lundi 17 janvier 2011

gorillaz - the fall


the fall est un album écrit sur la route, avec un i-pad (de chez chut chut pas de marque) pour principal instrument, pendant les transferts successifs qu'obligent une tournée (nord américaine en l'occurrence). et donc entre le 03 octobre et le 03 novembre, entre montreal et vancouver, tout en passant par les états-unis, c'est une pérégrination aux forts accents électroniques qui vous attend.


gorillaz a toujours fait des albums mêlant multitudes de sons propres aux personnes invitées et a visité pas mal d'univers différents, de snoop dog à ibrahim ferrer il y a quand même un grand écart à effectuer.
cette fois-ci, rien ou quasiment. cela reste un album soigné, avec très peu d'artifice, on reconnaît un gorillaz subtil et très personnel, comme un tête à tête avec l'artiste et sa tablette.

cet album est définitivement électronique et rares sont les associations, un titre avec paul simonon, un autre avec bobby womack, une guitare de mick jones sur hillbilly man#3 et c'est à peu près tout.
et même si quelques sons viennent tout droit de plastic beach, cet album n'a pas grand chose en commun avec son ainé le plus proche.
the fall est plutôt une bibliothèque personnelle de damon, on y retrouve l'électronique vaporeuse teintée d'air latino du premier album (aspen foret#12), des ambiances pop à l'instar de revolving doors#2, qui s'il devait trouver une paternité se tournerait plus vers the good, the bad & the queen avec sa guitare légère et son ambiance feutrée et entêtante.
tout ce que damon sait faire ou tout ce qu'il a un peu déjà fait se retrouve condensé sur cet album de voyage.

l'album débute avec pionner to arizona#1 écrit à montreal (ouais j'ai pas tout compris non plus), l'ambiance y est pesante et devient presque urgente. ce titre appelle véritablement au voyage, on voit presque défiler le paysage en fermant les yeux.
la suite vous entrainent toujours plus loin, sans que vous ne vous en rendiez trop compte. il n'y a pas de single à fortiori et tout n'est pas à garder non plus, mais au final l'impression générale est bonne, la cohérence l'emportant sur une quelconque remarque.

voilà une bonne surprise qui aurait mérité d'être disponible en téléchargement gratuit (alors que là il faut être inscrit au fanclub de damon). non mais c'est vrai, on lui a bien filé assez d'argent depuis le temps, il pourrait penser un peu à nous, avec la crise et hadopi qui veuille au grain, comment allez vous écouter cet album?
et bien dans sa grande bonté, damon vous partage ses titres en streaming sur le site officiel de l'album, c'est ici.

je vous laisse avec phoner to arizona#1

1 commentaire:

  1. On sait s'il y a un deal entre "chut chut pas de marques" (même si c'est bon pour le référencement) et Gorillaz ? parce que ça fait quand même un bel ambassadeur... La concurrence en aurait rêvé. J'ai écouté d'une oreille trop distraite pour me faire une idée et vu que j'avais vomi Plastic Biatch, il va falloir que je me fasse violence pour y revenir. Mais j'aime la démarche, et offrir le disque c'est beau. Certains font un disque quand il faut faire rentrer de l'argent, d'autres font un disque parce qu'ils aiment ça :)

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