lundi 29 décembre 2008

Vampire Weekend

Et voilà, le Sergent est toujours en retard d'un train et va vous parler d'un truc que tout le monde connaît sans doute depuis des lustres. Allez, je prends le risque tant qu'on est en 2008 parce qu'après on m'accuserait de parler d'un album qui est sorti l'an dernier, et puis bon y'en a bien un ou deux qui ont raté cette galette...

Soyons clairs, on est sur du coup de cœur, vous pouvez sortir les bazookas et tirer à vue. D'autant que le nom du groupe et la couverture du disque concourent à la fois pour le nom le plus pourrave et pour la pochette la plus hideuse. N'empêche que ce skeud, c'est un de mes meilleurs patatificator de l'année, de ceux que j'adore écouter le lundi matin pluvieux en m'installant au bureau, l'œil gauche collé et la bouche qui sent le bocal de câpres.

Alors keskeucé donc que cette musique-là ? Eh bien ma foi, ça ressemble à plein de choses mais difficile de donner des noms. Essayons de ne pas trop jouer les balances. D'abord, c'est une ambiance. Une ambiance résolument pop. Joyeux, détendu du bulbe, presque mièvre... Un rien désuet, et surtout insouciant à souhait. Et par dessus tout, c'est bien fait. Très bien fait. Chaque chanson a son univers à elle. Ces gens-là n'ont pas envie de faire juste de la pop, ils ont envie de faire de la musique, et ça se sent.

Voici un titre qui illustre bien ce drôle de mélange :



On croirait entendre le travail d'une bande de branleurs britanniques fils de Lords, élevés dans l'ambassade kényanne de Sa Royale Majesté. Et qui auraient écouté du Police, des groupes locaux et la collec' complète Deutsche Grammophon de Papa. Ben non, pas du tout. En fait ce sont des new-yorkais qui se sont rencontrés durant leurs études de musicologie. Ça explique pas mal de choses... Les influences multi-ethniques qui tapent dans l'afro, la pop, le reggae ou encore le classique. Sauf que là où d'aucuns auraient fait une bouse infâme, ces gars-là arrivent à faire prendre la mayonnaise et le résultat est doux comme un café au lait bien sucré...


Un café au lait qu'on aurait pu prendre il y a 20 ans de ça, tant parfois ça sonne comme un truc qui n'est pas du 21ème siècle. Alors oui, c'est vrai, ils sont un peu restés coincés là-bas. Mais je n'ai pas l'impression que ce soit en se prenant au sérieux. Comme là :



Enfin bref, il faut vraiment écouter tout l'album. J'espère que ça vous filera le sourire autant qu'à moi.

Un petit coup de clavecin/violoncelle pour finir (ça me fait délirer moi, le clavecin, là on dirait un vague croisement entre The Police, rah encore, et Rondo Veneziano... mouarf).


Découvrez Vampire Weekend!



Ah, aussi en "concert à emporter" in the streets of Paname. Amusant.



Bonnes fêtes par chez vous.

2 commentaires:

  1. Bah on s'en fout que ça soit pas une nouveauté, l'important c'est le groooove ! je me réserve moi-même le droit à la chronique tardive. Et tu remportes d'office l'adhésion d'Arnok qui remue aussi son popotin sur ce disque. J'apprécie l'afro-beat, d'autant plus quand il est pratiqué par des culs blancs en short rose. J'avoue ne pas avoir succombé au charmes de ce disque, mais j'en entend beaucoup parler et comme disent les grande Evil Superstars : "1 000 demons can't be wrong". Super ces vidéos. La bonne fête aussi au pays du bon vin.

    RépondreSupprimer
  2. C'est vrai que VV fait penser a The Police par moments, je n'ai pas succombé au charme du disque egalement mais de ce que j'ai vu ces gens sortent du lot c'est clair !

    RépondreSupprimer