on ne va pas dire que les deux californiens sont restés bloqués dans les années 70’s mais à écouter leur musique et la vitesse à laquelle ils ont
ingurgités toutes ces vieilles références, on peut se demander si ils
ne roulent pas en delorean. Neuf titres et neuf ambiances changeantes,
on y entends du dylan, beaucoup de stones, un peu de beatles (in the
darkness#4) le tout à la sauce psychédélique, à croire qu’on est dans la
factory de warhol (no destruction#2).
La structure même des titres est créative, elle n’est pas linéaire comme
on en a l’habitude, et il arrive également qu’un titre ne s’attarde pas
sur un rift, un refrain, une mélodie bien rodée, non les foxygen savent
se mettre en “danger”. car même si les références en jettent plein la
gueule ce n’est pas pour autant qu’il en sort forcement quelque chose de
bon . et dieu (non pas trent, il a assez de boulot en ce moment avec le
lancement de sa plate-forme de streaming nommée daisy, le nouvel album de
how to destroy angels et une phrase mystérieuse qui pourrait en
émoustiller plus d’un à savoir : “Nine Inch Nails are definitely back in
action and working on new material”) donc dieu sait que ce we are the 21st
century ambassadors of peace & magic est bon.
l’album est le gros coup de coeur de ce début d’année, il fleure la bonne
humeur et la simplicité, s’assombrit parfois, part visiter la lointaine
frontière de l’élitisme (bowling trophies#5) et revient bien vite à ce
qu’il sait faire.... à savoir de la pop enjouée, un peu trop
parfois et il m’arrive de vouloir zapper certains passages un peu trop
mielleux. mais ce serait une grossière erreur car c’est sans compter sur leur formidable
facilité à virer de bord sans avertir personne. et les changements de cap
fond tout le sel de cet album qui va de surprise en surprise.
je ne sais pas quel titre vous présenter en particuliers, j’adore le début
et la fin de l’album. mais s’il ne fallait en retenir qu’un, ce serait
we are the 21st century ambassadors of peace & magic#8 éponyme de
l’album. avec son rock psyché sur le fil qui change d'ambiance
plusieurs fois sans que l’on en soit perdu pour autant. une vraie pépite
qu’il faut écouter.
dans un registre plus actuel, jonathan rado et sam france nous livrent aussi
un très bon titre pop shuggie#6, single de l’album qui alterne entre
passages psychédélique et hippie.
samedi 23 février 2013
foxygen - we are the 21st century ambassadors of peace & magic
Publié par
arnok
Libellés :
folk,
pop,
psychedelic
mardi 12 février 2013
elbow - dead in the boot
dead
in the boot n’est pas un album a proprement parler, mais plutôt un
recueil de face b allant du premier album (asleep in the back en 2001)
au dernier en date (build a rocket boys! en 2011).
on revisite dans un ordre pas très chronologique les différentes tendances du groupe que démontre par la même qu’ils ne se sont jamais perdu, ni trop aventuré très loin aussi.
Les titres des premières heures sonnants folk et blues quand les derniers un peu plus expérimentaux sont plus tournés vers l’instrumentation et le chant. Il aurait d’ailleurs été dommage qu’ils n’aillent pas dans ce sens quand on connaît les limites extraordinaires de la voix de guy garvey. vous n’avez qu’à voir les sessions live pour vous en persuader. Cet homme a une voix de velours d’une intensité incroyable.
voici le titre whisper grass#1 et un passage du magnifique love blown down#6 que je vous conseille chaudement d'écouter.
voilà un album qu’il est intéressant d’écouter afin de patienter en attendant leur prochain opus qui devrait sortir courant d’année et qui devrait se nommer lippy kids.
on revisite dans un ordre pas très chronologique les différentes tendances du groupe que démontre par la même qu’ils ne se sont jamais perdu, ni trop aventuré très loin aussi.
