a rencontré fincher à l'époque, mis à part que là il signe la b.o. en entier. du coup cela apparaît comme un album en soit.

l'album part sur de l'électronique, un peu dans l'état dans lequel on avait laissé NIN, et puis petit à petit on retrouve de vieilles ambiances.
notamment le piano de l'album the fragile sur pas mal de titre dont a familiar taste#3 et it catches up with you#4, d'ailleurs ce titre aurait facilement trouvé sa place sur le double album.

tout l'album est instrumental, cela est sûrement du au fait qu'il s'agisse d'une b.o. encore que. quoi qu'il en soit l'album alterne entre petite ambiance toute légère au piano et gros son d'électronique crade au relief un brin inquiétant.
je ne sais pas ce que cela donne au final avec le film et je ne le saurais pas avant longtemps, car je compte ne pas aller voir ce film, et ce n'est pas le prix très attractif des supermarchés du cinéma qui me fait hésiter.

voilà donc amateur de nine inch nails, vas y, tu es en terrain connu, il y a de bonnes compositions, il n'y a pas de titre qui se démarque mais ce n'est pas un album non plus, il n'y a pas de nouveauté non plus bien au contraire, mais de toute manière cela ne se refuse pas, surtout que vous pouvez télécharger gratuitement cinq titres ici voire même acheter l'album pour 5 euros dans sa version digitale, on va pas non plus mettre plus.

depuis qu'il est à la retraite trent n'a plus une minute à lui. j'espère que je vais travailler jusqu'à 67 ans du coup! je flippe un peu là.

vendredi 15 octobre 2010

misteur valaire - le bikini à toulouse le 08/10/10

ah misteur valaire à toulouse pour la modique somme de 5 euros merci le bikini.

après avoir découvert ce petit groupe de québécois cette année pour la sortie de golden bombay et m'être rendu compte qu'ils passaient dans le sud de la france, je n'avais qu'une envie, les voir.
loué par tout le monde (enfin le petit groupe grandissant des gens qui les connaissent) pour leurs shows et leur présence scénique, je confirme, ils envoient du gros.
ils ont mis le feu dans la salle qui était venue pour le groupe suivant we have band.

groupe dont je ne parlerai pas, puisque je suis parti, il était 11h30, la grande et la petite aiguilles allaient se rencontrer, je devais du haut de mon grand âge aller me coucher.
bon ok je suis pas super fan du groupe et puis deux concerts en trois jours.... que d'émotions j'étais vidé.

bref après avoir manqué le premier groupe, je suis arrivé tout juste pour le chapelier fou. un monsieur tout seul avec sa guitare, son violon et sa table de mixage.
le set était assez étonnant, alternait entre électronique et trip hop. le chapelier fou fait une musique a base de boucles savamment orchestrées, c'était bien ficelé, il faudra que je m'y intéresse.

20 minutes plus tard le quintet entre en scène vêtu de sweats à capuche et de casquettes tellement amidonnées qu'il faut prendre 2 tailles au dessus pour pouvoir les mettre.
la grande classe et un réel effort vestimentaire donc.

le set commence avec gumshoes, chacun de son côté focalisé sur son instrument. le calme avant la tempête.
et le ton est donné d'entrée, le show ce soir sera électronique. lillehammer qui suit appui ce sentiment.
à partir de là ils commencent à danser, bouger dans tous les sens sans oublier d'haranguer la foule, il commence à faire de plus en plus chaud.
leur set est tourné vers leur dernier album très groovy, majoritairement instrumental et électronique donc.
pourtant ils joueront quelques titres de leur second à savoir friterday night qui pour sa part est bien plus jazzy.
mais bon vu qu'ils ont choisi de prendre les titres les plus électroniques, la différence ne s'est pas faite sentir.

sur le mur du fond sont projetées des images, des vieilles vidéos lues d'en avant en arrière, le résultat est sympa et colle encore plus à la folie du live.
car ces jeunes sont fous, font beaucoup de second degré notamment à la fin quand ils entament une chorégraphie très rétro, habillés en chemise costard qu'ils avaient dissimulés sous leurs gros vêtements.

