lundi 14 février 2011

Colour Haze - 06/02/2011 au Nouveau Casino - Paris


Forcément ça devait finir par arriver. Je veux dire, après avoir écouté les disques de Colour Haze chez moi, le jour, la nuit, au boulot, dans le bus, à pieds, dans le metro, en avion, partout et tout le temps, les rater sur scène aurait été injustifiable... Comme je l'ai déjà dit, la découverte de Colour Haze est ce qui m'est arrivé de mieux musicalement en 2010. oui je sais, All date de 2008, mais l'actu nous on s'en fout un peu. Un petit rappel de Mr. Whistlewolf, un SMS ou deux, et paf, c'est le grand soir, metro direction Oberkampf.
Je rejoins Cap'tain Planet de Vacarm.net a qui je dois la découverte de ce groupe. Je me souviens encore la façon désinvolte qu'il a eu de me glisser leur nom au détour d'une conversation, alors qu'on parlait de stoner / sludge. Comme ça, paf, il avait changé ma vie.

Je passe sur Sungrazer et Rotor qui accompagnent CH sur ce Up in smoke tour volume 1 (no comment), j'ai vu la moitié du set d'un des deux groupes, je sais pas lequel, celui qui chante pas. Pour ce que j'en ai à foutre... ça aurait été Nine Inch Nails, j'aurais pas vraiment écouté non plus.
J'aime bien le Nouveau Casino. Petite salle, lustres au plafond, large bar pour toper des mousses sans faire la queue une plombe, et surtout, surtout, vestige d'une époque où l'on avait le droit de se bousiller la santé en public : un aquarium pour fumeurs. 2m² de liberté où l'on peut en griller une avec ses compagnons de mauvaise haleine.

Derrière les groupes, projection de motifs psychédéliques dans des couleurs primaires, on se croirait à l'époque ou les acides étaient purs. Le trio teuton (rien à voir avec Trio, l'autre trio teuton) débarque de Munich la panse remplie de bière (on y va dans le cliché) et des compos vaporeuses dans sa besace. Cap'tain Planet me fait remarquer que des concerts comme ça devraient se passer assis, avec des serveuses pour livrer la bière, un gros paquet de feuilles et des chaises percées. Rarement dans ma vie j'ai eu un tel sentiment de communion, lui et moi avions la même conception du bonheur.

Nous voilà donc aux pieds de Stefan Koglek, au propre comme au figuré. D'ailleurs le guitariste / chanteur est pieds nus, c'est comme ça qu'on joue le stoner en Bavière. Désolé les gars mais je me suis toujours pas remis du fait que vous soyez allemands, je ne me l'explique toujours pas. Et donc commence ce phénoménal concert, avec des titres restitués fidèlement, sans fioritures ni pains, peut être un poil trop poli. Notez bien qu'un morceau peut parfois durer une douzaine de minutes, alors on les remercie de limiter l'impro sinon c'est le foutoir. La setlist est parfaite, les gars ne se leurrent pas sur ce que les gens attendent et connaissent leurs morceaux de génie :



Love ! ils ont joué Love, c'est la preuve que Dieu existe. Notez aussi que non, ils n'ont pas joué peace, brothers and sisters! dans son intégralité, 22 minutes ça aurait été trop long.
J'ai donc entendu les titres que je voulais entendre, de la façon dont je m'attendais à les entendre et avec le son auquel je m'attendais. Un grand moment de bonheur, une superbe soirée, avec une toute petite pointe de "peut mieux faire", on se dit qu'il aurait pu arriver un je ne sais quoi de plus. Quoi qu'il en soit, immense satisfaction d'avoir vécu ces morceaux en live. Je fais un tour du côté du merch pour leur acheter 4 albums que j'avais honteusement téléchargés et écoutés jusqu'à en devenir dingue ainsi qu'un t-shirt, ça fait plaisir de laisser 70€ à un groupe qui m'a donné tant d'émotions. Ca me dit pas ce que je vais foutre de ces "disques lasers" comme on disait dans le temps, j'aurais pu tout aussi bien leur laisser l'argent contre rien... Encore le couplet sur l'inadéquation du format abordé ici, mais désolé, je dois faire partie d'une génération intermédiaire qui aime avoir quelque chose de tangible contre son argent, quitte à ne rien en faire.


On arrive à la fin de ce billet et j'ai pas dit grand chose sur leur musique, en même temps j'en ai déjà tellement dit, que je vais pas vous refaire le couplet, ni vous mettre la guirlande de vidéos. Ecoutez All, Tempel, l'album eponyme, et Los sounds de krauts, et vous aurez une bonne idée de ce que ça donne. Pour finir, la listes des influences qu'ils revendiquent sur leur MySpace :

Motorpsycho / Hypnos 69 / Led Zeppelin / Jimi Hendrix / Black Sabbath / Kyuss / Moving Targets / Cream / John Entwistle / John Paul Jones / Dad / Trans-Am / The Who / Che / Wes Montgomery / Louis Armstrong / The Beatles / Shuggie Otis / Curtis Mayfield / Frank Zappa / Victims Family / NoMeansNo / King Crimson / Humble Pie / Rolling Stones / CCR / Mudhoney / Monstermagnet / Grand Funk / Calexico / Steve Cropper / Godspeed You Black Emperor / On Trial / RotoR / Mountain / Caspar Brötzmann Massaker / Neurosis / MC 5 / Union Carbide Productions / Traffic / Mark Knopfler / Santana / Ween / The Obsessed



Quelques photos par ici : http://www.flickr.com/photos/dataichi/sets/72157622166524823/with/5434101967/

2 commentaires:

  1. c'est bon ça de découvrir sur une discographie entière qui tu mets sans dessus dessous, et d'enchaîner ensuite avec une session live.
    beau timing, tu aurais voulu le faire exprès, t'aurais pas réussi. la vie est bien faite de temps à autre.
    jolies photos, comme d'hab.

    RépondreSupprimer
  2. Juste pour le truc, les deux autres groupes pourront aussi bien te plaire si tu aimes Colour Haze, essayes de t'y mettre! Sungrazer n'a qu'un album mais je te conseille Rotor 2 et 3 (le dernier étant un petit peu en dessous pour moi).

    RépondreSupprimer