vendredi 29 avril 2011

tv on the radio - nine types of light


alors le dernier tv on the radio??? vous en pensez quoi?
je sais que beaucoup ont quitté le navire après dear science, et je ne suis pas sûr que ce dernier opus puisse raisonner les divergences.
après un travail incroyablement long, presque de l'acharnement devant l'incompréhension de la première écoute, j'en viens finalement à me demander si cet album n'est pas meilleur que son prédécesseur.

j'étais pessimiste, très pessimiste, notamment après l'écoute, il y a quelques semaines, du titre will do#6.
un titre qui siérait mieux à un quelconque groupe venu jouer le top des hits parades et se mélanger à la faune et la flore musicale pour un seul titre. c'est plat, c'est déjà vu, ça ne sert à rien. et on peut presque en dire tout autant de la moitié de l'album.
de keep your heart#2 à will do#6, je n'ai rien entendu de vraiment bien qui sorte du lot, enfin de tv on the radiophonique. alors plus je les écoutent et mieux ils passent mais je préfère rester sur ma première impression les concernant.

et puis à côté de ça, j'ai appris à apprécier des titres comme caffeinated consciousness#11 ou second song#1 qui sont rapidement devenu imparables.
à fond dans mes écouteurs intra-auriculaires pour rendre les basses encore plus puissantes (la faim de basses justifiant les moyens), en tout cas la fin de l'album devient jouissive.

ce cinquième album est assez improbable, bon déjà il était un peu inattendu, sitek ayant déménager de l'autre côté des états-unis et tout comme adebimpe menant d'autre(s) projet(s) de front.
mais il est à 2 vitesses, new cannonball run#7 faisant resurgir des ambiances que l'on ne pensait plus entendre un jour de leur part.
oui c'est gras, autant pour les rythmiques que pour les lignes de basses qui déchirent. un son cher aux adorateurs de desperate youth, thirsty babes.

à côté de ça je recommande également repetition#8, c'est un titre plus dans le son actuel du groupe, il est nerveux, agressif, non franchement ils auraient calquer le début de l'album sur ce titre.

plus qu'un album, nine types of light est également un petit film regroupant les titres, leurs clips ou effets visuels associés, ainsi que des interviews de new-yorkais.
le tout sous la houlette de tunde adebimpe, c'est original, mais au final cela ne change pas l'impression que j'ai de l'album et je reste partagé, faut dire qu'il ne me reste presque qu'une moitié d'album.

jeudi 28 avril 2011

p.j. harvey - let san francisco shake



p.j. harvey
en plus de faire de bons albums, sait faire plaisir à ses fans. son live à san francisco du 14 avril dernier et en écoute intégrale sur le site nrp (la radio nationale américaine), vous pouvez également télécharger gratuitement une version réduite comportant bon nombre de titre figurant sur son dernier album et let england shake.




c'est par là. je vous recommande l'écoute, car en plus d'anciens titres joués façon dernier album, ce set réserve quelques petits bijoux. et puis toute son équipe l'accompagne, franchement un bon moment!

un petit aperçu!



la playlist du concert.

01 Let England Shake
02
The Words That Maketh Murder
03
All & Everyone
04
The Guns Called Me Back Again
05
Written on the Forehead
06
In the Dark Places
07
The Devil
08
The Sky Lit Up
09
The Glorious Land
10
The Last Living Rose
11
England
12
Pocket Knife
13
Bitter Branches
14
Down by the Water
15
C’mon Billy
16
Hanging in the Wire
17
On Battleship Hill
18
The Colour of the Earth

encore :
 
19 Big Exit
20
Angelene
21
Silence

Hebdromadaire #18 (1711) - HORSE The Band - Earth Tour DVD


Horse The Band, pour les néophytes c'est un groupe californien qui existe depuis une douzaine d'années et pratique un hard-core teinté de très jolies nappes de clavier.

A ne pas confondre avec le groupe de chaipasquoi blues Band Of Horses.