une grosse ambiance, un set qui tarde à finir et dépasse l'heure impartie, j'ai même eu l'impression qu'ils avaient intercalé un titre dans leur programmation, le tout très naturellement.
c'était un concert en toute simplicité avec des mecs vraiment contents d'être au bikini pour leur première venue dans la ville rose.

un seul hic, leur nouveau titre qui avait des allures de titres déjà connus mixés entre eux et arrangés de temps à autre pour brouiller les pistes.

une mention spéciale au saxo de DRouin et à la trompette de Roboto qui ont soufflé une fraicheur bienvenue sur ce set très électronique.

voici la playlist de mémoire, donc !!!

gumshoe (golden bombay)
lillehammer (golden bombay)
ave mucho (golden bombay)
brandon marlow (golden bombay)
dan dan (golden bombay)
it's all good (friterday night)
et si c'était un veau (friterday night)
cass hole (friterday night)
nouveau titre mix entre shaving (part 1&2) et press 2(friterday night)
sweet charlemagne (golden bombay)
mama donte (golden bombay)

mercredi 13 octobre 2010

les simpson vu par banksy

c'est pas de la musique ok, mais c'est excellent, donc voici le générique des simpson revisité par banksy.

samedi 9 octobre 2010

interpol - le bikini à toulouse le 06/10/10

interpol à toulouse fait presque figure de tête d'affiche de l'année pour la scène toulousaine. groupe connu et reconnu, je n'aurais manqué cela pour rien.
paul banks leader charismatique, daniel kessler excellent guitariste qui retrouve pour l'occasion le style de jeu qu'il avait aux débuts du groupe sont à toulouse, c'est exceptionnel, et ce n'est pas le départ de carlos dengler (qui a quand même participé à l'enregistrement du dernier album) qui va me miner.
alors même si les derniers albums ne sont pas aussi percutants que les deux premiers, je n'ai pas hésité une seconde à l'annonce de leur venue.

et au final j'aurais peut-être mieux fait. enfin non car maintenant je peux barrer interpol de ma liste des concerts à faire, mais je peux également l'ajouter sur ma liste des concerts à ne plus faire.
franchement je ne sais pas trop quoi penser, en fait je ne sais pas pourquoi ils sont venu, obligations??? non j'y crois, je veux bien que paris soit une ville sur laquelle on ne peut pas faire l'impasse mais toulouse non.
et vu comment paul banks et consort se sont fait chier sur scène, ils auraient mieux fait de prendre des vacances. en gros j'ai vu interpol sur scène jouer leurs cd, tempos pour tempos, notes pour notes. si il y avait eut des fautes d'accords sur les albums, elles auraient été reproduites à coup sûr.

c'était mou (bon ok les albums ne sont pas forcement plein de vie), sans saveur. et pourtant il y a beaucoup de titre que j'attendais.
mammoth, barricade, evil, narc, pda, not even jail et c'mere. de quoi passer une bonne soirée sur le papier, mais en sortant de là, dans ma voiture, j'ai écouté le dernier album de cloud cult afin d'entendre quelque chose de consistant.
le live était tellement scolaire que même les versions albums paraissent prendre plus de liberté. c'est dingue!!!
voilà je vais pas continuer plus, interpol c'est fait, je continuerai à écouter les albums, mais il ne faudra plus compter sur moi pour me déplacer sans une salle de concert pour les voir, merde 30 euros mal placés.

voici la playlist, vous pourrez toujours la faire tourner chez vous et de part la même occasion vivre un live du groupe tout en restant chez vous. génial interpol vient d'inventer les concerts à la maison.

