Le gars Dataichi m'a récemment soufflé que si je voulais, et si je faisais attention à ne pas dire trop de gros mots, je pouvais poser quelque prose sur ce joli site des Arnokuptibles. Merci de votre accueil.
Alors, comme je découvre que dalle en musique (mes amis s'en occupent pour moi), je vais vous parler du bal où je suis allé l'autre soir...
Suicidal Tendencies
(New) Bikini
Toulouse le 29-10-08
Un compte-rendu de concert rédigé par le Sergent Sharkioza.
Quand Mr Whistlewolf me contacte pour une mission spéciale et que, par miracle, je peux me libérer de mes obligations domestiques, je fonce. Et puis là de la mission en veux-tu, en voilà : Suicidal Tendencies au Bikini. Un vrai pestacle qui va bien pour rassurer le vieux trasheur que je suis et lui rappeler, comme s'il en était besoin, que le rock'n roll n'est toujours pas mort.
Nous nous retrouvons donc au New Bikini (comme le Old, mais plus neuf et plus grand... plutôt réussi comme endroit, je trouve) avec une belle brochette de salopards composée d'individus peu fréquentables (Whistlewolf, un guitariste de folk, deux geeks et un Hell's Angel) et un peu imbibés de bière. Sachez juste que c'était du goret trié sur le volet et que ça venait pas enfiler des perles.
J'avoue que nous avons zappé The Inspector Cluzo, qui officiait en première partie. Malgré le nom rigolo, l'écoute de leurs morceaux sur Myspace m'a laissé une impression de "sympa mais sans plus" et je préférais prendre l'apéro avec mes amis pour me préparer à ST. Bouh, le vilain.
Or donc, de fil en aiguille et de demis en Picons, le moment tant attendu arriva. Introduction à la ricaine, avec un roadie/monsieur Loyal au micro qui finit de chauffer le public, déjà brûlant et bien équipé en grammes d'alcool dans les bras... Les musiciens s'installent : en l'occurrence, vous prenez tous les membres actuels d'Infectious Grooves et vous remplacez juste le guitariste rythmique par ce bon vieux Mike Clark... Et puis BAM ! Ou plutôt VLAN ! Ou BOUM ! Le tour est joué et la machine lancée à mille heure avec un You Can't Bring Me Down que tout le monde fredonnait en sirotant sa pression un quart d'heure avant. ST est dans la place et le spectateur toulousain ne fait plus trop son malin. Gros son, zicos bien en place, fosse survoltée, le ton est donné. Votre serviteur et les 5 salopards échangent des sourires entendus. On nage dans le bonheur auditif en replongeant dans les années octante et nonante. Avant même la fin de la deuxième chanson, rajeunis, revitalisés, les sages trentenaires qui se tenaient planqués derrière la régie n'y tiennent plus, la fosse les appelle. Inexorablement, ils se jettent dans la mêlée et le War Inside My Head qui s'ensuit en convaincra plus d'un de ne plus faire marche arrière avant que les musiciens ne cessent leur tuerie. La sélection des titres est à l'avenant, je n'ai pas la set list exacte mais le connaisseur en a eu pour son argent : Possessed To Skate, Give Me Your Money, Lights Camera Revolution, Subliminal, How Will I Laugh Tomorrow?, j'en passe et des meilleures.
Techniquement, que retenir de ce concert ? Un son bien rond et péchu même si j'aurais apprécié que le micro de Muir (qui n'a tout de même plus les mêmes capacités vocales qu'il y a 20 ans) soit mis plus en avant. En effet, la section rythmique (d'Infectious, donc...) est un rouleau compresseur qui peut avoir tendance à faire un peu d'ombre au légendaire frontman au bandana. De la montagne de graisse posée sur son tabouret qu'est Eric Moore, on ne voit que deux avant-bras et deux baguettes qui virevoltent dans tous les sens. L'homme impassible propulse son TGV à bout de bras et semble presque blasé de la facilité du travail. A la basse, Steve Brunner s'impose et en impose, presque autant que Trujillo à la grande époque. La section rythmique se la pète mais on pourrait difficilement lui en faire le reproche, elle est parfaite. Les gratteux ne sont évidemment pas en reste, Mike Clark connaissant son répertoire sur le bout des doigts et Dean Pleasants faisant montre d'une maîtrise peu courante avec des soli à tomber par terre même si oui, je sais, les soli c'est plus trop à la mode. Muir mène sa barque en bougeant en permanence, mi-singe fou, mi-boxeur. A 44 balais, quand tu assures comme ça sur scène, personne ne peut t'enlever le droit de porter un bermuda, des chaussettes blanches remontées et un bandana bleu. ST est vivant.
Le public aussi est vivant, entièrement voué à la cause, respectueux sur scène, heureux (et oui, un peu bourré aussi, mais bon, ça aide). ST finit d'ailleurs en offrant la scène aux pogoteurs. A l'ancienne, les balèzes crew members de Venice baissent leur garde pour laisser monter autant de fans que la belle scène du Bikini peut en contenir et tout cela se passe dans une superbe ambiance de saine camaraderie sautillante. On est bien Tintin. Mr Whistlewolf et son acolyte le N°419 pourront vous le confirmer, ils y étaient.
Voilà, j'avais zappé l'an dernier, je me suis rattrapé cette année. Pour les photos c'est là.
Des baffes comme ça, c'est quand vous voulez. Même si le lendemain matin c'était un peu la "guerre dans ma tête".
Alala, quel malheur que je n'ai pas pu vous accompagner ! Quelle joyeuse troupe ! Visiblement M.Muir est toujours à bloc, même s'il se cache derrière ses bajoues. ST pour moi, ça a toujours une saveur particulière. Mon premier concert de rock, il y a 14 ans pour la soit disant tournée d'adieu (tu parles d'une arnaque), l'album Suicidal for Life. Inoubliable. Arnok et Remi étaient là aussi il me semble ;-)
RépondreSupprimerEnorme de revoir ces clips, l'intro de "You can't bring me down", c'est vraiment un autre temps. "War inside my head", c'était vraiment mon titre préféré de ST.
Et Eric Moore, cette vidéo est ahurissante ! cet homme est le rythme !
Vous avez dû passer une bien belle soirée.
Merci Requin pour ces nouvelles fraiches du front, et welcome aboard.
Merci pour ce résumé sympatoche et bien écrit!
RépondreSupprimerQuelle belle soirée fut-ce, sans parler de l'after down town Toulouse relativement mémorable.