On leur colle volontiers l'étiquette "Nintendo-core" car leur claviériste, outre le fait d’être le sosie de Jon Hender dans Napoléon Dynamite, incorpore entre autres des mélodies 8 bits toutes droits sorties de la NES.

Horse the Band a monté en 2008 la plus grosse tournée mondiale DIY qu'un groupe pouvait rêver, jugez plutôt:

45 pays traversés en 90 jours
4 continents
75 concerts dans 37 pays

Il y a un même un site commémoratif avec tous les détails

A l'époque leur épopée nous fit l'honneur de passer par Toulouse et je garde un souvenir ému d'une discussion échangée avec leur guitariste au Caravan Serail. Le plus intéressant c'est que cette tournée a été documenté par un réalisateur qui les suivit dans leur odyssée, résultat après 2 ans de montages et de post-prod:
Un coffret de 7 DVDs comprenant le résumé de la tournée en 10.5 heures , un album photo de la tournée auquel s'ajoute quelques authentiques artefacts de la tournée, l'objet fut tiré a 500 exemplaires et n'est hélas plus disponible à la vente.

Par chance le groupe décida de mettre les 7 DVD a disposition de tous via un torrent et vous invite si vous le souhaitez comme j'ai pu le faire, a effectuer une donation via paypal car cette aventure, toute épique qu'elle soit leur aura coûté un bras.

Voici le trailer des DVD



Plutôt alléchant non, alors qu'est-ce qu'on voit dans ces 10.5h de DVD, outre les extraits de concerts, les traditionnelles beuveries et autres galères d'artistes indé en tournée?

Figurez-vous qu'une fois les 10.5 heures de visionnage effectuées, on a l'impression de s'être approprié une partie du groupe et de connaitre un peu personnellement chaque membre du groupe.

Là ou le cinéma par exemple pêche par manque de temps et ou la psychologie des personnages n'est jamais vraiment approfondie, dans le cadre de cet exercice c'est tout le contraire. On découvre les points forts, les failles et les contradictions de tous les personnages pendant ce tour du monde. Les tensions, les coups durs, les moments de solidarité, toute la panoplie d'émotions humaines y est. Ça les rend attachant , ça donne un côté humain au documentaire rarement ressenti dans les autres documentaires que j'ai pu voir dans le passé.

De discussions existentialistes (notamment à Ankara) aux grands moments de solitude, les acteurs du film se réalisent eux-même pendant la tournée, et le fait de sortir de leurs USA et de voir ce qui se passe ailleurs les amènent à se poser beaucoup de questions.

Aux dernières nouvelles le groupe avait mis sur pied une tournée de 6 dates en 2010 en Afrique du Sud et au Mozambique.

mercredi 20 avril 2011

timber timbre - creep on creepin'on



j'en remet une couche avec le nouvel album de timber timbre. j'étais déjà sous le charme de l'opus précédent de 2009 que je n'ai découvert qu'en début d'année. une fois de plus je ne saurais que louer le talent de ce groupe canadien qui sort déjà son quatrième album creep on creepin'on.
tout vous transporte dans un autre monde, aussi bien sur le plan musical qui renferme leur univers bien propre baigné de folk, que sur les ambiances qui paraissent assez étranges tant elles sont d'un autre temps.


le groupe de taylor kirk revient une nouvelle fois avec son rock folk/blues, mais ce dernier par rapport à leur album éponyme timber timbre de 2009 est encore plus lointain.plus sombre également à l'instar des titres instrumentaux obelisk#2 et swamp water#5.

creep on creepin' est joué avec toute la panoplie des instruments aujourd'hui peu ou plus utilisés. avec leurs guitares baritones, lap steel, leur autoharpe, leur clavier clair ainsi que leurs violons, le groupe imprime un rock très années 50/60. une ambiance désuète qui permet à creep on creepin'on de se démarquer un peu plus de son prédécesseur.