success (interpol)
say hello to the angels (turn on the bright lights)
mammoth (our love to admire)
summer well (interpol)
rest my chemistry (our love to admire)
evil (antics)
barricade (interpol)
c'mere (antics)
lights (interpol)
narc (antics)
pda (turn on the bright lights)
memory serves (interpol)

encore

try it on (interpol)
not even jail (antics)
slow hands (antics)

mardi 5 octobre 2010

Hebdromadaire #16 (4010) - Le Mythe du "Trou de la Sécu"

"Le Mythe du Trou de la Sécu" de Julien Duval
135 pages
Editions Raison d'Agir
6€



























Présentation de l'auteur:
Chargé de recherche au CNRS depuis octobre 2001, au Centre de recherche sur l'action politique en Europe (2001-2004) puis au Centre de sociologie européenne devenu (janvier 2010) équipe CSE du Centre Européen de sociologie et de science politique.

Présentation du livre par l'éditeur:
A en croire les médias et les débats politiques, la Sécurité sociale serait menacée de faillite par un déficit abyssal. Pour faire face à l'augmentation des dépenses et au vieillissement de la population, notre système de protection sociale, créé en 1945 pour donner "la garantie à chaque homme qu'en toutes circonstances il pourra assurer sa subsistance et celle de personnes à sa charge", serait condamné à se "réformer" sans cesse: déremboursements, réduction des prestations, hausse des cotisations, voire privatisation. Chercheur au CNRS, Julien Duval renverse les termes du problème: il n'y a pas de "déficit de la Sécu" mais "un besoin de financement" que les gouvernements successifs ont décidé de ne pas satisfaire en multipliant depuis 1993 les exonérations de charges sociales. En effet, l'affaiblissement de la protection sociale découle non pas d'arbitrages techniques mais d'un choix politique: le transfert généralisé des " risques" du capital vers le travail.



Voilà une autre lecture que j'ai pu assouvir pendant ma semaine catalane, un livre dont m'avait parlé El Kash il y a quelques temps déjà et que je m'étais mis de côté. C'est un livre très technique pour un néophyte comme moi , édité chez Raisons d'agir, une collection créée par Pierre Bourdieu.
Comme d'habitude je ne prend jamais de notes pendant mes lectures, ce qui est bien dommage, et je vous livre plus une impression de "tête" avec mes ressentis plutôt qu'une fiche de lecture académique.

Noble cause que la sécurité sociale ainsi que les assurances retraite, "chacun cotise selon ses moyens et chacun reçoit selon ses besoins".
Ou l'on apprend l'histoire de la sécurité sociale, comment elle a été mise en place avec le temps, au début surtout pour soigner des ouvriers usés et malades afin que leurs patrons n'y perdent pas trop au change, ca coute moins cher de réparer un bonhomme mal en point que d'en former un nouveau!
D'ailleurs la sécurité sociale n'est pas financée par l'impôt mais par les cotisations sociales, a la base elle fut donc destinée aux travailleurs uniquement, avant d'etre étendue au reste de la population.

La sécurité sociale un bel outil démocratique & universel, qui fut hélas saccagé par les différentes politiques successives, et ou l'on s'aperçoit au travers de l'ouvrage que le déficit de la sécurité sociale est artificiellement maintenu.
En effet il y a beaucoup de recettes qui lui sont destinées qui ne lui arrivent jamais, facile après ça de dire que la fille sécu a des trous dans la caisse!

Le traitement médiatique de ce dit trou est tout aussi ahurissant, les éditorialistes relayant a la une ces chiffres alarmants sans jamais non plus vérifier la véracité de leurs sources. L'auteur ici démontre brillamment ce dernier point avec moults exemples.

Le trou c'est l'état qui l'a causé en allégeant par exemples certaines charges chez les patrons et en ne financement pas la sécu comme il aurait dû le faire.
Une fois que le trou est là, pointons le honteusement du doigt tel le mauvais élève de la classe en expliquant que c'est pas bien ce que tu as fais élève Sécu, d'ailleurs puisque c'est ça je vais préparer le terrain pour les assurances privées qui vont se faire un plaisir de faire les poches des contribuables ...



