mardi 14 août 2012

damon albarn - Dr dee


vous vous ennuyez cet été? vous avez envie de nouveauté et bien ne perdez pas de temps et enfermez vous pour écouter le dernier album de damon albarn, Dr dee.
une nouvelle fois damon s'essaie à l'opéra pop, bien que cette fois il soit plus baroque que pop. et avec son ami jamie hewlett et l'écrivain alan moore (qui se sont quant à eux retiré assez tôt du projet) il s'est donc intéressé à john dee, un mathématicien, physicien, alchimiste, astrologue, penseur à ses heures perdues et conseillé de la reine Élisabeth I (fin XVI ième siècle).



c'est ce fameux Dr dee qui a posé, comme tout le monde ne le sait pas, les premières pierres du premier empire britannique (1583 - 1783, merci wikipédia).
damon albarn s'est documenté pendant plus d'un an sur ce fameux Dr dee, qui en résumé est un savant qui a essayé de distinguer la science de la magie et de la divination. il en résulte 18 titres d'écoute assez difficile.

l'album commence par un titre qui plante le décors, un village de campagne et son église, des gazouillis et une orgue baroque au ton inquiétant. la voix de damon sur le titre suivant apple carts#2 vient apaiser l'ambiance et semble débuter cet album sur un ton léger.

au fil de cet opéra on est confronté à différents instruments tous plus désuets les uns que les autres mais toujours utilisés de façon à pouvoir se dissocier de l'histoire et ancrer la narration dans le présent. c'est plus facile de s'y retrouver dans les titres pop et assez actuels, mais avec pas mal de recul et d'écoutes, je trouve le tout assez rond, bien écrit.
c'est tout simplement une histoire qui nous ait racontée, et quand c'est damon qui narre, généralement c'est bien fait (il faut quand même dire que je suis un grand fan de monkey, son premier opéra pop).

alors à partir de là tout se complique, mais il est vrai que pour aimer ce style, il faut à l'origine aimer la musique classique (ou tout du moins la supporter à forte dose) et les chants lyriques car à part quelques titres pop la majorité de l'album se contracte autour d'un opéra.
l'album, même si juste le nom de damon apparaît sur la pochette, est une vraie collaboration, on retrouve dans le désordre une batterie (jouée par tony allen, the good the bad & the queen) et une guitare pour les passages contemporains, ainsi que la famille des violons, des orgues, des mandolines, des instruments si vieux qu'on les a oubliés et enfin sept interprètes (dont damon) pour les différents personnages, le tout accompagnés par le bbc philarmonic ; du gros du lourd du qui maîtrise.

au bout du compte, c'est un album a essayer, que vous pouvez écouter ci-dessous.

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