ils vont encore plus loin et ne tombent jamais dans la facilité, voilà qui a tout pour me plaire. pour la petite histoire sachez que l'album a été enregistré dans une petite église du québec transformée en studio d'enregistrement et propriété d'arcade fire.

je trouve cet album moins linéaire que le précédent et bien plus puissant. cet album a un petit truc en plus, l'ambiance sombre et pesante, ligne de conduite de l'album, contraste magnifiquement avec d'autres passages beaucoup plus légers.
woman#6 en est le parfait exemple, avec le clip officiel s'il vous plaît.



dans un autre registre (enfin un autre!) do i have power#9. ce titre est tout en volupté, l'ambiance est cette fois-ci très mélancolique, un saxophone au timbre (ah tiens!) lugubre fait son apparition, il prend au corps et donne à ce titre un peu timide au début, un final dantesque.



une fois de plus timber timbre nous amène pour un grand voyage, vous n'avez plus qu'à prendre votre ticket.

jeudi 14 avril 2011

j mascis - several shades of why

faire la bio de jay mascis sera trop long, car depuis 1985 et la formation de dinosaur jr., puis le départ de lou barolow après bug, les albums green mind et where you been que jay a quasi enregistré seul entre 91 et 93, il s'en est passé des choses.
tout ça pour revenir presque 20 ans plus tard au point de départ avec la reformation du groupe dans sa composition d'origine et la sortie d'un album farm en 2009.
du coup jay mascis n'a pas trouvé meilleure idée que de sortir son premier album solo. peut-être qu'après tout ce temps entres coups de gueule avec son ex et néo ami lou et ses projets annexes (j mascis and the fog) jay a enfin trouvé l'apaisement qu'il lui fallait pour enfin sortir un album qui restera.

je ne vais pas dénigrer son travail mais depuis without a sound et feel the pain, j'avoue que je n'avais plus été tellement conquis par ses opus.

alors je ne sais si c'est parce qu'aujourd'hui j'aimerais bien retrouver mes quinze ans, mais cet album me parle et me replonge dans mon adolescence. pour une fois j'ai l'impression que l'on n'a pas droit à un album forcé.
l'homme semble apaisé comme je disais, il n'y a pas un titre qui déchire avec des guitares affûtées ou très peu à l'instar de where are you#7. non l'album est une succession de balades plus ou moins noise rock dans le plus pur style des albums avec lesquels il nous avait quittés avant que dinosaur jr. ne se sépare.
depuis le monsieur a les cheveux grisonnants, voire qui tirent sur le blanc et moi je perd progressivement les miens, merde...

several shades of why (sub pop) fait la part belle aux balades et à son inimitable voix rocailleuse. de plus vu que j'ai grandi avec cette musique, sa voix est pour moi sublime.
déjà rien qu'avec ça, un album avec jay est forcement un bon album, ce n'est pas très critique mais j'y peux rien, il y a des artistes comme ça avec lesquels on aura toujours un lien privilégié (à sens unique car je crois que jay ne parle pas français et qu'il ne lit pas les arnok, quel dommage!)

listen to me#1 entame donc cet album et met la barre très haut, tout en simplicité des paroles à la mélodie, ça à l'air facile, ça l'est surement un peu moins, mais c'est puissant.
l'album est cohérent et reste du début à la fin sur la même ligne, à savoir ce que l'on connait déjà, mais là n'est pas le plus important. depuis le temps que jay fait de la musique, il n'a jamais changé, à quoi bon il ne sait faire que comme ça et il est fort à parier qu'il ne veut le faire sans doute faire que comme ça.



is it done#5 est sublime, une fois de pus le titre est tranquille, très nostalgique et je retombe en adolescence, tout est dans la voix une fois de plus, et j'en viens à me dire que finalement son organe est sans doute son meilleur instrument.



je ne sais pas si cet album peut plaire à quelqu'un qui découvre cet artiste aujourd'hui, je le pense car sa simplicité fait mouche à tout à les coups, mais de toute manière cela importe peu car je ne comprends pas comment on peut ne jamais avoir écouté un album des dinosaur jr..