L'auteur présente son ouvrage en MP3


Voici un extrait de l'ouvrage:

Depuis une vingtaine d’années, quelques idées très répandues structurent le débat public en matière de protection sociale : les difficultés financières de la Sécurité sociale, ses sombres perspectives d’avenir, les effets négatifs sur l’économie d’un trop haut niveau des prélèvements... Si ces idées, qui reposent en partie sur des faits avérés, peuvent présenter une certaine cohérence logique, on ne saurait les comparer à des propositions scientifiquement validées. Ce sont d’abord des lieux communs, nés des rapports de force au sein d’un « jeu politique » dont le fonctionnement a été analysé en sciences sociales [1]. Leur qualité première est de faire consensus parmi les groupes qui prennent le plus activement part au « débat public » : le pouvoir politique, les experts reconnus par celui-ci, les « partis de gouvernement », les journalistes des grands médias, les instituts de sondage. Les raisons qui incitent ces différents agents à promouvoir certaines « vérités » ne relèvent pas de la science pure. Les responsables politiques, par exemple, ne cherchent pas tant, dans leur discours, à livrer des descriptions rigoureuses de l’état du monde qu’à en donner des représentations qui justifient leur action. De plus, leurs conditions de travail sont marquées par l’urgence. Comme les journalistes, ils doivent régulièrement s’exprimer sur des « dossiers » qu’ils connaissent mal. Dans ces conditions, il est logique qu’ils soient tentés de s’en remettre aux idées reçues, celles qu’ils peuvent défendre sans risque, puisque tout le monde les a déjà admises.

Il n’est donc pas étonnant que la vision dominante en matière de protection sociale, soumise à un examen un tant soit peu rigoureux, se révèle très inconsistante. Des chiffres indiscutables donnent communément lieu à des interprétations ou des conclusions qui le sont beaucoup moins. Il n’est pas rare, non plus, que le débat public s’organise autour de propositions quasi indémontrables, ou accorde sans sourciller une validité générale à un raisonnement vérifié (au mieux) uniquement dans des conditions très particulières. Ainsi, des outsiders du jeu politique (par exemple certains syndicats, partis minoritaires ou intellectuels critiques) formulent régulièrement des objections très argumentées contre tel ou tel lieu commun sans jamais entamer de façon décisive le crédit collectif dont celui-ci bénéficie.

Ces remarques valent pour le « déficit de la Sécurité sociale ». Occupant une place de première importance dans la vision dominante, ce sujet est, à coup sûr, l’un des plus commentés. Les médias suivent attentivement son évolution et le propulsent « à la une » en maintes occasions. Ce qu’ils appellent le « déficit de la Sécurité sociale » correspond, en réalité, aux besoins de financement du régime général. Le chiffre officiel fait les gros titres quand le rapport semestriel de la commission des comptes de la Sécurité sociale est rendu public : parmi beaucoup d’autres informations, ce document comporte les prévisions relatives aux besoins de financement du régime général pour l’année en cours. Mais le célèbre chiffre retient parfois l’attention journalistique en d’autres circonstances : depuis 1995, la Cour des comptes publie un rapport sur la Sécurité sociale qui est remis au Parlement en prévision du vote à l’automne de la loi de financement de la Sécurité sociale. Et, en cours d’année, la presse titrera également sur des chiffres officieux annonçant un dépassement des prévisions officielles. [...]

De fait, c’est presque quotidiennement que les médias rappellent l’existence du « trou de la Sécu ». Rares sont les articles sur la Sécurité sociale qui ne s’y réfèrent pas, d’une façon ou d’une autre. Ainsi, le « trou » sert régulièrement d’accroche ou de chute quand les informations télévisées traitent des sujets tels que les escroqueries aux prestations sociales, la médecine, les hôpitaux... La tendance journalistique à assimiler la Sécurité sociale à son déficit est très visible aux anniversaires de la création de l’institution. Les commémorations inspirent alors des reportages évoquant largement, et parfois exclusivement, le « trou » : certains le considèrent comme aussi ancien que l’institution ; pour d’autres, c’est seulement dans les années 1970 qu’il se serait mis à « ronger le système ». Bref, lorsqu’un journaliste qualifie la Sécurité sociale de « système qui produit des déficits » [2], il exprime moins une opinion personnelle qu’une vision très répandue dans les médias.