Les titres des premières heures sonnants folk et blues quand les derniers un peu plus expérimentaux sont plus tournés vers l’instrumentation et le chant. Il aurait d’ailleurs été dommage qu’ils n’aillent pas dans ce sens quand on connaît les limites extraordinaires de la voix de guy garvey. vous n’avez qu’à voir les sessions live pour vous en persuader. Cet homme a une voix de velours d’une intensité incroyable.
voici le titre whisper grass#1 et un passage du magnifique love blown down#6 que je vous conseille chaudement d'écouter.
voilà un album qu’il est intéressant d’écouter afin de patienter en attendant leur prochain opus qui devrait sortir courant d’année et qui devrait se nommer lippy kids.
samedi 2 février 2013
Wen Quartet @ Le Mandala, Toulouse, 26/01/2013
Publié par
Sharkioza
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instrumental,
jazz,
Jazzy,
nu-jazz

Le Mandala, salle aussi intimiste que mythique de la scène musicale toulousaine. Il faut arriver tôt si on veut une place, c'est ce que nous faisons. Nous serons d'ailleurs bien contents d'avoir une bonne table pour profiter de l'intégralité du concert. Parce que quand Wen Quartet attaque, il devient vite très difficile de penser à autre chose et de détourner son regard de la scène.
Wen Quartet, c'est un saxophone soprano, une batterie, une contrebasse et un clavier. Selon mes informateurs, ces jeunes gens (je doute qu'un seul d'entre eux ait plus de 25 ans) sortent plus ou moins tous d'études de musicologie. Et j'avoue avoir éprouvé une certaine inquiétude en apprenant ça. Ça va être démonstratif, élitiste, sans âme, voilà les pensées qui m'ont traversé l'esprit. Heureusement, le quartet a rapidement dissipé mes doutes.
Au fond, Louis Navarro et sa contrebasse survolent tout, tour à tour complice des trois autres. Il sait tout tenir à bout de bras, que ce soit dans le rythme ou la mélodie... ou les deux en même temps. Usant parfois de l'archer, voire d'un peu de distorsion, il nous envoûte alors de nappes profondes. Ah, la noblesse de cet instrument, quand il est joué à la perfection...
Au Mandala, les batteurs ne peuvent pas se cacher. Ça tombe très bien pour Simon Portefaix, qui n'a rien à cacher et tout à montrer. Impressionnant de maîtrise, il est omniprésent. Il ne lève presque pas les bras et ne cesse pourtant de cogner dans tous les sens. Mieux que cogner, il caresse du maillet, il gratouille de l'olive, il chatouille du balais, toujours sur la brèche, variation sur variation, impeccable et imprévisible. Il a aussi tout un tas de percus improbables, qu'il aime placer sur ses cymbales ou sur ses fûts pour certains morceaux : cassolettes, plats en alu, grelots, bibelots, tout y passe du moment que ça fait un nouveau son. S'il y en a un qui fait le show, c'est lui.
Enfin, sur le devant, il y a Claire Gaudré et son saxo soprano. La clé de voûte du quartet. Moins démonstrative que ses collègues mais tout aussi douée, elle est la gardienne du thème, le fil conducteur de la mélodie, elle donne de l'air, elle rappelle ses brebis égarées dans les contre-rythmes et les saturations. Et comme c'est une fille, immanquablement, la touche féminine fait son effet. C'est doux, tout en sensibilité, presque timide, l'équilibre apporté saute aux oreilles.
Voilà comment, fermement accroché à la colonne vertébrale d'une batterie extraterrestre, Wen Quartet construit une ambiance et un son qui lui sont propres. Jazz, nu-jazz, groove, expérimental, électro, rythmiques tordues et changeantes, l'univers sonore est riche d'influences et d'idées formidables. Les morceaux montent, et montent, gagnent en intensité, puis on repart sur la belle mélodie du sax... Et on recommence, pour notre plus grand plaisir auditif. Il y a des regards entre tous les membres, pour partir au bon moment, pour être sûr de bien placer le break... et des regards qui se sourient. Des regards de musiciens qui se connaissent bien, qui aiment jouer ensemble et qui vous le montrent.
Nous avons passé un moment fabuleux à écouter les trois sets (rien que ça !) que la formation toulousaine (voir la deuxième vidéo pour ceux qui connaissent un peu la ville...) nous a interprétés ce soir-là. Merci à Wen Quartet, puisse leur futur être pavé de beaux morceaux et de concerts mémorables !
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