voilà vous savez ce qu'il vous reste à faire...


je ne résiste pas au fait de vous coller également le clip de not enought#3 pour vous plonger dans son univers visuel plus qu'étrange.


jeudi 7 avril 2011

elbow - build a rocket boys!


le groupe à la force tranquille porté par l'exceptionnelle voix de guy garvey et un album the seldom seen kid sorti en 2008 qui les portera au sommet de la chaîne musicale britannique (1 million d'album vendu et le prix mercury remporté devant radiohead quand même). c'est LE groupe pas vraiment connu qui mériterait de l'être, car en dehors du royaume-uni c'est le désert.


build a rocket boys! fait donc suite au succès commercial de son prédécesseur, dur dur dur, comment ne pas être déçu quand on autant écouté the seldom seen kids que je ne l'ai écouté? surtout qu'en ce moment les déceptions sont légion. mais avec elbow on peut avoir confiance, ce groupe est loin du m'as tu vu et des soirées mondaines, ils ont une nouvelle fois sorti un album simple, toujours mélancolique (mais loin des pleurnicheries qui provoquent un défenestrage), toujours haut perché, build a rocket boys! apparaît une fois de plus comme un hymne à la belle musique.

l'album débute avec trois titres pop intemporels aux sons désuets mais ô combien puissants à l'instar de with love#3 et son genre de cithare hypnotique. après des intros des plus reposantes, mais intimistes également, le rock revient en force, enfin le rock, le gentillet, celui qu'on écoute sans jamais entendre un seul fuck (mais comment font ils?). l'album commence à prendre de la hauteur et la maîtrise de leur musique commence à forcer le respect, avec peu de chose, ils arrivent à créer un univers assez vaste très cohérents qui vous emmène par monts et par vaux à la découverte de ce que peut être la musique quand elle est orchestrée avec génie. voici neat little rows#4 pour vous en persuader.



et puis l'album se poursuit et alterne entre moments forts, virevoltants et d'autres plus sobres, tout en retenue où même là on sent la présence d'une puissance, que ce soit grâce à la voix de guy garvey ou aux accords des piano et guitares.

et voici l'exemple le plus criant avec une version d'enregistrement d'open arms#9.




voilà elbow un groupe qu'il faut connaître tout simplement.



lundi 4 avril 2011

lcd soundsystem au madison square garden



c'était ce weekend dernier, le tout dernier live de lcd soundsystem.

après avoir annoncé la fin du groupe il y a quelques semaines, james murphy et ses amis sont revenus pour un gigantesque au revoir et un live de plus de 3 heures 30, de quoi en avoir pour son argent. donc si avez du temps devant vous, n'hésitez surtout pas, la setlist en dessous en fera saliver plus d'un. forcement il y a tous les titres que vous souhaitez et bien d'autres.
voici le lien du live en entier ici.
et maintenant on a plus qu'a scruter les faits et gestes de james.




setlist :

Set 1

(intro)
dance yrself clean
drunk girls
i can change
time to get away
get innocuous!
daft punk is playing at my house too much love
(avec phil mossman)
all my friends tired (mix heart of the sunrise - Yes)

Set 2
45:33 part one
45:33 part two
(avec reggie watts)
sound of silver
45:33 part four (avec the juan maclean)
45:33 part five
(avec shit robot)
45:33 part six
freak out / starry eyes

Set 3
us v them north american scum (avec Win Butler, Régine Chassagne, Jeremy Fara, et Will Butler d' Arcade Fire)
bye bye bayou
(alan vega)
you wanted a hit tribulations movement yeah
(crass)

premier rappel :
someone great losing my edge
(mix da funk - daft punk)
home

second rappel :
all i want
jump into the fire (harry nilsson)
new york, i love you but you're bringing me down (mix twin peaks theme d'Angelo Badalamenti) electric avenue (Eddy Grant)
(outro)