Les journalistes ont certes de bonnes raisons de s’intéresser au « trou de la Sécu ». Longtemps, une raison technique l’a rendu préoccupant : les administrations de Sécurité sociale étaient dans une quasi-impossibilité matérielle d’emprunter pour couvrir leurs besoins de financement. Mais la focalisation médiatique semble d’abord tenir au montant du déficit : en 2005, 11,6 milliards d’euros. S’ils le qualifient souvent d’« énorme », les journalistes diagnostiquent aussi un état « chronique » et, à ce titre, inquiétant : depuis les années 1990, les besoins de financement du régime général viennent grossir la dette, gérée par la Caisse d’amortissement de la dette sociale (CADES). Outre un risque de « faillite », il arrive également aux médias d’envisager que l’institution soit un jour dans l’impossibilité de verser les prestations sociales.

Ces arguments, qui semblent justifier l’importance accordée au sujet, doivent être relativisés. Le montant absolu du déficit, auquel les médias s’en tiennent généralement, paraît colossal. Mais, rapporté aux sommes en jeu, il ne correspond pas à une part considérable de l’ensemble des recettes du régime général : même en 2005, où il atteint un niveau sans précédent, il n’en représente que 4,3 %. La même année, pour le budget de l’État, le rapport du solde aux recettes s’élève à 18 %. De même, on peut noter qu’en 2005 les besoins de financement de la Sécurité sociale ne constituent que 7,3 % de l’ensemble des besoins des administrations publiques [3].

Si l’importance accordée au chiffre du déficit paraît disproportionnée, on peut aussi discuter de la lecture qui en est régulièrement faite. L’expression « trou de la Sécu » est une sorte d’« obstacle verbal » qui « pousse à une pensée autonome » et tend à fournir « une fausse explication à l’aide d’un mot explicatif » [4]. Elle invite à penser les finances de la Sécurité sociale sur le modèle du budget d’un ménage. L’analogie est parfois explicite. Pour tel journaliste de télévision, par exemple, il s’agit de problèmes « tout simples » : « le budget d’un ménage, il est composé des revenus et puis on doit s’y tenir, tout simplement » [5]. L’expression « trou de la Sécu » ne fait pas que nommer un problème, elle renvoie implicitement au principe de l’économie ménagère selon lequel on ne peut pas durablement dépenser plus qu’on ne gagne. Elle renferme ainsi une explication : l’institution est en déficit parce qu’elle vit au-dessus de ses moyens ; et si elle vit au-dessus de ses moyens, c’est qu’elle gaspille ses ressources ou fait des dépenses inutiles.

Des sujets très médiatisés confortent cette thèse : les « abus » entourant le fonctionnement de la Sécurité sociale, ou les escroqueries aux assurances-maladie ou chômage, si souvent rapportées par les radios et les télévisions privées. Certains news magazines en proposent fréquemment des compilations sous la forme de « unes » et de dossiers dénonçant « la grande fraude sociale » ou « ceux qui creusent vraiment le trou de la Sécu ». Depuis 2002, les gouvernements de droite martèlent que le système actuel donnerait lieu à des « fraudes » de plus en plus nombreuses et que les assurés comme les médecins dépenseraient sans compter. Il fut ainsi beaucoup question ces derniers temps de « surconsommation de médicaments », de « nomadisme médical », d’« examens médicaux injustifiés », d’« arrêts de travail abusifs »... sans parler de la « bobologie » : « Les Français vont de plus en plus souvent à l’hôpital pour de petits traitements ou de simples bobos. On donne sa carte Vitale, on ne sait pas combien ça coûte » [6]. [...]

