jeudi 24 novembre 2011

st. vincent - strange mercy


 
annie clark, aka st. vincent vient de sortir strange mercy et c'est peu de dire que son univers est sombre et inquiétant.
il est d'ailleurs plus inquiétant que sombre, car même quand le rock et ses guitares acérées laissent place à de la pop, le ton est biaisé et on a l'impression qu'il va bientôt se passer quelque chose de terrible (conféré l'introduction de l'album avec chloe in the afternoon#1).





grâce à sa voix haut perchée, annie clark donne un air lyrique à son album. mais l'ancienne musicienne de sufjan stevens a d'autres ressources, notamment un vieux son bien pourri de synthé années 90 (ça sonne bancal et furieusement vintage en gros).
et comme pour sufjan steven, on peut se poser la question, à savoir sommes nous face à une faute de goût ou un véritable sens de l'écriture.
cheerleader#3 répond pour moi. ce titre plein de sensualité se distingue par son contraste entre moments calmes, et sa mélodie légère, et le refrain poussé par des basses grasses.









il ne faut pas passer à côté de northern lights#5 et sa guitare noise qui ne cesse de faire monter la pression pour un final grandiose, les amplis crachent leur acide, le tempo est de plus en plus rapide, les guitares de plus en présentes et on a même droit à un petit bidouillage de tût tût... que demande le peuple?



ensuite ce n'est pas la peine d'en parler mille ans, l'album est changeant, d'humeur et de style, donc vous n'aurez pas le temps de vous ennuyer. l'album est quand même assez exigeant, il ne faudra pas l'écouter d'une oreille distraite à l'instar de hysterical strenght#10 qui sait se faire désirer.

l'album se termine avec une chanson plus conventionnelle, plus dans les références pop que l'on a l'habitude d'entendre et montre bien que st. vincent vit bien parmi nous. elle a beau faire de beaux voyages bien haut dans le ciel (cf les paroles dont je n'ai, pour la plus part, pas compris les histoires), elle n'oublie pas d'où elle vient (la terre).

en bonus voici cruel#2, le single de l'album.

1 commentaire:

  1. pas mal ça :) en effet la comparaison avec Sufjan Stevens fonctionne, on dirait qu'il y a un nouveau courant où on s'autorise tout dans l’écriture... Intéressant en tout cas

    RépondreSupprimer