Julien Duval, Le Mythe du « trou de la Sécu », Éditions Raisons d’agir, 2007, pp. 17-19 et pp. 21-24.




cloud cult - light chasers

au détour d'une conversation avec moi-même pour déterminer la valeur de cet album, le dixième rien que ça, je me suis d'abord tourné vers les déçus, non pas par la qualité intrinsèque de l'album, mais par la rengaine si je puis dire.
et puis mon autre moi, aussi appelé "compteur" sur mon winamp, m'a justement fait remarquer que j'écoutais au minimum deux fois l'album par jour.

rha les chiffres!!! ils sont inflexibles, light chasers durant de surcroît à peine moins d'une heure.

du coup tiraillé, j'ai un peu révisé mon jugement, mais soyons clair ma première impression n'en reste par moins vraie.

chronologiquement, ça donnait à peu près cela.
light chasers est un album de cloud cult auquel il manque le côté déluré si cher au groupe depuis advice from the happy hippopotamus (j'adore le titre de cet album) en 2005. c'est bien mais sans plus, ce nouvel album ne bouleversera pas ma playlist spécial cloud cult, longue vie à feel good ghosts (qui restera quoi qu'il en soit leur meilleur album pour moi).
oui mais voilà, les faits sont là et j'écoute trop cet album pour dire que c'est un album banal, sans saveur, un produit grande consommation.
j'ai donc essayé de faire abstraction des albums précédents, et j'ai finalement baissé le pavillon pour admettre que c'est un très bon album.

light chasers est tout simplement destiné à un public moins élitiste. la base des fans s'y retrouvera et ceux qui n'avaient pas bien compris les albums précédents pourront cette fois-ci prendre plus facilement le train en marche.
la recette n'a pas changé, sauf qu'aujourd'hui tout est connu, déjà expérimenté, ils sont resté beaucoup plus linéaire dans leur création, l'album ne propose plus des titres n'ayant rien à voir les uns avec les autres, il est plus cohérent, non il est tout simplement cohérent du début à la fin.
il y a quelques tentatives d'introductions plus ou moins absurdes, mais l'album revient vite sur terre.

vous qui aviez peur de cloud cult ne pourrez plus dire que c'est de la musique fait par des gens bizarres pour des gens qui le sont tout autant.

the departure - today we give ourselves to the fire
#2 est un titre qui pourrait leur ouvrir les portes de la fm si ils voulaient. je vous rassure ils en sont loin, c'est ce qui me rassure d'ailleurs.
on retrouve toujours les voix et choeurs modifiés, les envolées au violon, les gros rifts de guitares ravageurs, le rock atmosphérique, leur son électronique un peu gras et bien évidement leurs belles balades champêtres à vous donner envie de courir nue dans la rosée du matin à l'instar de the arrival - there's so much energy in us#16.
je me suis surpris en train de chanter le titre avec conviction, la larme à l'œil sachant que l'album se terminait...
NON NE PARTEZ PAS... WE STILL HAVE ENERGY IN US... encore vite...

l'album passe d'un bloc sans que l'on ait le temps de sourciller, les orchestrations sont belles et font même oublier les titres "faibles". d'ailleurs il faut y revenir plusieurs fois afin de faire un tri.
le titre the battle - room full of people in your head#8 fait tout oublier, c'est un condensé de tout ce que sait faire le groupe, un titre qui souffle le chaud, le froid, ralenti, accélère, sombre souvent avant de s'élever de nouveau vers la lumière.
de véritables montagnes russes, mais avec cloud cult on est pas surpris. mis à part ce coup de coeur, il y a peu de titres qui se démarquent, c'est peut-être pour cela que j'étais déçu au début, il n'y a tout simplement pas d'ovni.

voilà je ne mets rien en partage car le seul titre que j'ai trouvé est running with the wolves#9 et il n'est pas un bon ambassadeur de l'album.
un album que vous devez vous procurer dès que possible, et le possible c'est demain.
et que vous ne devez pas juger trop vite non plus, j'ai failli tout gâcher.